LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

Publié le mercredi 9 septembre 2015 à 08h06min

PARTAGER :                          
Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

Le vendredi, 4 septembre 2015, le Conseil national de la Transition (CNT), sur initiative du gouvernement, a adopté trois lois relatives à la presse écrite, à la presse en ligne et à l’audiovisuel, impliquant entre autre, la dépénalisation des délits de presse.

Les nouvelles mesures qui suppriment désormais toute peine privative de liberté, viennent par contre alourdir les peines pécuniaires à l’encontre des organes de presse. En plus de cela, la loi reste ambiguë sur bien d’aspects, source de toutes les insécurités pour la presse et partant, pour toute la société. Face à cette situation, les organisations professionnelles des médias ne cachent pas leur amertume et appellent d’urgence le Président du Faso à ne pas promulguer cette loi « suicidaire » et « liberticide ».
Elles l’ont exprimé au cours d’une conférence de presse ce mardi, 8 septembre 2015 à Ouagadougou.
Nous vous proposons la déclaration liminaire de cette rencontre qui a aussi connu le soutien de l’Unité d’Action Syndicale du Burkina (UAS).

Déclaration liminaire de la conférence de presse

Le vendredi 04 août 2015 le Conseil national de la transition (CNT) a adopté trois lois portant régime juridique de la presse écrite, de la presse en presse en ligne et de la presse audiovisuelle du Burkina Faso. L’une des grandes avancées dans l’adoption de ces nouvelles lois, c’est l’abrogation des peines privatives de libertés pour les délits de presse. Cette dépénalisation partielle est le résultat d’un long processus de négociation entre les acteurs du monde des médias et des autorités politiques.
Cependant, cette adoption des nouvelles lois s’est faite sous fond de dénonciation de la part des journalistes et de leurs organisations professionnelles pour qui les amendes fixées en échange de la dépénalisation étaient suicidaires pour les organes de presse qui risquent de « mourir » et constituent de graves entraves à la liberté de la presse. Aujourd’hui encore, les professionnels des médias, les organisations de défense des droits l’homme, de la liberté d’expression et de la presse continuent de s’interroger sur les motivations réelles du gouvernement de transition porteur dudit projet de loi problématique qu’il a fait adopter au forceps. Les amendes adoptées dans ces trois lois qui se situent entre 1 million et 5 millions relèvent d’un recul sans précédent en matière de loi sur la presse au Burkina Faso. Le code de l’information de 1993 qui régissait jusqu’ici la presse en générale au Burkina avait plafonné les peines pécuniaires à 1 million de franc CFA à l’exception de l’amende pour offense à Chef de l’Etat qui pouvait atteindre 2 millions. Les amendes étaient graduelles selon le délit et leur planché se situait à 10.000F CFA. Faut-il le rappeler, l’initiative de relire le code de l’infirmation au Burkina Faso est un projet qui date du régime de Blaise Compaoré. Le dernier gouvernement dirigé par Beyon Luc Adolphe Tiao était d’ailleurs très avancé sur ces projets de lois qui avaient déjà pris en compte la dépénalisation des délits de presse mais sans incidences sur les quantums des amendes. La survenue de l’insurrection en octobre dernier a été vécue comme un vent nouveau de démocratie et de liberté par tous les Burkinabè. Dans ce sens, la reprise du processus de relecture du code de l’information annonçait déjà d’importants progrès en matière de liberté de la presse et de démocratie ainsi que la préservation et le renforcement des acquis avec une plus grande implication des organisations professionnelles des médias. Les lois sur la presse étant des lois spécifiques à une profession, la contribution des professionnels concernés est d’une nécessité incontournable. Cependant, le gouvernement de la Transition reprenant à son compte la relecture des textes sur la presse n’a fait que narguer les acteurs de premier plan que sont les média.
Après avoir associé les professionnels des médias à travers leurs organisations représentatives dans les ateliers de concertations commencés depuis le mois de février 2015 à Koudougou en vue d’obtenir des textes consensuels et justes, il a fini par tailler une loi en solo sans tenir compte des avis et propositions des professionnels et contre les intérêts du secteur des médias. En rappel, ainsi que nous le disions dans une de nos déclarations antérieures, nos organisations ont été surprises de constater que les différentes rencontres n’ont abouti à rien si ce n’est à légitimer une forfaiture entreprise par le Gouvernement de Transition. En effet, au cours des ateliers auxquels nous avons pris part, des discussions avaient porté sur l’ensemble des articles de chacune des trois lois y compris la question des amendes. Un consensus s’était largement dégagé sur leur maintien aux anciens quantum prévus par la loi de 1993 sur la presse. Ce n’est qu’au CNT et c’est seulement après avoir été invités pour être auditionnés par les députés à qui la loi avait été transmise par le gouvernement que nous avons découvert à notre grand étonnement que les amendes avait été excessivement revue à la hausse et passaient de 10 millions à 15 millions. Toutes les organisations professionnelles des médias UNALFA, SYNATIC, AJB, SEP, les éditeurs de la presse en ligne, etc. qui ont été auditionnées par les commissions du CNT ont de façon unanime relevés le caractère étrange de ces amendes subitement lourdes et tenu à faire remarquer que ces dernières étaient suicidaires pour la presse et qu’ils s’y opposaient. Aux députés restés très sensibles et ouverts sur la situation, les responsables organisations professionnelles des médias ont dit leur volonté de voir maintenus les quantums des amendes déjà existant dans l’ancien code qui eux tiennent compte de la réalité économique des entreprises de presse au Burkina. Dans cette optique, les syndicats ont décrié la loi à travers une déclaration de soutien de l’Unité d’action syndicale (UAS) au monde des médias. Pour nous donc, l’irrationalité de ces peines d’amendes qui n’a aucune justification et présentées comme la contrepartie de la dépénalisation des délits de presse est un mauvais change que le Gouvernement de la Transition a fait à la presse. Celui-ci aurait voulu décréter la disparition de la presse et la réduction de la liberté d’expression dans le pays qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Il va de même pour l’article 145 de la loi qui mentionne qu’en cas de récidive en matière de diffamation, le média doit être condamné à payer le double de l’amende. Il faut dire que cette disposition a été introduite seulement pendant la plénière alors même que suite aux différentes observations au moment des auditions, cette disposition qui initialement laissait entendre que le juge pouvait ordonner au média récidiviste de changer de nom, avait été unanimement jugée trop abusive et retirée de la loi. Ainsi donc désormais, un organe qui est condamné plus d’une fois pour diffamation est condamné à payer une amende pouvant atteindre de 10 millions.
Pour revenir au projet de relecture du code électoral qui était en cours sous le gouvernement de l’ex-premier ministre TIAO, les différents acteurs se souviendront que la question des amendes était réglée de fort belle manière et les quantums étaient maintenus en l’état comme dans le code de 1993. Même avec la dépénalisation consacrée. Les seuls points de désaccords qui n’avaient pas permis d’adoptée la loi concernaient la suppression de certains délits tels que « l’outrage à chef de l’Etat ».
Ce rappel est nécessaire pour que le gouvernement de la Transition prenne conscience du grave recul qu’il vient de consacrer par ces lois sur la presse adoptées le 04 août dernier. D’ailleurs lors de la plénière d’adoption desdites lois, un député du CNT s’est insurgé en ces termes : « Comment la Transition a eu le courage de proposer des peines aussi sévères à la presse ce que même le dictateur Blaise Compaoré que nous avons chassé n’a pas fait ça ? ». C’est au Gouvernement de répondre à cette lancinante question.
Interpellé par les députés sur la lourdeur de ces amendes, le gouvernement par la voix du ministre de la communication a usé de deux principaux arguments. Le premier argument est une comparaison. Mais, comparaison n’est pas raison et il faut comparer ce qui est comparable, disons-nous. Pour le ministre de la communication, suivant une certaine norme communautaire, ces amendes s’alignent sur celles observées dans la sous-région comme au Togo, au Bénin et en Côte d’Ivoire et ailleurs. En effet, il n’y aucune norme qui existe en la matière dans la sous-région. Et si les amendes relatives aux délits de presse en Côte d’Ivoire sont relativement plus importantes, il faut savoir que la Presse Burkinabè n’est comparable en aucun point à celle de la Côte d’Ivoire ? Tant en matière de structuration, de subvention et aides de l’Etat, d’accès à la publicité, de marché que de chiffres d’affaires mais aussi de responsabilités. Tous les observateurs et les autorités y comprises reconnaissent et déclarent que la presse burkinabè est une presse sérieuse et responsable. La presse burkinabè ne demande pas l’impunité et elle veut être traitée avec responsabilité et réalisme en tenant compte de ce qu’elle est réellement. En citant le cas de la Côte d’Ivoire, le ministre omet sciemment non seulement de noter tout l’appui que l’Etat ivoirien apporte à sa presse ce que la presse burkinabè n’a pas, mais aussi de citer le cas nigérien. Le Niger a aussi consacré la dépénalisation presque dans les mêmes contextes politiques que le Burkina Faso. C’était sous la Transition dirigée par des militaires et pourtant les amendes sont beaucoup raisonnables. Le deuxième argument du gouvernement traduit par le ministre est de soutenir qu’en dépénalisant, il faut des amendes suffisamment dissuasives. On comprend donc qu’on veut tenir la presse en respect par la peur et la terreur de l’épée de Damoclès qui plane sur sa tête. Dans un pays qui sort d’une insurrection populaire pour laquelle tout le monde est unanime pour reconnaitre que la presse a joué un rôle majeur tout en restant responsable, il est plus que affligeant que les autorités issues de cette insurrection veuillent oublier ce fait historique. Mieux, il est paradoxal qu’un gouvernement de transition, par essence neutre et citoyen, travaille à léguer au pouvoir politique à venir une presse ramollie par « des amendes dissuasives ». En tout état de cause, la loi a été votée mais elle est déjà très fragile car sa base de légitimité est faible vu qu’elle ne renferme pas le consensus nécessaire à son application. Sur 53 votants, seulement 26 députés ont voté POUR les articles consacrant les amendes alors que 14 députés se sont abstenus et 13 autres ont carrément voté CONTRE ces amendes. En faisant le rapport, l’on s’aperçoit que seulement 26 députés contre 27 ont donné leur quitus pour les amendes de 1 à 5 millions. Au regard de tout ce qui précède, nous organisations professionnelles des médias :
- dénonçons et rejetons avec la dernière énergie les lois portant régimes juridiques de la presse nationale qui viennent d’être adoptées ;
- lançons un appel urgent au Président du Faso à ne pas promulguer cette loi qui se révèle suicidaire pour les organes de presse et liberticide ;
- demandons au Président de la Transition d’user de ses prérogatives pour demander une seconde lecture de la loi dans le sens de faire ramener les amendes au niveau qu’elles étaient dans l’ancien code ;
- saluons le rôle significatif des députés de la Transition qui ont désavoué la loi à travers une suspension de la plénière et un vote très mitigé ;
- appelons tous les démocrates, les députés, les partis politiques, les intellectuels, les organisations des droits de l’Homme, les défenseurs de la liberté d’expression et de presse, les syndicats des travailleurs et estudiantins, les organisations de jeunes et de femmes, à se mobiliser pour faire échec à cette velléité manifeste de musèlement et de liquidation de la presse burkinabè.

Fait à Ouagadougou, le 08 septembre 2015
Ont signé :
-  Pour le CNP/NZ, Boureima OUEDRAOGO
-  Pour la SEP, Lookman SAWADOGO
-  Pour le SYNATIC, Siriki Dramé
-  Pour l’AJB, Guézouma SANOGO,
-  Pour l’AMC, André Eugène Ilboudo
-  Pour l’UNALFA, Charlemagne ABISSI,
-  Pour AEPPL, Dr. Cyriaque PARE
-  Pour l’ATPB, Rémis DANDJINOU,
-  Pour l’APAC, Benédicte SAWADOGO
-  Pour Reporters du Faso, Abdoulaye TAO

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 septembre 2015 à 05:46 En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas promulguer la loi

    Quand on fait du business, il faut Aussie payer. Il faudra qu’il y ait du serieux et de la verite dans ce vous ecrivez. L’information doit etre traitee, recoupee avant sa publication. Vous voulez une chose et son contraire. Les journalistes qui, au lieu de produire de l’information juste veulent utiliser leurs plumes pour desinformer. Il faut Aussi de la maniere pour contraindre les journalistes a dire la verite.

  • Le 9 septembre 2015 à 07:16 En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas promulguer la loi

    Monsieurs les journalistes, d’accord qu’on ne vous enferme pas pour diffamation, mais accepter qu’on augmente les amendes pour vous dissuader de diffamer impunément les honnêtes citoyens

  • Le 9 septembre 2015 à 07:39, par Dedegueba SANON En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas promulguer la loi

    Étonnant paradoxe qui veut qu’on vote une loi pareille sous la direction d’un journaliste. Malédiction de l’autoflagellation...ou reniement de ses origines ?

  • Le 9 septembre 2015 à 08:20, par le futur regime En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    c’est vrèma paradoxale. en lisant à travers ces lignes, on croirait que c’est une taxe annuelle que le gouvernement impose aux médias.les médias qui vont bien se conduire n’ont rien à craindre.je pense que les hommes de médias doivent chercher à être plus professinnel qu’a cherché une liberté qui va causer notre perte.On n’est obligé de diffamer monsieurs les journalistes !!!

  • Le 9 septembre 2015 à 09:28, par CBB En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Ok. Gardons les choses comme avant alors !

  • Le 9 septembre 2015 à 09:34, par De Birfo En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Je suis tout à fait d’accord avec la lettre de la loi. La recherche de la primeur de l’information est un principe et surtout un objectif à atteindre pour tout organe de presse dans le monde entier. Cela implique que les journalistes puissent se tromper dans l’exercice de leur noble fonction que nous apprécions. Informer le peuple est un devoir à votre niveau. Recevoir l’information est un droit des auditeurs et des lecteurs. Mais il faut réglementer rigoureusement cette fonction d’où peuvent émaner de nombreuses dérives. Je suis d’avis que quand un journaliste se trompe, on ne le jette pas en prison. A ce titre il convient que la loi vous protège.
    Mais attention ! Certaines erreurs valent bien des fautes lorsque certains journalistes tombent dans la diffamation des honnêtes citoyens. Elles conduisent souvent à jeter en pâture des citoyens et à les tuer moralement. A défaut de vous jeter en prison, il faut payer le prix.
    A vouloir une dépénalisation de façade, on tombe dans les abus de pouvoir de la presse. Et comme les diffamés savent qu’ils n’ont aucun recours parce que vous êtes protégés gratis par la loi, ils peuvent prendre le parti de la vengeance. Ça coûtera de la quinine aux journalistes.
    Monsieur le Président du Faso, nous vous demandons de prendre la juste mesure de la chose et de promulguer cette loi en toute souveraineté.

  • Le 9 septembre 2015 à 09:38, par Vent En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Messieurs les journalistes, de quoi avez vous peur ? Nous pensons que cette loi va vous amener à être plus professionnels et si c’est le cas déjà on ne fera jamais recours à cette loi.
    L’information est un pouvoir et comme telle, il faudrait des gens qui vont nous donner la juste information.

  • Le 9 septembre 2015 à 10:07 En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    A mon humble avis je pense que cette loi et le niveau des amendes est acceptable. Que gagne un individu en cas de diffamation. Même 5 millions ne peuvent pas laver son image. Le vrai problème c’est que la presse doit être sérieuse et vérifie l’information avant de la rendre publique ; c’est tout à fait normal et le niveau des amendes est fonction du délit commis.

  • Le 9 septembre 2015 à 10:44, par Jean ZONGO En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à promulguer

    Je pense que le Président devrait promulguer la loi le plus vite possible. Vous les journaliste crier au et fort que vous voulez un état de droit et vous ne voulez pas vous soumettre à la loi lorsque vous commettez une faute professionnelle c’est très grave et égoïste de votre part.
    Lorsqu’on commet une faute il faut en assumer les conséquence. Je prend pour exemple : lorsque vous diffamez ou injuriez ou etc. sur quelqu’un sans fondement ou sans preuve qu’on vous laisse parce que vous êtes journaliste là je suis désolé ça ne pas comme ça l’état de droit.
    Monsieur le Président je vous exhorte à promulguer cette loi pour qu’on puisse condamné les journaliste incapable et ceux qui ternissent la déontologie et l’étique du journalisme.

  • Le 9 septembre 2015 à 11:59, par JP SARTRE En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    voici ma solution : mettre en œuvre un code de déontologie de la presse à l’image de ce qui se fait avec les médecins par exemple ; et maintenant lorsqu’un journaliste se troupe tant qu’il a respecter le code de déontologie, il bénéficie de la dépénalisation mais s’il a violé le code de déontologie de la presse alors il est jugé au même titre qu’un citoyen ayant commis un déli. pour terminer on ramène le plafond des amendes à 1 million

  • Le 9 septembre 2015 à 14:53, par WendBiga En réponse à : Que craingnez-vous Messieures les Hommes de medias ??

    Je ne vous comprends pas. Chacun où qu’il soit et quoiqu’il fasse comme travail doit être honnête et véridique afin d’éviter les peines et autres !!! On ne peut pas vous laisser dire du n’importe quoi sans être inquiétés. Qui doit-on punir alors ???

  • Le 9 septembre 2015 à 14:56 En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    La loi s’applique aux mauvaises personnes.messieurs les journalistes soyez bons c’est tout.

  • Le 9 septembre 2015 à 15:33, par wuroyiretian En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Quelle logique à la burkinabé !!! Quand des choses du régime compaore nous arrangent on y fait volontiers référence ! Rappel : "PLUS RIEN NE SERA (PLUS) COMME AVANT"

  • Le 9 septembre 2015 à 16:10, par Shalom En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Je suis en phase avec l’intervenant 7. Cette loi n’est peut être pas parfaite, mais elle est acceptable et peut donc être promulguée en l’état. On aura jamais d’unanimité la dessus.

  • Le 9 septembre 2015 à 17:50 En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Eeeh ! vous aussi les hommes de médias !!! un million depuis 1993, la dévaluation est passée par là ; en plus on défiscalise vos matériels pour plus de bénéfice et de professionnalisme. Que voulez vous enfin ? C’est comme si vous étiez sûrs de votre incapacité à ne pas diffamer votre frère, à ne pas tomber sous le coup de délit de presse. Je vous demande d’accepter ces amendes et de montrer à tous que vous êtes bien capables du meilleur.
    Ne demandez pas au Chef de l’État de ne pas promulguer car les représentants de ceux qui vont être diffamés par vous-même ont tranché. Si ce n’est pas par abus de pouvoir le Chef de l’État doit promulguer ce les représentants du peuple, donc le peuple ont trouvé comme lois pouvant nous aider dans notre mieux être.
    Quant à vos confrères qui osent comparer votre profession à celle des médecins et agents de santé, je voudrais leur faire comprendre que entre le droit à la santé et le droit à l’info la population (vous y compris) choisira le droit à la santé car je préféré être guéri sans savoir de quoi je soufrais que de mourir avec l’assistance de millier de journalistes qui m’informent sur la nature de ma maladie.
    Svp, luttez pour votre bien être mais ne comparez jamais votre profession à celle des autres car chaque corps à ses spécificités.
    La vraie information ne conduira jamais à une amende.
    Dura lex sed lex !

    2-

  • Le 9 septembre 2015 à 18:21, par Salomon J Y En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Il est vrai que les amendes sont fortes mais, si elles deviennent aussi trop faibles et qu’il n’y a plus de peine d’emprisonnement non plus, on pourrait assister à plus de conneries et d’atteintes aux libertés d’autrui ; surtout dans certaines presses spécialisées en radotages ! En tant que citoyen au même titre que les autres, le journaliste doit donner l’information vraie et ne pas être poursuivi pour cela. Par contre, toute publication diffamante devra être payée cash ou par la prison ! A vous de choisir !

  • Le 9 septembre 2015 à 20:23, par Justin En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Je me pose de plus en plus certaine questions. Meme le dictateur Blaise Compaore ne faisait pas cela. Il y avait en son temps, la liberte de la presse, la liberte politique, de debatre et l’inclusion aux elections. Avons nous avec l’insurection populaire chaser la democratie pour instaurer la dictature ?????

  • Le 10 septembre 2015 à 07:52, par Caleb En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Le gouvernement s’attaque à ce qui est de plus cher aux hommes de média : la délation, la diffamation ; Sinon comment comprendre qu’au moment où l’on recherche la compétence, la qualité et l’efficacité dans tout ce que nous faisons, on accepte ce que proposent ces journalistes. Si cette loi n’est promulguée, "nous règlerons les comptes" dans la rue. Autrement dit, tu ne peux pas me salir publiquement, et à tort et estimer t’en tirer de si bon compte.

  • Le 10 septembre 2015 à 09:27, par wawéi En réponse à : Loi sur la dépénalisation des délits de presse : Un appel d’urgence au Président du Faso à ne pas la promulguer

    Messieurs les journalistes, depuis l’adoption de la loi sur la presse, nous avons suivi avec attention les différentes prises de parole de Mr Lookman qui semble être votre porte-parole. Dans les premières interventions il semblait se plaindre d’une amende sur la diffamation qui devait se situer entre 10 000 000 et 15 000 000 de cfa. A l’adoption, cette amende a été revue à la baisse de 1 à 5 millions et Mr Lookman demeure insatisfait. Il va même jusqu’à affirmer que cette loi va signer l’arrêt de mort de la presse. A ce niveau je souhaiterai corriger une concordance de temps qui s’est glissée dans votre déclaration liminaire ; ce n’est pas une faute de frappe,j’en suis sûr, mais plutôt une des multiples fautes de syntaxe dont vous avez l’habitude et qui me semble grave, nos écoliers et étudiants pouvant s’inspirer des écrits de presse qui se doivent alors d’être irréprochables en matière de grammaire française. Vous dites : "Celui-ci aurait voulu décréter la disparition de la presse et la réduction de la liberté d’expression dans le pays qu’il ne s’y prendrait pas autrement" Non, vous devriez plutôt dire : " Celui-ci aurait voulu décréter la disparition de la presse et la réduction de la liberté d’expression dans le pays qu’il ne s’y serait pas pris autrement". Ceci dit, revenons à cette histoire d’amende. Si je comprends bien, si vous publiez une information et que quelqu’un se sente diffamé et vous convoque en justice, si après jugement vous êtes reconnu coupable, on ne vous envoie plus en prison, vous êtes passible d’une amende allant de un million à cinq millions de francs cfa. Vous vous trouvez que cette loi serait suicidaire pour la presse. Voyez-vous, vous n’êtes pas très juste dans votre démarche et vous risquer d’entraîner beaucoup de citoyens dans vos "bêtises". Pourquoi ? Vous faites une première bêtise, parce que vous faites croire à vos collègues que dès qu’un journaliste passe en jugement pour diffamation il est automatiquement condamné ; mais vous n’êtes pas honnête ! c’est à vous de prouver que votre information n’est pas fausse, et pour cela vous devez vous attacher les services d’un avocat ; pourquoi semblez-vous ignorer cette possibilité qui vous est donnée ? là encore, vous n’aidez pas le citoyen lambda dans les procédures de justice ; c’est dommage ! Alors vous diffamez, tout en vous disant que cela peut vous permettre de vendre beaucoup, et lorsque vous serez poursuivi, bof ! de toutes façons vous n’aurez à payer tout au plus qu’un "petit million. C’est malin ça ! c’est exactement ce que font les trafiquants de drogue qui jouent avec les lois des différents pays ; comment font-ils ? Supposons qu’un trafiquant de drogue veuille écouler une quantité de drogue d’une valeur d’à peu près 500 000 000 de cfa dans un pays B. Il sait qu’en passant par un pays A pour le pays B il risque au maximum 6 mois de prison, il peut tenter le coup ! s’il arrive à passer, il a 500 millions, si on le prend, avec l’aide d’un avocat, il s’en tire avec 3 mois ou tout au plus 6. Mes chers journalistes, je crois que cette loi va même vous permettre d’acquérir plus de professionnalisme dans votre job, et vous devez plutôt vous en réjouir. Vous vous plaignez trop parce que vous savez que vous êtes le quatrième pouvoir ; mais vous savez que notre slogan phare aujourd’hui, c’est "plus rien ne sera comme avant", même pour vous journalistes, plus particulièrement les mauvais. Vous savez qu’en la matière vous avez publié beaucoup de fausses informations ! Alors, acceptez la loi( et comme vous aimez à dire "dura Lex sed Lex") et faites attention dans ce que vous publiez ; et si malgré tout vous êtes traduit en justice, bèh ! attachez-vous les services d’un avocat, tout en faisant confiance à la justice qui ne vous condamnera pas automatiquement parce que vous êtes journaliste mais vous jugera plutôt sur les faits.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique