Une université de ce monde ne peut vivre repliée sur elle-même. Conscients de la nécessité d’ouvrir leurs campus respectifs au monde extérieur, le président de l’Université de Ouagadougou et son homologue de Toulon ont décidé d’unir leurs campus par des accords. Ils ont signé mercredi en fin de matinée, une Convention de coopération à Ouagadougou dans ce sens.

Interrogé sur la portée de la Convention pour le campus de Zogona, le président Joseph Paré affirmera qu’elle permettra à son institution de diversifier l’offre de formation en vue d’accroître son utilité sociale. Ce qui, d’après M. Paré, se traduira par la volonté de profesisonnalisation des filières. Les accords faciliteront la mobilité des enseignants et des étudiants dans le cadre de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) entre les deux universités, a renchéri le directeur de la Coopération de l’Université de Ouagadougou, le Dr Yacouba Zerbo. "Autant des enseignants de Toulon pourront dispenser des cours à l’Université de Ouagadougou et vice-versa. Des étudiants de thèse des deux parties à travers la cotutelle, pourront désormais être dirigés à la fois par des enseignants de Ouagadougou et Toulon", a-t-il expliqué à la presse. C’est une "grande ouverture qui offre d’énormes possibilités aux deux universités", a indiqué M. Zerbo.

Pour sa part, le président de l’Université de Toulon, Bruno Ravaz, tout en se félicitant, note "l’importance pour les universitaires de nouer des coopérations internationales étendues". En effet, les clauses de la convention prévoient des échanges d’expérience dans des domaines divers de formation. Il s’agit entre autres de la gestion du tourisme et du patrimoine, de l’ingénierie du multimédia, des sciences de l’environnement, des matériaux et de la lutte anti-corrosion. Le droit comparé du développement et des collectivités sera concerné. La coopération entre Toulon et Ouagadougou a une durée de trois ans renouvelable.

S. Nadoun COULIBALY
Sidwaya