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Crise ivoiro-ivoirienne : Léger mieux

Publié le mardi 9 décembre 2003 à 12h04min

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La semaine dernière, le landerneau politique ivoirien a connu des actes forts allant dans le sens de la résolution de la crise sociopolitique qui déchire le pays depuis septembre 2002. Alors que le président Laurent Gbagbo a promis aux rebelles de leur rendre visite dans leur "fief" de Bouaké, ceux-ci, à leur tour, viennent de libérer 40 prisonniers politiques qu’ils détiennent depuis septembre 2002.

Et, même si les rebelles n’ont pas encore annoncé formellement leur retour au gouvernement, le soumettant à une délégation de pouvoirs plus "étendue" au Premier ministre Seydou Diarra, force est de reconnaître qu’il y a des "frémissements" pour le retour de la paix dans le pays.

A cela plusieurs raisons, dont la plus importante tient au fait que la France a dû "rougir" l’œil, pour ramener le camp présidentiel à la raison. Ce n’est en effet pas de gaieté de cœur que le président ivoirien a fait cette concession majeure, lui dont les jeunes patriotes (?) enflammaient la rue abidjanaise, soixante douze heures auparavant. Galvanisés par la sortie télévisuelle d’un quarteron d’officiers et de sous-officiers appelant à la démission du chef d’Etat-major général des armées, Mathias Doué, Blé Goudé et ses tristes compagnons, avaient cru venue l’heure de la "sacro-sainte" offensive pour libérer leur pays des envahisseurs.

"Niet", ont rétorqué les forces françaises d’interposition, en stoppant net cette offensive d’opérette, envoyant ainsi un message clair à Gbagbo : aussi vrai qu’elles (les forces françaises) n’avaient pas permis aux rebelles de renverser Gbagbo en 2002, elles ne permettaient pas non plus à celui-ci de faire sa pseudo-guerre de libération. La stabilisation de la situation et le "nouveau" discours de Laurent Gbagbo, sont donc la traduction de l’échec d’une politique belliciste et aventuriste, prenant sa source dans la théorie fumeuse et funeste (suicidaire aussi) de l’ivoirité.

L’ivoirité en panne, ce sont tous les démocrates sincères et épris de paix qui doivent s’en réjouir. On peut donc espérer que Marcoussis viendra enfin permettre au pays de s’ancrer dans un espace véritablement démocratique, et de régler une fois pour toutes, le contentieux issu de la succession de Félix Houphouët-Boigny. A moins d’un même revirement de Laurent Gbagbo. Le peut-il encore, lui qui se trouve dans l’impasse ? Question à un légionnaire français.

B. SY
Sidwaya

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