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Convention des femmes du CDP : Une mobilisation à l’image du parti

Publié le lundi 18 avril 2005 à 07h35min

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"Contribution de la femme burkinabè au renforcement de la démocratie : enjeux et défis électoraux de 2005 et 2006", c’est le thème qui a réuni les femmes du CDP, le samedi 16 avril à Ouagadougou. Tous les ténors du parti étaient présents aux côtés de la Première dame Chantal Compaoré, invitée d’honneur à la cérémonie d’ouverture.

Le samedi 9 avril dernier, la jeunesse du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a fait le plein de la Maison du peuple. Une semaine après, ce sont les femmes du même parti qui ont pris d’assaut le site du SIAO.

Elles étaient plus de trois mille (3000) venues des 45 provinces prendre part à cette "grand-messe".

Blandine Sawadogo, secrétaire provinciale des femmes du Kadiogo, Fatou Diendéré, secrétaire nationale chargée des femmes et Roch Marc Christian Kaboré président du parti se sont tour à tour adressé aux femmes avec un même et seul mot d’ordre : "La mobilisation indéfectible des femmes autour du CDP pour les élections présidentielle et municipales à venir".

Tribune offerte aux femmes pour exprimer au parti leurs préoccupations et leurs aspirations, la convention est également et surtout "un cadre de mobilisation".

C’est en tous cas le moins qu’on puisse dire face à la marée humaine de ce jour.
Fatou Diendéré, tout en égrenant un chapelet de réalisations socio-économique, politique et culturelle en faveur des femmes, qu’elle attribue au CDP et au président du Faso, s’est réjouie de ce que les femmes reconnaissent et louent ces efforts à leur valeur. "N’en déplaise aux politiciens adeptes du nihilisme absolu, qui ne savent qu’égrener les problèmes et difficultés que vivent les femmes sans pour autant leur proposer de solutions plus claires, plus viables et plus fiables que celles du CDP.

N’en déplaise aux politiciens qui se cachent derrière des alternances pour proposer des illusions et des utopies aux femmes , juste pour arracher leurs voix aux élections et rien après !" a-t-elle martelé.

Blaise Compaoré, plus que jamais candidat

Plus que des mots et des discours, la "cheftaine" des femmes du CDP estime que son parti et le président Blaise Compaoré posent des actes concrets et constructifs pour le Burkina Faso. Elle a donc attiré l’attention des femmes sur "les politiciens qui sont pour l’émancipation de la femme dans les meetings et les discours politiques et reprennent leur vraie veste lorsqu’ils sont à la maison face à face avec une femme". Des hommes que Fatou Diendéré oppose à Blaise Compaoré qui, selon elle, fait honneur aux femmes en soutenant son épouse dans ses différentes luttes en faveur de la femme. Dans ce sens, elle a lancé un appel au président Compaoré pour qu’il plaide en faveur d’une revue à la hausse (40%, voire 50%) du pourcentage aux postes de responsabilité accordé aux femmes dans son parti.

Déjà Fatou Diendéré se félicite du respect du quota de 25% accordé aux femmes au sein du CDP.

"Quel est le parti politique, depuis les indépendances qui a osé prendre la décision franchement courageuse d’accorder systématiquement au moins 25% de places aux femmes dans ses organes de direction et au niveau de ses postes électifs ?".

Dans un ton qu’on lui connaît, Mme Diendéré a mis en garde. "Ceux qui provoquent des tempêtes dans des verres d’eau... ceux qu’on recrute pour souffler dans des sifflets et brandir théâtralement des cartons rouges fabriqués par des politiciens véreux". Cependant rassure-t-elle. "Rien ne peut arriver au petit scorpion sur le dos de sa mère". Fatou Diendéré soutient qu’en plus du droit constitutionnel, le peuple donne droit à Blaise Compaoré pour briguer un nouveau mandat. "Les femmes disent qu’il est un devoir militant pour lui d’être le candidat du CDP pour un nouveau mandat n’en déplaise à ceux qui prennent leurs désirs pour des normes ou des lois", a-t-elle laissé entendre.

Le président du parti, Roch Marc Christian Kaboré, pour sa part, a salué "le dynamisme et la vitalité" des femmes du CDP qui travaillent à se mettre en ordre de bataille dans la perspective des élections. Convaincu que les femmes ne peuvent infléchir le cours des choses qu’en prenant part au processus de décision dans la conduite des affaires de la cité, M. Kaboré a exhorté les participants à élaborer des stratégies pour consolider le rôle de la femme dans le processus démocratique. "Votre convention se tient dans une dynamique générale qui prépare notre parti aux prochaines élections présidentielle et municipales.

Les femmes, qui ont été de tous les combats, seront à nouveau sollicitées à l’image de toutes les autres couches de notre peuple pour assurer de brillantes victoires à notre parti et à ses candidats", a conclu le président du CDP.

P. Pauline YAMEOGO


Dans les coulisses

95% de voix pour Blaise Compaoré

* Le directeur général de la campagne du président Blaise Compaoré, Salif Diallo aurait laissé entendre que le CDP va "racler" toutes les voix à l’élection présidentielle. Néanmoins, il va accorder 30% de voix à l’opposition parce qu’il y a la démocratie au sein du CDP. C’est ce qu’a annoncé le maître de cérémonie à l’ouverture de la convention nationale des femmes du parti majoritaire.

Plaisanterie ou non ? toujours est-il que des femmes ont repris en chœur : non 5% seulement . Et les slogans "Blaise Compaoré, premier tour, CDP au pouvoir’’ ont été scandés tout au long de la cérémonie.

Le défi est lancé et la machine est en branle.

Ambiance de djandjoba

La cérémonie inaugurale de la convention des femmes du CDP a connu une riche animation musicale. Tour à tour, Salambéré Joseph, le Gandaogo national Georges Ouédraogo et la gazelle du Burkina Sami Rama ont émerveillé l’assistance. Ce fut l’occasion pour certaines de se replonger dans le souvenir de la danse peulh.

Salambo à son passage avec "Pendo ollo" a su créer la nostalgie en celle qu’on voit rarement danser en public. Fatou Diendéré/Daillo ne s’est pas faite prier pour accompagner les danseurs de l’artiste. Avec Sami Rama, c’est presque la salle qui a dansé le djandjoba avec à la tête la Première dame. Ah ! les femmes et le djandjoba !

Quand on réduit le Burkina à 40 provinces

Le Burkina Faso est passé de 30 provinces à 45 provinces. Cependant il y en a qui ont certes évolué mais n’ont pas encore atteint les 45 provinces. La député Blandine Sawadogo, secrétaire provinciale des femmes CDP du Kadiogo dans son allocution a laissé entendre que les femmes sont venues des 40 provinces du Burkina. Lapsus ? ; oubli ?

En tous cas la vive réaction dans la salle n’a pas réveillé le soupçon de madame la députée sur son erreur.

" Ya CDP la woto", la nouvelle trouvaille de Georges Ouédraogo

Tout le monde connaît "Ya mam la woto" du Gandaogo national, Georges Ouédraogo. Mais , il fallait être à la convention des femmes du parti majoritaire pour savoir que ce refrain s’adaptait bien avec le CDP. "Ya CDP la woto" c’est la nouvelle invention de l’artiste qui a fait vibrer le SIAO le samedi dernier.

Le bureau de l’Union des femmes mis en place

Au sortir de la convention nationale des femmes du CDP, Salif Diallo a mis en place le bureau de l’Union des femmes du parti. A sa tête Fatou Diendéré. Notre consœur Mafarma Sanogo s’est vu affecter le poste de responsable à l’information. C’est le bureau qui devra battre la campagne aux élections à venir.

Sidwaya

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