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Long métrage « Thom » de Tahirou Ouédraogo : entre amour et raison

Publié le lundi 5 octobre 2015 à 21h36min

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 Long métrage « Thom » de Tahirou Ouédraogo : entre amour et raison

Après Djanta en 2006, Tahirou Tasséré Ouédraogo est de retour avec son second long métrage Thom. L’avant-première a eu lieu le samedi O4 octobre 2015 à l’institut Français de Ouagadougou.

Thom est une peinture de la société se présentant sous différentes facettes : amour, infidélité, argent, prostitution, drogue, alcoolisme. Ce film raconte la rivalité d’un père et d’un fils pour une même fille. Thom (Franck Alain Bagré) tombe éperdument amoureux de Jones (Azata Soro) une prostituée, danseuse de boite nuit et maîtresse de son père (l’acteur tchadien Youssouf Djaoro).

De l’avis du réalisateur Tahirou Tasséré Ouédraogo, ce film est une dénonciation d’un tabou de notre société « le cinéma, c’est mettre en image ce qu’on apprend ou écoute de nos amis ». Et le réalisateur d’ajouter qu’Il s’agit d’évoquer à travers ce film, un sujet tabou qui fait très mal tant en Afrique qu’ailleurs. « J’ai voulu dire non à ce genre de situation et si je suis allé loin en faisant mourir le personnage du père dans le film, c’est dans le but de donner un message fort et dire stop à ces genres de situation » a-t-il soutenu .

S’agissant des conditions de tournage du film, le réalisateur dit ne pas avoir manqué de moyens financiers. Toutefois, il précise que le film a été réalisé dans un contexte difficile. Le tournage du film a débuté en octobre 2O14. A cet effet, le réalisateur précise qu’avec l’insurrection d’octobre 2014 , il a fallu suspendre le tournage pendant plusieurs jours voire des semaines « Ce n’est pas par manque de moyens financiers si je n’ai pas pu faire passer le film au FESPACO ni au festival de CANNES. Il était plutôt question de temps ». David Kessler, parrain et Directeur Général de Orange Studio quant à lui, invite le réalisateur à ne pas avoir de regrets. « Mon expérience du cinéma c’est qu’il faut toujours prendre le temps pour bien faire son travail. Rien n’est pire que de vouloir participer à un festival et de finir rapidement un film. Il y aura certainement d’autres occasions pour présenter le film », a-t-il précisé.

Pour l’instant, le film ne sera pas diffusé en salle. S’agit –il d’un chef d’œuvre ou faut-il retravailler sur le film ? C’est la question que le réalisateur se pose. Aussi, Tahirou Ouédraogo se dit disposé à recevoir les différentes critiques cinématographiques pour parfaire son travail.

Nicole Ouédraogo
(Stagiaire)
Lefaso.net

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