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A propos d’Alternance 2005 : Les dures vérités de Norbert Tiendrébéogo

Publié le mercredi 11 mai 2005 à 07h33min

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Le président du Front des Forces sankaristes a rencontré samedi 7 mai 2005 à Bobo Dioulasso les militants de son parti. Au cours de cette rencontre, il a été question de la préparation des élections présidentielle et municipales.

Norbert Tiendrebéogo a déclaré avoir obéi aux instances dirigeantes et à la base de son parti pour être le candidat du FFS en novembre 2005. Sa décision de se présenter vient entériner les multiples appels des différentes instances qui composent son parti, à savoir la conférence des présidents, le secrétariat exécutif permanent et la coordination politique nationale. Mais toutes ces instances ne sont pas habilitées à prendre une décision aussi importante que la participation d’un candidat FFS à une élection présidentielle.

Alors, elles se sont référées au comité directeur qui a donné une réponse positive. Et malgré son état de santé affecté par les 6 mois d’emprisonnement suite à la tentative de putsch et son départ de Alternance 2005, Norbert Tiendrebéogo est convaincu de fêter la victoire au soir de l’élection présidentielle prochaine.

Et de tous les candidats, il est, selon lui-même, le seul à troubler le sommeil de l’homme de Ziniaré : "Il (Blaise Compaoré) a peur qu’il y ait pour une fois des opposants qui osent lui dire qu’il n’est pas le seul homme au Burkina Faso. Moi, je ne vois pas en quoi il me dépasse". Et comme la victoire d’un parti ne se limite pas à des déclarations et des paroles de bonnes intentions, le candidat du FFS a exhorté ses militants à sensibiliser et conscientiser la jeunesse pour qu’elle s’inscrive massivement sur les listes électorales.

Et comme stratégie de campagne le FFS optera pour le porte-à-porte en plus de la production, la duplication et la distribution de cassettes audio contenant le programme de développement du FFS en plusieurs langues, afin de toucher le plus grand nombre de militants.

A propos de Alternance 2005

Le FFS a été, selon Norbert Tiendrébéogo le premier parti de l’opposition à dire qu’il allait prendre part à l’élection présidentielle lors de la conférence nationale des cadres du parti le 12 décembre 2004 à la salle de conférences de la CBC. C’est tout naturellement que le FFS a intégré le cadre de regroupement de l’opposition qui, plus tard allait être dénommé Alternance 2005.

Conscient que l’union fait la force, le FFS, aux dires de son président, a regagné Alternance 2005 afin de voir dans quelle mesure prioriser l’approche unitaire aux approches individuelles, égoïstes, qui ont dit-il, pris le dessus avec l’instabilité constatée au sein du regroupement Alternance 2005 : passer de R17 à R16, ensuite à R14 pour enfin se stabiliser à R16 de nouveau .

Selon le président du FFS, Alternance 2005, née à cause et à l’occasion de son arrestation, constitue une réaction d’autodéfense car les leaders politiques de l’opposition craignaient d’être de futurs locataires de la MACO comme lui.

Malgré tout, Norbert Tiendrebéogo estime avoir, depuis la prison, laissé cette initiative et appelé ses pairs à opter pour les candidatures selon les représentations idéologiques. Autrement dit, ceux qui se réclament des sankaristes choisissent un candidat unique, les sociaux-démocrates, un candidat et les libéraux le leur.

Mais ces propositions n’ont pas reçu un écho favorable au sein d’Alternance 2005 qui préconisait en réponse que ce soit les partis disposant de députés à l’Assemblée qui conduisent la candidature d’Alternance 2005. Et en dépit des tractations multiples entreprises après sa sortie de prison pour une liste réduite de candidats, lui, Norbert Tiendrebéogo est déçu par le fait que "chacun croit que c’est lui le grand leader parce qu’il a des millions et l’autre croit que c’est lui le grand leader parce qu’il a 3 ou 4 députés". Ne disposant pas de millions ni de député, le FFS a rendu le tablier en claquant la porte d’Alternance 2005.

Par Fousséni KINDO


A batons rompus avec Norbert Tiendrébéogo

"Le Pays" : Quel est l’objectif de votre visite à Bobo Dioulasso ?

Norbert Tiendrebéogo : Cette visite entre dans le cadre d’une grande tournée à travers le territoire national pour participer à notre façon à la campagne de sensibilisation et de mobilisation des populations en vue de la présidentielle de novembre prochain et des municipales de février 2006.

Maintenant que votre candidature est officielle, croyez-vous disposer d’arguments nécessaires pour faire face à la présidentielle de 2005 ?

Nous sommes un parti organisé, un parti conscient et nous travaillons sur la base de textes fondamentaux clairs que nous avons du reste adoptés depuis le congrès de 1998. Et tous les programmes que nous proposons à chaque élection sont tirés de ce projet de société. C’est donc confiant et serein que nous irons à la présidentielle de novembre prochain. Nous avons des choses à proposer véritablement à notre peuple que ce soit sur le plan de l’éducation, de la lutte contre l’impunité, de la restauration de l’image de marque de notre pays. Nous avons beaucoup d’idées et nous sommes persuadé que c’est un programme de gouvernement qui sera accepté par notre peuple.

Pour aller voter, il faut avoir sa carte d’électeur. Quel message avez-vous à lancer à l’endroit de vos militants ?

Je m’adresse surtout à la jeunesse. Vous savez très bien que le FFS, c’est le parti de la jeunesse, parti de l’avenir. Nous croyons fermement à la capacité de cette jeunesse à rebondir et à permettre à notre peuple et à notre pays d’aller de l’avant et nous sommes persuadé que le sort de la présidentielle de novembre prochain dépend grandement de la jeunesse et des femmes.

Lors de la Journée nationale de pardon, le chef de l’Etat a gracié certains prisonniers qui étaient trempés dans l’affaire de la tentative de coup d’Etat. Quel commentaire cette action vous inspire ?

C’est bien mais ce n’est pas arrivé. Mon ami Bayoulou est sorti, j’en suis très content pour lui et sa famille. Mais je vous rappelle que le capitaine Ouali et le sergent Naon Babou sont encore à la MACO et c’est quelque chose qui chagrine l’ensemble de notre peuple, quand on sait surtout qu’il n’y a jamais eu tentative de coup d’Etat. Il y a tout simplement eu un coup qui a été ficelé par certains individus zélés.

Quel est l’état de votre santé actuel ?

On se remet sans grand dommage.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 mai 2005 à 16:02, par A Pi Tohhhhhhhhhhhhhhhhhh !!! En réponse à : > A propos d’Alternance 2005 : Les dures vérités de Norbert Tiendrébéogo

    Encore un autre. Pourquoi sont-ce ces gens là qui vont venir troubler la marche de l’opposition vers ne serait-ce qu’un second tour en novembre prochain ?
    Je m’étonne que M TIENDREBEOGO clame être le seul à faire frémir celui-là à qui il n’a pas su retirer une seule de la centaine de voix qu’il a tout simplement ramassé aux législatives dernières. Ou se croit-il soudain marthyre pour avoir suivi les pas de beaucoup déjà vers la MACO ?
    Pour se présenter à une telle échéance et surtout pour désavouer un groupe comme alternance 2005, il faut au moins un background significatif. M Tiendrebeogo, à quand remonte la dernière fois que 10% du peuple burkinabé que vous aimez tant vous ont accordé leurs voix ? Ne devrais-je pas plutôt dire 1% ?

    • Le 11 mai 2005 à 18:50 En réponse à : > A propos d’Alternance 2005 : Les dures vérités de Norbert Tiendrébéogo

      De l’autre côté je ne vois pas l’intérêt de l’opposition à avoir un canadidat unique au premier tour, car cela ne change en rien la donne.Ce n’est le fait de présenter un ou plusieurs candidats qui déterminera le pourcentage de voie du candidat du parti au pouvoir au premier tour. Elle devrait plutôt être solidaire pour un second tour éventuel.

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