LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Patrimoine culturel burkinabè : A la recherche de Trésors humains vivants

Publié le samedi 22 août 2015 à 01h32min

PARTAGER :                          
Patrimoine culturel burkinabè : A la recherche de Trésors humains vivants

Le Directeur de la conservation et de la promotion du patrimoine culturel burkinabè, Marcellin Zango, a annoncé le mardi 18 août 2015, qu’un appel à candidature est lancé, à toute personne ou groupe de personnes désirant être proclamée Trésor humain vivant (THV) du Burkina Faso.

La mise en œuvre du système des Trésors Humains Vivants (THV) du Burkina Faso, se justifie par le souci de sauvegarder et de promouvoir le patrimoine culturel immatériel national, pour compter de cette année 2015, selon les termes d’une note d’information du ministère en charge de la Culture. Les Trésors Humains Vivants (THV) sont des personnes ou groupes de personnes détenant des savoirs ou savoir-faire et qui incarnent au plus haut point les compétences et techniques nécessaires à la mise en œuvre de certains aspects de la vie culturelle des populations du Burkina Faso et participe à la pérennité de leur patrimoine culturel immatériel, y lit-on.

Toute personne ou groupe de personnes dotée de ces savoirs et/ou de savoir-faire et disposée à les transmettre aux générations futures peut bénéficier de cette distinction et sa candidature peut être soumise par elle ou par tout autre individu ou groupe d’individus avec son consentement écrit. Peu importe l’âge, la nationalité, le nombre, le plus important c’est la qualité du savoir-faire, explique Vincent Sédégo, directeur général du patrimoine culturel. Il a précisé qu’en dehors de la liste officielle son institution peut, à titre exceptionnel, attirer l’attention de la commission technique de sélection sur un THV menacé de disparition.

Pour le Pr Albert Ouédraogo de l’Université de Ouagadougou, les peuples africains sont essentiellement des peuples de l’oralité qui ont privilégié la parole et les rapports humains pour la construction et la conservation de leurs patrimoines. « Il s’agit de biens culturels fragiles et fugaces qui peuvent disparaitre définitivement. Ils sont des outils qui ont démontré par le passé leur importance et leur efficacité sociale. Dès lors, les populations ont investi leur foi et leur confiance en eux pour leur protection, leur survie et leur bien-être », a-t-il expliqué au cours d’une conférence publique.
Ce projet d’identification de Trésors humains vivants du Burkina est la mise en œuvre de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel (PCI), adoptée à Paris le 17 octobre 2003, dont le Burkina Faso est partie prenante. Selon l’UNESCO, le patrimoine culturel immatériel comprend : « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes, et le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. »

Le patrimoine culturel immatériel est transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine, selon les termes de cette convention de l’UNESCO.

La publication de la liste de ces Trésors humains vivants burkinabè retenus cette année sera faite en décembre prochain à Kaya à l’occasion de la fête nationale de l’indépendance. Cette liste va être élargie tous les deux ans, à en croire le Directeur de la conservation et de la promotion du patrimoine culturel. Avis donc aux amateurs. Ils devront pour ce faire s’adresser à la Direction générale du patrimoine culturel ou à toute structure décentralisée du ministère de la Culture.

NEYA de Gabou

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 22 août 2015 à 13:01, par FARMA CYRILLE En réponse à : Patrimoine culturel burkinabè : A la recherche de Trésors humains vivants

    Mieux vaut tard que jamais. Que de gâchis à aller chercher chez d’autres ce que nous avons en mieux.
    la conséquence de cet abandons a eu le mérite de nous brouiller dans notre existence de ni occidental, ni afro en tout cas une bonne génération de jeunes blacks qui se manifeste par un mimétisme plat(écoutez l’accent de la plupart vos gosses) finalement le complexe d’infériorité.
    Pendant qu’on y est j’interpelle nos cinéastes à ne pas laisser les images de femmes embrassant un homme, c’est pas nous ça, les scènes de sexes.Vous me direz c’est cela l’art ! Je vous repond voyez un film indou,il est indou on s’y embrasse pas à plein poire, un film chinois des temples kung fu et autres. C’est part les petites choses bien faites qu’on éduque. Alors au ministère d’imprimer la vision

  • Le 24 août 2015 à 15:11, par FasoLibre En réponse à : Patrimoine culturel burkinabè : A la recherche de Trésors humains vivants

    Belle initiative mais à ne pas politiser.
    Si vous permettez, je suggère quelques noms :
    - Madou Koné : artiste musicien ;
    - Dr LY : vétérinaire en retraite, penseur ;
    - Mgr Anselme Titiama Sanou ; ancien archevêque, homme de culture ;
    - Me Titinga Pacéré : Avocat, homme de culture ;
    - Kononba Traoré : administrateur à la retraite, homme de culture ;
    - Moussognouma Kouyaté : femme de culture ;
    - Irène Tassembedo : femme de culture ;
    - Noumoukè Zon : griot, conteur, homme de culture, guérisseur ;
    - Dr/Pr Prospère Compaoré : enseignant chercheur, homme de culture ;
    - Mélégué Maurice Traoré : diplomate, homme de culture, mais homme politique ;
    - ...

    J’aurais ajouté ceux-ci s’ils étaient hommes de culture :
    - Dr/Pr Laurent Bado : Enseignant chercheur, père du tercérisme mais homme politique ;
    - Dr Drissa Malo : criminologue, entraineur de football ;
    - Dr Rassablga Seydou Ouédraogo : économiste, enseignant-chercheur ;
    - Président Michel Kafando (quand il ne sera plus président).

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?