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Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

Publié le samedi 26 septembre 2015 à 22h50min

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Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

Les syndicats qui ont été aussi, à travers le déclenchement d’une grève illimitée, les artisans de la résistance active contre le putsch du 16 septembre, ont suspendu ce samedi 26 septembre 2015, leur mot d’ordre pour, disent-ils, contribuer à alléger les souffrances des populations. La décision de la suspension de la grève a été annoncée au cours d’un point de presse de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) animé par le président de mois des centrales syndicales, Bassolma Bazié.

« L’UAS se félicite de l’adhésion des travailleurs et des populations à son mot d’ordre de grève générale sur toute l’étendue du territoire qui a permis de faire échec au coup d’Etat réactionnaire de type fasciste, d’obtenir la libération des personnes arrêtées et fait important, la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP). Au regard de ces acquis importants, et prenant en compte un certain nombre de difficultés liées à la rentrée scolaire, à la situation dans les hôpitaux et services de santé, au niveau du transport, l’Unité d’Action Syndicale (UAS), a décidé de suspendre à partir de ce jour, samedi 26 septembre 2015, le mot d’ordre de grève générale, sur toute l’étendue du territoire national ». C’est en ces termes le président de mois des centrales syndicales et syndicats autonomes, Bassolma Bazié, a annoncé la suspension du mot d’ordre de grève du mouvement syndical qui était en vigueur depuis le 16 septembre 2015.

L’annonce de cette suspension de grève illimitée est intervenue après une rencontre des responsables syndicaux avec les représentants du ministère du travail et de la sécurité sociale. Au cours de cette rencontre, les représentants gouvernementaux ont, comme l’avait annoncé la veille le ministre du travail, Augustin Loada, à l’issue du premier conseil des ministres post coup d’état, félicité les syndicats pour sa participation active à la résistance contre le putsch et plaidé pour une levée du mot d’ordre de grève.

« Le temps n’est pas encore à la levée du mot d’ordre »

Si les syndicats ont pris acte des félicitations du gouvernement, arguant qu’ils n’ont fait que leur devoir en prenant part à la lutte contre la menace « à la démocratie, à la liberté et à l’intégrité » ; ils n’ont pas en revanche trouvé opportun de lever en ce moment le mot d’ordre de grève. Un refus qui n’est pas lié, à entendre les conférenciers, à leurs revendications qui n’ont même pas été, par décence, abordées au cours de la rencontre. Sur les raisons de la non-levée du mot d’ordre, le président du mois des centrales syndicales explique, tout en laissant la porte ouverte : « Au vu des éléments à notre possession, on ne peut pas indiquer ici une période pour lever le mot d’ordre. C’est le temps, l’analyse de l’environnement qui va le permettre, cela qu’autant que nous sommes dans une période de crise. Le mouvement syndical qui se réunissait peut-être à intervalle de deux semaines, le fait pratiquement tous les jours. Le temps opportun, nous allons aviser ».

Le sens de la résistance du mouvement syndical

La conférence de presse de l’UAS intervient aussi au lendemain de la décision du Procureur général du Faso de geler les avoirs des auteurs et complices présumés du putsch du 16 septembre. Les syndicats sont-ils pour l’exclusion de politiques du jeu électoral ?

Pour Bassolma Bazié, il ne revient pas au mouvement syndical d’indiquer les acteurs politiques qui doivent être exclus. Notre position, dit-il, « c’est de faire en sorte que tous les Burkinabè qui sont responsables de crimes économiques et de crimes de sang répondent devant la justice. Et si c’est avéré, qu’ils soient frappés d’indignité politique, quel que soit le parti auquel ils appartiennent ».

Et de justifier la participation des centrales syndicales à la résistance contre le putsch : « Nous l’avons dit : la sortie de la crise dépend de la mobilisation du peuple burkinabè. C’est ce que nous avons fait. Et le mouvement syndical va s’assumer. « …) Si le mouvement ne s’assume pas, on aurait trahi nos devanciers. Nous allons nous assumer. Et si on ne le fait pas, nous allons répondre aussi devant les générations futures ».

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 septembre 2015 à 21:43, par BILBA En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Nous prenons acte de cette suspension . Bravo à tous et à toutes pour la détermination constante consentie .

  • Le 26 septembre 2015 à 21:48, par BAYOUL En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Felicitation camarades pour notre engagement au bien etre des generations a venir. Restez surtout eveilles et vigilants. D’autres contre resistance se prepare autour de nous par les pro -pustch(France. Francois ;Komb,Tabs.,Load. ;et complices sans oublier la RCI avec ALAS et Blaise)
    Nous vaincrons !!!.Bayous /csd.

  • Le 27 septembre 2015 à 03:50, par Nabiiga En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Bravooooo !!! Bravoooo !!! Désormais, le Burkina compte 17 millions soldats. Nous le sommes tous, plus jamais seul ceux en kaki. Les armes, nous les avons ; vos mots d’ordres sont aussi meurtriers que les mitraillettes, nos manifestations sont aussi efficace que les armes à feu. Vous êtes des braves fils et filles de ce pays pour avoir vu clair et avoir lancé le mot d’ordre qui a été suivi fidèlement et pieusement par chaque citoyen. Grace à vous, nous sommes libres et plus jamais y aura t-il un coup d’état. Chaque aventurier doit réfléchir doublement avant de s’emparer des armes des contribuables pour troubler la quiétude de ces mêmes contribuables.

  • Le 27 septembre 2015 à 06:43, par Tapsoba Beboit En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Simplement, je voudrais avoir les nouvelles de ADAMA LIGDI. Ce monstre aux dents crochuts ensanglantées. Que devient-il avec la chute aux enfer de son prétendu sauveur de ’’Gale’’ Djindéré. Nous sommes préssé toujours d’atteindre nos buts inavoués et encore quand c’est satanique c’est encore pire. Mais saché que Dieu a le dernier mot,(Is 35 ; 4-7). Merci et courage à tous les combattants de la liberté pour un monde nouveau au Burkina. Quant au ridicule ADAMA LIGDI, ton tour arrive après ton mentor et tu n’y échapera pas. A bon attendeur salut !!!!

  • Le 27 septembre 2015 à 07:38, par voiclaire En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Félicitation a l’UAS et a son président du mois,cette fois vous étes rentre tôt dans la dance et vous avez assure la résistance avec les autres,le gouvernement devrait en même temps qu’il vous a temoigne sa gratitude,se pencher significativement sur certains points de vos revendications au bonheur des travailleurs, que finisse l’injustice entre travailleurs a la fonction publique.Paix et pain pour les travailleurs.

  • Le 27 septembre 2015 à 09:20, par abu imrane En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    la bataille est gagnée mais la guerre n‘est pas gagnée. La lutte continue jusqu’au dementelement totale du RSP sinon attention au mauvaise surprise de la part du RSP. PRUDENCE ! VIGILENCE ! NAN LAARA AN SAARA.

  • Le 27 septembre 2015 à 09:37, par SING En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Tolérance zéro pour ces putschistes n’en déplaise à Ablassé OUEDRAOGO. S’il veut il peut même les rejoindre à la MACO bientôt en guise de solidarité. Même au temps fort de la crise, pendant que tout le monde condamne lui parle de dialogue avec les putschistes. Dieu te voie je parie que tu allais même siéger dans le gouvernement CND si le coup avait réussit. Qu’est ce qu’on a pas entendu quand les partis politiques de l’ex cefop se sont rencontré pour la conduite à tenir envers ces putschistes ? Ce monsieur s’est comporté bizarrement mais c’est Dieu qui est fort.

  • Le 27 septembre 2015 à 09:59, par doudouno le cobra En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Le MPP vous à donné combien pour ce mot d’ordre de grève.
    Pourquoi y’a pas eu ce même mot d’ordre quand le CNT votait la loi d’exclusion.
    je suis encore une fois très déçu de ce Basolma

  • Le 27 septembre 2015 à 10:12, par M’zagla En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Il m’aurait plu de voir l’UAS maintenir le mot d’ordre de grève jusqu’à Mercredi pour voir si elle vraiment à même de mobiliser plus que son exécutif, car je suis de ceux là qui croit dur comme fer en l’incapacité simple de cette union. L’injustice seule engendrée par Diendere à qui je dis merci au passage a suffit à unir le peuple burkinabè à jamais décidé à prendre son destin en main. Alors qu’aucun imposteur ne veuille s’arroger un quelconque mérite.

  • Le 27 septembre 2015 à 15:32 En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Merci vraiment au SYNDICAT . Il reste maintenant a DONNER LE TON POUR POUR UNE GRANDE MOBILISATION SUIVIE DE MARCHE DE SOUTIEN A LA TRANSITION dans les meilleurs délai.

  • Le 27 septembre 2015 à 23:55, par MOREBALLA En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Monsieur Basolma, il y a cela une année plusieurs internautes, interpellaient les centrales syndicales à une grève générale face aux velléités de la révision de l’article 37. Vous n’avez jamais réagissent, prétextant le caractère des luttes syndicales aux strictes respects des corporations. Comme si c’était hier, votre prédécesseur a tenu les mêmes attitudes au point que nous fûmes obligés de lui rappeler la différence fondamentale de la politique politicienne et du politique. Outre que le peuple-lui même par l’insurrection, il nous restait que les seuls éclairés que sont les fonctionnaires pour opposer un refus catégorique à la modification de l’article 37. Les centrales syndicales y étaient quand cette même constitution a été révisée par deux fois. Qu’avez-vous fait en son temps ? Aujourd’hui avec la fuite de l’ordonnateur principale des assassinats et des portés disparus, avec la décapitation des seigneurs killers ; des organisations de tous horizons portent une voix si haute mais des voix trompe œil. Comme le chante si bien un chanteur " qui on n’a pas vu ici ?". Nous restons convaincus du rôle plus que déterminant de la presse avant et après déclin de la dynastie COMPAORE. La presse Burkinabé aujourd’hui doit être considérée comme le premier pouvoir. Nul été son professionnalisme, il n’était pas évident de l’échec du coup d’état du dernier espoir de la dynastie COMPAORE.

  • Le 28 septembre 2015 à 06:53, par le juste En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Bassolma Bazié même si tu ne levais pas votre mot de grève illimitée (puisque tu annonçais une réunion pour ce lundi à 10h pour decider), tous les fonctionnaires allaient reprendre le travail ce matin ! Tu as juste évité une honte à l’Union d’action syndicale ! Personne, aucun Burkinabè, aucun fonctionnaire n’a répondu à un quelconque mot d’ordre d’un syndicat ou d’un politicien : on a tous répondu à un appel patriotique national que notre seule conscience nous a lancé ! Si certains veulent surfer sur cette vague ou se chatouiller pour rire, ça ne regarde qu’eux .

  • Le 28 septembre 2015 à 11:11, par MAXWELL En réponse à : Grève illimitée contre le coup d’Etat : L’Unité d’Action Syndicale suspend son mot d’ordre

    Internaute n°8 , Je vous invite à réécouter les propos le président du mois de l’UAS hier sur 1 radio de la place, et vous vous rendrez compte que votre analyse ne tient pas. C’est l’occasion de féliciter encore une fois l’UAS pour sa contribution déterminante à l’échec de cette forfaiture. Cependant les dirigeants syndicaux doivent éviter de tenir des propos du genre c’est tel ou tel parti qui était contre la dissolution du Rsp. Il faut toujours faire l’effort de situer les choses dans leur contexte au risque de dénaturer dangereusement certains propos. A titre illustratif, quand une vipère est dans un trou, vous prenez le temps de bien affuter vos armes de telle sorte à ne pas la rater quand vous aller chercher à la tuer. Par contre,si pendant que vous vous préparez la vipère sort du trou et fonce sur vous il est évident que le 1er reflexe est de l’exterminer immédiatement. Vous savez, que les éléments du Rsp sont avant tout nos frères et beaucoup ne sont pas forcément mêlés à cette histoire. Il s’agissait donc de voir comment réorganiser ce régiment et l’affecter à d’autres fonctions. Mais comme eux même(ou certains dirigeants) se sont fait harakiri, ils n’ont fait que faciliter la tâche aux autorités de la transition.

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