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Elections 2015 : Le Gouvernement en mission de sensibilisation des forces vives

Publié le mercredi 19 août 2015 à 00h58min

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Elections 2015 : Le Gouvernement en mission de sensibilisation des forces vives

Du 17 août au 4 septembre 2015, le ministère de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la Transition va à la rencontre des Forces vives dans les différentes régions du Burkina Faso. A travers une série de conférences et d’échanges directs, le ministère entend rendre compte des actions du gouvernement de la Transition et apporter sa contribution aux efforts de sensibilisation pour des élections libres, démocratiques et transparentes, le 11 octobre prochain.

Après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le souci majeur du gouvernement de la Transition mis en place, est de restaurer l’ordre public en assurant l’autorité de l’Etat, de mettre en place de nouvelles institutions capables d’assurer la sécurité des populations et de veiller à la continuité du service public.
Il est également du devoir des nouvelles autorités de travailler au retour à une vie constitutionnelle normale au Burkina Faso, à travers des élections présidentielle et législatives libres, transparentes et paisibles.
Toutefois, cet objectif ne pourrait être atteint sans l’implication des fils et filles du pays.
C’est fort de cela que le ministère de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la Transition a entrepris de rencontrer les Forces vives des différentes régions, en vue d’évoquer avec elles les acquis de la Transition et d’échanger sur la participation de chaque citoyen à la construction de la démocratie dans notre pays.
Le Ministre en charge de la Communication, avec à ses côtés d’éminents conférenciers aborderont au cours de ces tournées, des thématiques relatives aux objectifs et acquis de la Transition, à l’élection et à la démocratie au Burkina Faso, ainsi qu’au respect des valeurs démocratiques, gage de paix et de cohésion sociale.

Pendant longtemps, le contexte des élections a été marqué par l’existence d’un parti hégémonique, des partis d’opposition fragmentés, des fraudes massives et une corruption électorale. Une situation qui a contribué à formater d’un côté, une jeunesse atteinte d’une certaine apathie, se manifestant par une forte abstention et une non participation aux élections, et d’un autre côté, un genre d’électeurs clientélistes dont le centre d’intérêt se résume aux gadgets.
Cependant, l’instauration d’une vraie démocratie ne saurait se baser sur le choix d’un candidat disposant d’une capacité financière et matérielle, mais passe nécessairement par des critères objectifs, fondés sur la vision idéologique ( projet de société, idéal, etc.), la qualité de l’offre électorale (projet politique réaliste et réalisable) et la qualité du personnel politique, c’est-à-dire des hommes et des femmes intègres, compétents et engagés.
A ce propos, Joseph Ki-Zerbo disait : « la démocratie implique le fait d’offrir des choix au peuple ; c’est à lui de profiter des possibilités ou non de changer de menu (…). Le peuple doit observer les uns et les autres, voir ce qu’ils proposent au menu et attendre le moment propice pour se donner comme présidents ceux qui peuvent lui offrir un autre menu. Si les élections ne donnent pas une possibilité de choisir entre plusieurs choses différentes, ce n’est pas la peine de les organiser ».

A l’instar de nombreux pays africains, le Burkina Faso est à la croisée des valeurs. Nos valeurs ont changé négativement. Le changement de paradigme axiologique est caractérisé par l’afflux de nouveaux comportements contraires à la morale, à l’éthique et à l’esprit civique.
A cette situation socio politique chaotique dont a hérité le gouvernement de la Transition, s’ajoute un contexte économique difficile marqué par le ralentissement de la croissance économique au niveau mondial.
Au plan national, l’incertitude politique, conjuguée à la baisse du cours de l’or et du coton ont eu une influence négative sur la santé économique de notre pays. La mal gouvernance et la corruption qui plombent l’économie, font perdre d’énormes ressources à l’Etat.
Par ailleurs, les fonctions essentielles de l’Etat telles que la justice et la sécurité ont été reléguées au second plan.

Mais qu’à cela ne tienne, le gouvernement de la Transition s’est doté d’une feuille de route à même d’assainir et d’améliorer la gouvernance.
Il s’investit également à l’émergence des valeurs de liberté et d’égalité qui doivent fonder le renouveau politique au Burkina Faso.
En effet, depuis l’insurrection populaire, on assiste à une recomposition politique marquée par l’équilibre des forces, la forte mobilisation contre les manipulations constitutionnelles, les fortes attentes sociales des citoyens et l’absence de la candidature de Blaise Compaoré. Conséquence : l’élection du 11 octobre 2015 sera ouverte et disputée. Néanmoins, des dispositions doivent être prises.
Dans ce sens, il faut travailler au renforcement de la transparence dans le financement des campagnes électorales, au plafonnement des dépenses, à la moralisation de la vie politique, à l’amélioration des capacités programmatiques des partis politiques, à la lutte contre la fraude et la corruption électorale et à l’éducation au vote des populations.
De plus, la culture démocratique ne sera véritablement enracinée que lorsque les dirigeants politiques et la population seront convaincus que la démocratie constitue le meilleur moyen de gestion des affaires publiques. Il en est de même du respect des règles officielles qui doit se substituer au système fondé sur les contrats, le clientélisme et les relations.

Le Ministère de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la Transition

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