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Centrafrique : A quand la fin des violences ?

Publié le dimanche 27 septembre 2015 à 23h18min

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Centrafrique : A quand la fin des violences ?

Les vieux démons sont de retour en République centrafricaine avec des affrontements intercommunautaires qui ont fait ce samedi 26 septembre 2015 une trentaine de morts et des centaines de blessés à Bangui, la capitale, faisant craindre un nouveau report des élections avant la fin de l’année.

Avec les violences qui ont encore endeuillé de nombreuses familles à Bangui la capitale ce samedi, la question de la tenue effective des élections présidentielle et législatives en République centrafricaine en 2015 se pose plus que jamais. Comment respecter ces échéances électorales dans ce chaos sécuritaire ? Comment organiser des élections apaisées dont les résultats seront acceptés de tous dans ce cycle de violences fratricides ? La recrudescence des violences menace même la visite en novembre tant attendue par les fidèles catholiques du Saint-Père. A l’origine de ces violences meurtrières, l’assassinat d’un conducteur de moto-taxi dans le quartier du PK-5, dans le centre de la capitale.

Un couvre-feu pour tenter de restaurer la sécurité

Au vu de la gravité de ces événements malheureux, les préoccupations sont donc réelles du côté des autorités de la transition du pays dont l’ambition, sans doute, est de céder aux successeurs une Centrafrique stable et démocratiquement viable. Pour ce faire, le recours au traditionnel couvre-feu pour tenter de restaurer la sécurité devient incontournable. « Les forces internationales et les forces de défense et de sécurité centrafricaines sont instruites afin que cette mesure soit strictement respectée », a martelé le Premier ministre, Mahamat Kamoun. Reste à savoir si cette fermeté suffira à produire les effets escomptés sur le terrain. C’est-à-dire la paix et la sécurité. Ce d’autant plus que ce n’est pas la première fois que Bangui plonge dans les violences.
Faut-il le rappeler, tout est parti du renversement en mars 2013 de l’ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka. Une prise de pouvoir par la force qui a conduit à un déclenchement de tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014. Depuis, la République Centrafricaine a visiblement du mal à retrouver sa stabilité. Avec des groupes armés qui sévissent régulièrement dans certaines parties du territoire et d’importantes quantités d’armes de guerre qui circulent toujours dans le pays.
Ce qui n’est pas fait pour faciliter la tâche des forces internationales que sont Sangaris et Misca.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

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