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CDP : Affrontements entre les militants de Gourcy

Publié le mercredi 11 mai 2005 à 07h16min

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La situation politique délétère à Gourcy a conduit une mission du bureau politique national à séjourner le 9 mai dernier à Gourcy. A l’occasion, 130 villages et 110 chefs coutumiers ont été invités. Une mission qui a voulu officier en toute discrétion loin des caméras et autres micros de la presse.

Il y a maintenant plus de dix jours que Gourcy a vécu des événements malheureux que nous appellerons dorénavant, les événements du 1er mai. Ce jour, des affrontements ont opposé les militants d’un même parti divisés. A l’origine, le choix du secrétaire général du CDP, Mandé Issoufou Baba, contesté par des militants qui se sont retrouvés autour des Amis de Blaise Compaoré (ABC) version député Tahéré Ouédraogo.

Cette situation a conduit les deux camps à s’affronter, faisant des blessés et pas des moindres de la branche du secrétaire général du CDP du Zondoma. Ce qui a conduit la gendarmerie de Gourcy a procédé à des arrestations. Après les auditions, les personnes arrêtées (une dizaine) seront entendues, ce matin 11 mai 2005, au palais de justice de Ouahigouya dont la salle risque de refuser du monde.

Huit (8) jours après les affrontements, le bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a décidé de venir rencontrer les deux parties. La mission du bureau politique national (BPN) du CDP était composée des députés Achille Tapsoba et Idrissa Zampalégré, tous du bureau exécutif national du CDP.

A l’occasion, chaque camp avait pris soin de mobiliser conséquemment ses partisans, chacun voulant faire remarquer à sa façon, sa force. Des partisans de l’aile de Issoufou Mandé Baba se sont retrouvés au centre de M. Sawadogo Antoine Raogo et ceux du député Tahéré Ouédraogo, au siège du CDP Le camp du secrétaire général a reçu en première position, la mission du BPN. Ensuite ce fut autour du camp du député Tahéré Ouédraogo. Après 3 heures d’horloge d’entretien avec les frères ennemis, la délégation a précipitamment rebrousser chemin, refusant de répondre aux questions des journalistes.

Ce qui nous a contraint de nous en tenir aux déclarations des responsables des deux camps. D’un ton posé, Issoufou Baba Mandé a appelé les fils de Gourcy à la réconciliation et à l’union et se dit prêt à collaborer avec l’aile dissidente. Mais, déclare-t-il, aucun bureau validé ne sera mis en cause. Quant au député Tahéré Ouédraogo, il accuse un bonze du parti d’être l’auteur des événements du 1er mai à Gourcy pour avoir, selon lui, imposé un ancien militant du parti UDF (il s’agit de Issoufou Baba Mandé) à la fête de la section CDP de la province du Zondoma.

A entendre le député parler, l’issue de la crise est incertaine et il tient ce bonze pour responsable de ce qui s’est passé à Gourcy.

Deux jours avant la rencontre, des circulaires nous informaient de la visite du président du CDP Roch Marc Christian Kaboré et du ministre de la Fonction publique Lassané Savadogo. Les circulaires portaient la signature du SG du Zondoma et un certain Bélem Hamadé du village de Tougo. Ce qui a amené beaucoup de militants au lieu de la rencontre. A l’arrivée de la délégation, ayant constaté l’absence des deux personnalités, des militants ont manifesté ouvertement leur colère estimant que ces deux envoyés ne pouvaient pas résoudre leurs problèmes. On ignore la suite que le parti majoritaire donnera à cette affaire.

Jean-Victor Ouédraogo
AIB/Ouahigouya

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