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Formation d’aides familiales : 50 pensionnaires sur le marché de l’emploi

Publié le samedi 3 octobre 2015 à 02h05min

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Formation d’aides familiales : 50 pensionnaires sur le marché de l’emploi

Le centre de formation des aides familiales a effectué, le 2 octobre 2015, à Kalgondin, la sortie de ses promotions 2015. Au nombre de 50 (35 filles et 15 garçons), ils ont été patronnés par le ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale, Nicole Angéline Zan/Yelemou.

A l’issu de 9 mois de cours théoriques et pratiques, auprès du Centre de formation des aides familiales (CFAF), en éducation à la vie familiale, en enseignement professionnel et en culture générale, 50 élèves sont désormais mieux outillés à embrasser une carrière socio-professionnelle. Des membres de la réunion du cabinet du MASSN, apprenants, parents des apprenants, la DGPFSS, les formateurs du CFAF et quelques invités étaient présents à cette cérémonie de sortie de promotions présidée par la ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale (MASSN), Nicole Angéline Zan/Yelemou. Selon le délégué de la promotion sortante, affectueusement baptisé « le doyen », les compétences acquises auprès des formateurs durant les 9 mois ne pourront qu’améliorer qualitativement leurs conditions de vie. « Après avoir abandonné prématurément l’école, nous avions avec nos parents, perdu l’espoir d’un avenir certain » a laissé entendre Bertrand Ouédraogo. En outre, l’impétrant s’est vanté d’être capable de concocter des plats étrangers et locaux. Au nombre de ces compétences culinaires, y figurent entre autres le Pizza, gratin de pomme de terre, crêpes, gâteau quatre-quarts, gaonré du haricot et du zamné.

Avant le discours proprement dit du ministre, une minute de silence a été observée à l’attention des disparus et blessés du coup de force du Régiment de sécurité présidentielle. Selon Nicole Angéline Zan/Yelemou, l’une des missions de son ministère est d’aider les groupes vulnérables à se prendre en charge, à être autonomes en leur apportant une alternative éducative leur permettant de développer des compétences pour s’insérer dans la vie active. « Avant quand les filles venaient des villages pour travailler dans les ménages, il y avait des difficultés d’insertion, des violences. Aujourd’hui, l’état a pris le soin de pouvoir préparer ces filles, garçons et de les mettre à la disposition des familles » a-t-elle confié. De son explication, il est ressorti que le MASSN ambitionnait de recruter 100 adolescents (es) mais pour des contraintes budgétaires, le nombre a été réduit à 50. « Aux parents, je voudrais leur dire qu’ils n’ont pas perdu leur temps en nous confiant leurs enfants. Ce sont des enfants très outillés, compétents que nous leurs retournons et que nous mettons également sur le marché de l’emploi afin qu’ils puissent apporter leur contribution au développement de notre nation » a dit tout sourire la marraine. Par ailleurs, elle a exprimé sa satisfaction de savoir qu’aucune fille du centre ne rentre chez-elle avec une grossesse, avant de fiare cette recommandation aux familles : « accueillez les à bras ouverts, donnez- leur la chance de s’épanouir, de travailler et de gagner leur pain quotidien pour se réaliser ».

Le MASSN a mis en œuvre depuis 1994, un programme d’aides sociales par le renforcement des capacités des structures de réinsertion sociale et de formation préprofessionnelle des jeunes filles et garçons en difficulté. En effet, le CFAF de Ouagadougou forme une catégorie de personnels appelés personnels de maison. Ce programme s’intéresse aux adolescents et adolescentes déscolarisées ayant au moins 15 ans et issus de familles nécessiteuses. Après deux décennies de fonctionnement en système d’externat, le centre depuis janvier s’est vu équipé, suffisamment financé et le dispositif d’internat instauré à la faveur de la mise en œuvre des mesures sociales initiées par le gouvernement du Burkina Faso.

La cérémonie a pris fin par une visite guidée du centre suivie d’une dégustation de mets divers préparés par les élèves.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Les pensionnaires se prononcent

Safiétou Zoundi

Je suis contente d’avoir reçu mon parchemin de fin de formation au CFAF. Ce centre a été une lueur d’espoir pour moi car ayant abandonné l’école très tôt pour faute de moyen. J’ai appris à faire la couture, le ménage, l’entretien linge, prendre soin d’un bébé. Dans le futur j’envisage me lancer dans le domaine de la cuisine car elle est indispensable dans la vie de toute femme. Je me réjouis également parce qu’à peine la formation finie que nous sommes déjà placé dans des familles d’accueil.

Abdoul Rachid Kaboré

Cette formation m’a été beaucoup bénéfique au point que je peux me vanter d’être suffisamment outillé dans l’art culinaire. D’ores et déjà, nous sommes employés dans des familles d’accueil pour faire valoir nos compétences.

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