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Coopération Burkina-Suisse : 4,1 milliards pour les élections et la RTB

Publié le vendredi 21 août 2015 à 00h44min

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Coopération Burkina-Suisse : 4,1 milliards  pour les élections et la RTB

Le ministère de l’économie et des finances et le directeur de la coopération du bureau de la coopération suisse au Burkina Faso ont signé dans la soirée du 20 aout 2015 deux accords de financement. Ce sont près de 4 milliards pour la mise en œuvre de deux programmes. Celui d’appui aux reformes et aux élections et l’appui à la radiodiffusion télévision du Burkina.

C’est le ministre Jean-Gustave Sanon et Jean Bernard Dubois du bureau de la coopération suisse qui ont paraphé les documents qui consacrent les deux accords de financement.

Le programme d’appui aux réformes et aux élections, d’un montant de trois milliards vingt millions (3 020 000 000) est accordé à l’Etat burkinabè sous forme de subvention. D’une durée de trois ans, il sera mis en œuvre par trois partenaires d’exécution. Le National Democratic institute (NDI), le PNUD et l’ONG Diakonia.

De l’avis de Jean-Bernard Dubois, le directeur de la coopération du bureau de la coopération Suisse, l’objectif de ce programme est de contribuer à la consolidation de la démocratie au Burkina avec des représentant(e)s élu(e)s légitimes comportant au moins 30% de femmes.

Le programme va s’exécuter à travers quatre composantes. Concrètement, dira le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Youssouf Ouattara il va permettre entre autres d’appuyer la CENI et autres institutions pour l’organisation et la tenue des élections, d’assurer un appui à l’éducation civique, à la communication, à la participation des femmes et à la mobilisation des électeurs.


Pour une RTB qui répond aux besoins des populations

Quant au deuxième programme qui bénéficie de l’accord de financement, c’est celui d’appui à la radiodiffusion télévision du Burkina Faso qui s’exécute sur une période de 18 mois, jusqu’au 31 décembre 2016. Les 979 600 000 F CFA visent à lui permettre de délivrer un service de qualité à la population en lui fournissant une information qui réponde à ses besoins et à ses attentes, selon le mot Jean-Bernard Dubois ; et le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation de renchérir que le programme se traduira par le renforcement des capacités de la RTB à travers un appui en équipements, la formation des ressources humaines et un appui aux activités électorales, à la production et à la diffusion de sujet de société.

Il s’agira également dans ce programme d’un appui externe à la RTB et au secteur médiatique. Ceci à travers l’organisation de séminaires sur le futur rôle et la position de la RTB afin de définir une vision commune, et l’organisation de séminaires sur l’avenir du secteur des média.

Le directeur de la coopération du bureau de la coopération suisse au Burkina Faso a par ailleurs noté que ces contributions s’inscrivent dans le domaine prioritaire « Réforme de l’Etat, décentralisation, administration locale et participation citoyenne au Burkina Faso ». Elles sont en cohérence avec les engagements pris dans le cadre de la stratégie de coopération entre le Burkina et la Suisse couvrant la période 2013-2016, a-t-il poursuivi.

Tout en traduisant la reconnaissance du gouvernement burkinabè à la Suisse, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Youssouf Ouattara a rassuré que « toutes les mesures idoines seront prises pour que ces programmes atteignent leurs objectifs ».

Tiga Cheick Sawadogo
tigacheick@hotmail.fr
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 août 2015 à 10:35, par Tanga En réponse à : Coopération Burkina-Suisse : 4,1 milliards pour les élections et la RTB

    Comme disait quelqu’un, "la communication est la communion des peuples". C’est donc une très bonne chose et le Burkina aura beaucoup à gagner en appuyant le ministère en charge pour l’obtention de moyens.
    Quand au financement pour les élections, c’est un coup de couteau dans l’eau ! On ne rendra même pas compte qu’il y a eu financement de un, puis après quelques années, on ne rendra pas compte avoir bataillé fort pour la démocratie. Mieux aurait été si cette somme allait dans les structures de santé, de l’agriculture ou de l’alimentation.
    Nous n’auront jamais de démocratie tant qu’il y aura des gens incapables de se nourrir, de se soigner et d’envoyer leurs enfants à l’école par de leurs moyens.
    Bref, pourvu aussi qu’il ne soit pas demandé de légaliser le phénomène de pédés.

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