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Campagne agricole 2015/2016 : Trois ministres en tournée pour s’assurer de la sécurité alimentaire

Publié le samedi 10 octobre 2015 à 04h04min

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Campagne agricole 2015/2016 : Trois ministres en tournée pour s’assurer de la sécurité alimentaire

La région des Hauts-Bassins a été la dernière étape de la tournée des ministres en charge de l’Agriculture, et de celui de la Recherche scientifique et de l’innovation pour le suivi de la campagne agricole 2015/2016. A Bobo-Dioulasso, le mercredi 7 octobre, ils ont visité des réalisations à la station de l’Inera/Farakoba, un champ à Tousiana, l’unité d’aviculture traditionnelle améliorée et l’unité de pisciculture. Il y a de l’espoir selon François Lompo ministre de l’Agriculture, quant à la garantie de la sécurité alimentaire.

« La campagne agricole 2015/2016 est prometteuse. Elle est bonne mais il faut toutefois reconnaitre qu’il y a des zones qui présentent des déficits. Nous verrons comment mettre en place des plans de riposte pour assurer la sécurité alimentaire dans ces zones », c’est en substance ce qu’a laissé entendre le chef de la mission ministérielle pour le suivi de la campagne agricole François Lompo. Ce sont, en effet, trois régions, à savoir le Centre-est, la Boucle du Mouhoun, et les Hauts-Bassins que les ministres ont sillonnées pendant trois jours. Dans celle des Hauts-Bassins ils ont visité, ce mercredi, les réalisations à la station de l’Inera à Farakoba, du compostage en andain, un test d’évaluation de nouvelles formules d’engrains minéraux sur coton conventionnel. Ces technologies, selon le directeur de l’Inera Jacob Sanou, seront d’un apport inestimable dans la productivité agricole. A Toussiana, les ministres ont visité une exploitation familiale de 5,5 hectares appartenant à Pon Seydou Barro. Une production diversifiée (mais, riz, fonio, sésame, coton conventionnel, igname) avec l’utilisation de fumure organique, l’utilisation de variétés améliorées et d’outils de vulgarisation. Très ému face à cet exploit, M. Lompo a félicité et encouragé ce producteur et partant tous les acteurs agricoles à continuer d’assurer la sécurité alimentaire au Burkina. « C’est vous qui avez la vraie arme fatale, la plus puissante, parce que ventre creux n’à point d’oreille », fait-il savoir. Le démarrage de la campagne n’a cependant pas été une mince affaire avec l’installation tardive des pluies, mais surtout l’insuffisance des intrants, semences et matériels agricoles qui ne sont pas parvenus à temps.

La CAIMA pour l’accès rapide aux intrants agricoles

François Lompo est bien conscient des difficultés auxquelles les producteurs ont dû faire face au cours de cette campagne agricole. L’insuffisance d’intrants, de semences et de matériels agricoles, le ministère aurait essayé de résoudre tous ces problèmes, mais en vain pour des raisons d’austérité. « Au niveau du ministère, nous avons essayé cette année de trouver des solutions qui n’ont malheureusement pas fonctionné à cause de l’austérité. Cette austérité a considérablement joué sur les procédures de passation de marché », confie M. Lompo. La centrale d’achat des instants et du matériel (CAIMA) est selon le ministre, d’une grande opportunité pour les années à venir. Elle sera abondamment approvisionnée, ce qui permettra de mettre très rapidement à la disposition des producteurs des instants et du matériel avant le démarrage de la campagne. Et M. Lompo d’insister sur l’implication des structures privées de vente d’intrants, qui à son avis, doivent désormais s’organiser dans cette quête de sécurité alimentaire. Tout compte fait, et au regard du constat des champs agricoles, les inquiétudes se sont estompées. La production agricole pourrait être bonne et même très bonne si les pluies continuent jusqu’à fin octobre. Si les ministres n’ont pu donner de chiffres prévisionnels de façon globale sur les récoltes, les Hauts-Bassins selon le directeur régional Jean Marcel Oulé afficheraient probablement 840 tonnes, soit un taux de 70%.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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