Célébrer l’intégration par le chant, voire par les louanges et prières ; un pari gagné par la structure organisatrice, Afriqu’Espoir, en sollicitant les services de cinq chorales de trois pays de la sous- région.

Soirée de louanges et de communion totale entre le public et les chorales conviées pour la mise en route de la « Nuit de la chorale africaine ». Ces différentes formations musicales, à savoir la chorale Mawu Fenusé de Lomé au Togo, Saint Francis Xavier de Kotobali d’Accra au Ghana, les chorales burkinabè Saint Dominique Savio de Dapoya, Notre Dame de l’Immaculée conception de la Cathédrale, et l’Ensemble musical des amis, ainsi que Le Mont Carmen de Bobo- Dioulasso, ont exécuté avec art et habileté chants modernes et classiques.

Quant aux rythmes, chaque chœur a valorisé les rythmes de son terroir en faisant découvrir au public du SIAO les diversités culturelles de la sous-région. On a donc eu droit à des vibrations positives marquées par des chants majestueux tels que le « Chœur triomphal » de F. Haendel, interprété par l’Ensemble musical des amis (EMA) du bouillant maestro Jacob Daboué, par ailleurs directeur général du CENASA.

Saint Francis Xavier du Ghana exécuta également ce chant avec des nuances parfaites qui forcèrent l’admiration et des ovations de la part du public. La palme d’or des chants dynamiques et d’ambiance est revenue à Saint Dominique Savio de Dapoya, dirigée par l’excellent maître de chapelle (MC) Benjamin Coulibaly ; à la chorale Notre-Dame de l’Immaculée conception de la Cathédrale, avec l’incontournable Aristide Nyomgré aux commandes ; au Mawu fenusé ou « l’omniprésence de Dieu » du Togo, dont le MC n’est autre que Carlos, qui a assuré le show avec « ses dames ».

Quant au chœur Notre-Dame du Mont Carmen de Bobo, il est toujours resté fidèle à lui-même en tenant le public en haleine. Il a interprété les beaux cantiques de son album, qui est très apprécié par bon nombre de chrétiens. Certes au cours de cette sympathique soirée, des rythmes tels que la salsa, le reggae, le warba, le gospel et même le couper-décaler, ainsi que les rythmes côtiers ont fait vibrer le public, mais les messages de paix, d’amour, d’actions de grâce, et les chants à la Vierge Marie ont tous été repris en chœur par les choristes et tous ceux qui ont fait le déplacement.

A cette fête de l’intégration, un hommage a été encore rendu au pape Jean Paul II par l’Archevêque de Ouagadougou, Mgr Jean-Marie Uuntani Compaoré. Quant aux organisateurs et à la direction du CENASA, ils ont rendu aussi hommage à l’abbé Robert Ouédraogo, grand monument de la musique religieuse.

La célèbre chorale Naaba Sanom, qu’il a créée, et ses nombreuses œuvres musicales de haute qualité témoignent encore aujourd’hui du génie de ce prêtre. Le président d’Afriqu’Espoir, Olivier Franck Toé, s’est réjoui que sa toute jeune structure soit parvenue, avec l’aide de plusieurs partenaires, à réunir des chorales de la sous-région pour magnifier l’intégration par le chant.

Avec la « Nuit de la chorale africaine », dont la marraine est Mme Sika Kaboré, épouse du président de l’Assemblée nationale, la morale chrétienne peut être mise au service du développement, de la paix et de l’intégration. C’est dans cette dynamique que les chorales, après le SIAO, ont mis le cap, le samedi 9 avril 2005, sur la maison du peuple pour poursuivre leur mission d’évangélisation et d’intégration.

Cyr Payim Ouédraogo
Observateur Paalga