La rencontre entend créer les conditions d’un dialogue "franc" entre les acteurs politiques au Burkina en vue d’élections "sereines".

"Calendrier républicain et gestion des fichiers électoraux : contraintes et enjeux pour la consolidation de la démocratie au Burkina Faso", c’est sous ce thème que le National Democratic Institute (NDI) réunit les acteurs de la classe politique nationale les 8 et 9 avril 2005 à Ouagadougou. La rencontre regroupe une vingtaine de participants venus de la mouvance présidentielle, de "Alternance 2005", de l’OBU, et de l’ADF-RDA et alliés. Pendant deux jours, ils échangeront sur des questions aussi "brûlantes que sont la gestion des fichiers électoraux et le calendrier électoral".

Ils devront donc "discuter et analyser sans complaisance" les fondements légaux, les enjeux, les risques et les perspectives pour la consolidation de la démocratie au Burkina Faso. Selon la représentante résidente du NDI, Aminata Faye Kasse, il s’agit, à travers ces journées d’échange pour son institution de "baliser le terrain pour la tenue d’élections sereines et apaisées".

Elle a, pour ce faire, invité les participants à discuter de manière à lever toutes suspicions concernant le déroulement des prochaines élections au Burkina. Ceci, afin de parvenir à des recommandations crédibles capables de contribuer à l’approfondissement de la démocratie a-t-elle souhaité. Des conclusions qui, selon Mme Kasse, seront transmises à la Commission électorale nationale indépendante (CNI) aux partis politiques et au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

C’est pourquoi, le ministre Moumouni Fabré en charge de ce département, a dans son mot d’ouverture des travaux, formulé le vœu que "les échanges permettent de lever les suspicions et les incompréhensions pour l’avènement d’un meilleur climat fait de convivialité autour des consultations électorales" de novembre 2005 et février 2006. Tout en saluant l’initiative du NDI, Moumouni Fabré n’a pas manqué de souligner que ces journées d’échanges "favorisent une bonne collaboration entre les différentes sensibilités politiques du Burkina".

Fort de cela, l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina, Anthony Holmes, a exhorté la classe politique toutes sensibilités confondues, "à s’accorder sur le calendrier électoral et l’ensemble des opérations coordonnées par la CENI". Ceci pour éviter, d’après lui, des récriminations et des contestations inutiles et gênantes. Il a aussi indiqué que l’ambassade des Etats-Unis reste disposée à soutenir le programme du NDI.

La rencontre de Ouagadougou se situe dans le cadre des activités initiées par le comité technique de suivi du programme NDI, débuté en juillet 2004. Et la représentante résidente du NDI, Mme Kasse de préciser que d’autres réflexions sont en cours.

Nadoun S. COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Sidwaya