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Canada-Burkina : Nouvelle orientation de l’aide canadienne

Publié le vendredi 22 avril 2005 à 06h34min

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Le gouvernement fédéral du Canada, par la voix de son ministre de la Coopération internationale Aileen Carroll, a rendu public ce 19 avril 2005 son énoncé de politique internationale qui détermine pour les années à venir l’essentiel de ses orientations dans ce domaine.

Ainsi, il ressort que d’ici 2010, au moins deux tiers des activités d’aide bilatérale directe seront concentrées dans 25 pays en développement dont un en Europe, 6 en Asie, 4 en Amérique Latine et 14 en Afrique, au nombre desquels figure le Burkina Faso. L’aide au développement qui concernait mutatis mutandis 155 pays à travers le monde va désormais être ciblée et ramenée à ces dimensions jugées réalistes.

Le gouvernement fédéral viserait, par ce "recadrage" une plus grande efficacité et davantage de lisibilité à son action à travers le monde en évitant de disperser ses efforts. La nouvelle orientation du gouvernement fédéral en matière de développement considère 5 secteurs prioritaires que sont la bonne gouvernance, la santé, l’éducation de base, le développement du secteur privé et l’environnement. L’égalité entre les sexes, apprend-t-on, sera un thème transversal à toutes les activités de développement financées par le Canada.

Un fait majeur a trait au volume de l’aide internationale au développement dont l’enveloppe doublera d’ici l’échéance 2010. L’aide à l’Afrique doublera entre 2008-2009 par rapport à 2003-2004. Les ressources devront être orientées où leur besoin est le plus ressenti.

Trois critères ont été déterminants dans le choix canadien :

1. Le niveau de pauvreté : l’indice de développement humain réalisé par le PNUD qui fonde ses critères sur l’espérance de vie, l’alphabétisation, l’effectif scolaire, le PIB ont été largement pris en compte.

2. La capacité des pays retenus à utiliser efficacement l’aide : cette capacité a été évaluée en fonction de la bonne gouvernance économique et politique.

3. La présence suffisante du Canada dans ces pays pour apporter une valeur ajoutée à l’aide proposée.

La ministre Aileen Carroll dans son message souligne qu’une pauvreté grandissante allait à l’encontre des valeurs professées par son pays et qu’elle constituait une menace directe pour le Canada et ses alliés, faisant ainsi un lien entre "l’extrême pauvreté, les Etats en déroute, et la sécurité mondiale. "

La ministre canadienne a reconnu que de grands progrès ont été accomplis à travers le monde au cours des dernières années sur le plan du développement humain même si un effort supplémentaire est encore nécessaire du fait qu’un cinquième de la population mondiale continue de "lutter quotidiennement pour se loger et se nourrir tout en étant confrontés à la maladie, à l’analphabétisme, à l’oppression et à la dégradation de leur environnement."

Jacques Prosper BAZIE,
Conseiller culturel

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