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« Si tout le monde peut être militant au CDP, à l’UNIR/PS cela relève d’un mérite », déclare le président de la FEDES, Issaka Ouédraogo

Publié le vendredi 21 août 2015 à 00h45min

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« Si tout le monde peut être militant au CDP, à l’UNIR/PS cela relève d’un mérite », déclare le président de la FEDES, Issaka Ouédraogo

C’est, en substance, la réponse de la Fédération estudiantine et scolaire sankariste (FEDES) à ses « indésirables militants », référence faite à la démission de 102 étudiants sankaristes, le week-end dernier. C’était au cours d’une conférence de presse tenue en fin de matinée, ce jeudi, 20 août 2015 au siège du parti sis aux 1200 logements.

Le président de la FEDES, Issaka Ouédraogo, n’a pas été tendre avec ‘’ceux-là’’ mêmes qu’il estime être partisans de la « politique honteuse ». Pour lui, la FEDES aurait pu ne pas répondre à ces agissements de ses désormais ex-camarades. Mais, se convainc-t-il, « la sagesse nous enseigne que lorsque le mensonge n’est pas démenti, il prend la forme d’une réalité et par ricochet vrai ».

D’où cette sortie médiatique qui vise, non pas à tabler sur les démissions, mais à s’interroger sur la quintessence même de la pratique politique par ‘’certains’’. « Quand des leaders politiciens s’illustrent dans l’arrogance, dans la provocation pour espérer régner, il y a péril en la demeure. Quand des politiciens utilisent la jeunesse pour faire des chantages à leurs camarades politiciens, il y a vraiment de quoi s’inquiéter, surtout pendant ces temps qui courent », ont campé les animateurs de la conférence de presse.

Entrant dans le vif du sujet, Issaka Ouédraogo a indiqué que Marc Bonogo, ex-président de la FEDES a été contraint à la démission par ses camarades pour indiscipline. « Il est aussi le président de l’Alliance des nouvelles consciences (ANC) qui a pour mission latente de recruter des militants pour Eddie Komboïgo du CDP. Marc Bonogo est aussi celui qui se réclame d’être le chef de file des prétendus démissionnaires de l’UNIR/PS dans le seul but de ternir l’image de l’UNIR/PS pour se taper les poches de 50 millions de la part de son acolyte. Marc Bonogo a été contraint à la démission par ses camarades en assemblée générale tenue le 12 mai et en assemblées ordinaires les 2 et 5 juin 2015 pour indiscipline caractérisée et notoire. En effet, le 21 décembre 2014 lorsque l’UNIR/PS effectuait sa rentrée politique au CBC et que mandat était donné à Marc d’alors président de la FEDES de mobiliser ses camarades, il les convoqua plutôt au domicile de Eddie Komboïgo pour nettoyage, aux frais du parti », ont expliqué les animateurs de la conférence.


La FEDES appelle les leaders politiques à la préservation de la paix et de la stabilité

Toujours dans le chapitre des comportements reprochés aux ‘’dissidents’’, la structure des étudiants confie que pendant que le parti s’opposait au vote des Burkinabè de l’étranger, le « supposé chef de file des démissionnaires (Marc Bonogo, ndlr) » prêchait le contraire à travers les médias le 13 février 2015, en ces termes : « s’opposer au vote des Burkinabè est une atteinte grave à la Constitution, c’est s’opposer à l’avancée démocratique ». Le troisième élément soulevé est sa réprobation à l’adoption du code électoral, tout en étant président de la FEDES. « Puis, peu à peu, il franchit le Rubicon. Nous sommes au 7 avril 2015. Lorsque le peuple qui a classé le dictateur Blaise Compaoré marquait son adhésion au code électoral à travers des mouvements de soutien, il était aux côtés du CDP, eux aussi s’opposant. Tout ceci sous le regard silencieux des dirigeants du parti pour ne pas lui donner du poids et de ne pas tomber dans son piège. Comment appelle-t-on ça ? De la provocation pure et dure sans vergogne parce qu’on vise le profit », ont étalé les conférenciers. Précisant que c’est depuis juillet 2014 que Marc Bonogo a entrepris un vaste recrutement des associations de la place, des étudiants des différentes cités universitaires et des unités de formation et de recherche (UFR) des Universités Ouaga et Ouaga II.

Pour la jeunesse scolaire et estudiantine sankariste, il n’y a aucune démission dans ses rangs. A l’en croire, Marc Bonogo et Fernand José Sari sont les ‘’seuls’’ reconnus comme étudiants ayant démissionné. « Ils avaient perdu la dignité de militant de l’UNIR/PS dès les premières forfaitures en allant nettoyer le domicile de Eddie Komboïgo. Car, si tout le monde peut être militant au CDP, à l’UNIR/PS cela relève d’un mérite qui est la caution morale, la dignité, l’honnêteté et l’intégrité », a martelé le président de la FEDES, Issaka Ouédraogo, dans la déclaration liminaire. A cette liste de deux noms, M. Ouédraogo a ajouté un troisième nom qui, dit-il, « en réalité » n’était plus de leur rang. « Le troisième, Oumarou Belem, n’est pas de la FEDES, il venait par moment », a-t-il précisé. En clair, la FEDES ne reconnaît que deux étudiants démissionnaires de la structure. Battant en brèche les raisons avancées pour justifier leur départ, Issaka Ouédraogo a indiqué que son parti, l’UNIR/PS ne recrute pas ses militants avec de l’argent.

Ils ont, en outre, mis en garde les hommes politiques et politiciens que l’instauration de la paix, la sécurité et la stabilité leur incombe. Soulignant l’enjeu des élections du 11 octobre 2015, les conférenciers ont appelé les leaders politiques, « sans exception aucune », à une prise de responsabilité et à plus de magnanimité pour l’intérêt supérieur de la nation, plutôt « que de mettre en avance leurs calculs égocentriques, les velléités égoïstes et objectes ».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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