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PAN AFRICAN TAMBAO : les travailleurs demandent au gouvernement de sauver leur emploi

Publié le mardi 29 septembre 2015 à 04h27min

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 PAN AFRICAN TAMBAO : les travailleurs demandent au gouvernement de sauver leur emploi

Le collectif des travailleurs victimes de la suspension des activités de la société Pan African Tambao a animé une conférence de presse le mercredi 16 septembre 2015 au Centre d’éducation ouvrière. L’objectif de cette rencontre était d’attirer l’attention de l’Etat sur la nécessité de la reprise des activités de la société minière avant le 14 octobre 2015, date à laquelle, la période de chômage technique prend fin. Des négociations étaient prévues entre le gouvernement et la société minière le 21 septembre 2015. Cependant, elles n’ont pas pu se tenir à la date prévue à cause de crise politique qu’a connue le pays suite au putsch du 16 septembre 2015.

A la date du 16 septembre 2015, le compte à rebours a commencé pour les travailleurs de la société Pan African Tambao, « nos préoccupations restent et demeurent en l’Etat. En effet, si dans les trois semaines à venir, les suspensions ne sont pas levées malgré l’annonce de l’ouverture des négociations, le licenciement massif que nous craignons tant,risque d’arriver au détriment de nos familles en cette période de rentrée des classes » a laissé entendre Salifou Kassia, représentant du personnel de la société Pan African Tambao.

En rappel, le collectif a tenu une rencontre le 27 août 2015. Le but était d’exiger du gouvernement la reprise des activités de la mine. Depuis lors, des démarches ont été entreprises, des échanges ont été faits avec le ministre des mines et de l’énergie, et le 21 septembre 2015, la société était conviée à la table des négociations avec le gouvernement.
Néanmoins, le souci majeur des employés, c’est que le gouvernement et la société minière trouvent une solution avant la date du 14 octobre 2015. En effet, si rien n’est fait, près de 2 500 personnes risquent de se retrouver sans emploi. Ce qui urge donc, c’est la reprise des activités de la mine et Salif Sanfo, membre du collectif de préciser « Il y a une obligation contractuelle. La date limite du chômage technique est prévue pour le 14 octobre 2015, qu’il y ait négociation ou pas, après cette date, la société n’a plus obligation de nous garder ». Le représentant du personnel, Salifou Kassia, quant à lui, souligne qu’à moins qu’il existe d’autres raisons non dites, les employés ne comprennent pas ce qui entrave la reprise des activités malgré les raisons avancées par le gouvernement. Aussi, les employés ont tenu à préciser qu’en dépit des difficultés, ils sont toujours restés en bons termes avec leur employeur « la loi exige que l’employeur verse 30% du salaire comme indemnité de chômage technique, vu que la majorité des employés ont des prêts bancaires, nous avons négocié avec notre employeur qui a accepté de nous reverser 50% de notre salaire » témoigne Salif Sanfo, membre du collectif.
Toujours dans le cadre des bonnes relations qui existent entre la société et les employés, le collectif dit avoir demandé des preuves à la société sur la question du bonus de signature.

Bonus de signature

Selon Salifou Kassia, des preuves qu’il détient de la société minière, le payement du bonus s’est fait entre août et décembre 2012. En effet, à la date du 28 août 2012, Pan African Tambao a envoyé une correspondance à l’Etat Burkinabè lui demandant de communiquer un numéro de compte sur lequel la société pourra virer le bonus de 5 milliards annoncé lors de la signature de l’accord de partenariat. A la suite de cette lettre, le gouvernement, par le biais du ministre de l’énergie, a répondu par une lettre du 5 septembre 2012 à travers laquelle il mentionne le numéro de compte sur lequel les fonds seront virés.

Alors, le 11 septembre 2012, L’Etat Burkinabè reçoit un avis de la BCEAO l’informant que les 5 milliards ont été virés sur le compte. Ensuite, le 5 décembre 2012, la société a adressé une correspondance à l’Etat lui demandant un accusé de réception de la dite somme. C’est ainsi que le 10 décembre, il y eut un accusé de réception de la direction générale du budget qui accuse réception de la somme et cet accusé de réception est transmis à la société par une lettre du ministre des mines qui date du 19 décembre 2012.

Les travailleurs restent donc convaincus de la bonne foi de leur employeur et espèrent qu’un accord à l’amiable sera trouvé entre l’Etat burkinabè et Pan African Tambao afin de sauver leur emploi.

Nicole Ouédraogo (Stagiaire)
Lefaso.net

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