C’est la première fois que ces consultations établies depuis 2002 vont se tenir dans la capitale autrichienne.

Débutée de façon informelle depuis les années 60, la coopération entre l’Autriche et le Burkina a pris un caractère formel à partir de 1991 avec la signature d’un accord général de coopération économique, technique et social.

Le choix du Burkina comme un des pays prioritaires de la coopération autrichienne est intervenu en 1993 ; il a été suivi de la mise en place d’un cadre de dialogue concerté qui deviendra par la suite un cadre de concertation et d’échange annuel sur leurs dossiers de coopération communément appelés consultations bilatérales.

Dans le souci de donner davantage de visibilité à leurs actions de développement, les deux parties ont également décidé de la mise en œuvre d’un instrument de programmation et d’ exécution des programmes de coopération arrêtés de commun accord sous forme de Programme indicatif de coopération (PIC).

Ainsi depuis mai 2002, les deux parties se retrouvent chaque année pour passer en revue l’exécution de ce Programme indicatif de coopération qui est un important document de pilotage et de gestion transparente de leur coopération.

Le PIC est élaboré pour tous les trois ans, et le premier signé par les deux parties a couvert la période 2002-2004 avec une enveloppe financière d’environ 6,5 milliards de francs CFA. Ce montant est allé aux secteurs de concentration de la coopération autrichienne qui sont :

 le développement rural

 l’enseignement technique et la formation professionnelle.

Les consultations des 2, 3 et 4 mai à Vienne se tiennent dans un contexte marqué par la fin du 1er programme, et permettront d’apprécier son niveau d’exécution global. Elles permettront aussi d’approuver un nouveau PIC ( 2005-2007) dont le processus de préparation a déjà commencé avec la tenue en février 2005 à Ouagadougou, des comités sectoriels.

Ces échanges préliminaires ont laissé entrevoir déjà, la possibilité d’élargir le PIC à un troisième secteur de concentration qui pourrait être « l’Artisanat et les PME » ainsi qu’une possibilité d’augmenter l’enveloppe financière.

Les consultations bilatérales des 2, 3 et 4 mai à Vienne s’avèrent donc très importantes pour le Burkina qui envisage également au cours des négociations, de réitérer à la partie autrichienne, son souhait de voir l’Autriche contribuer également sous forme d’aide budgétaire, au financement du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). La délégation burkinabè à ces consultations de Vienne est conduite par le ministre des Finances et du Budget.

DCPM/Finances