S’exprimant devant la Commission des droits de l’homme, l’expert a déploré « les difficultés et les retards de la transition, la catastrophe humanitaire et l’état de détresse et d’abandon dans lequel verse le peuple congolais ».

Il a dénoncé une tragédie qui a fait quatre millions de morts depuis 1998, « équivalente à 20 tsunamis ». Elle est le résultat « de la haine ethnique notamment à l’est du pays, de violations massives des droits humains, des crimes contre l’humanité, du climat de corruption, de difficultés de gouvernance et de divers pesanteurs internes et externes », a déclaré M. Pacéré.

Il s’est dit « particulièrement ulcéré par les crimes commis contre les femmes congolaises et leurs enfants ». Ils sont les victimes principales « des formes les plus atroces et destructives de violences sexuelles, commises par toutes les forces et groupes armés congolais et étrangers ».

Il a appelé le gouvernement de Kinshasa à écarter des institutions et des forces armées tous les auteurs avérés de graves violations des droits humains et à créer un fonds d’indemnisation pour les victimes. Il serait financé par l’exploitation légale des ressources naturelles du pays.

Afin de protéger la population, l’expert a appelé la communauté internationale à porter à « au moins » 80 000 hommes les effectifs de la Mission des Nations Unies (Monuc), contre 16 700 actuellement. Il a aussi demandé la création d’un Tribunal pénal international pour le Congo, afin de juger les crimes commis avant la création de la Cour pénale

ATS