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Fédération burkinabè de cyclisme : Des frondeurs demandent la tête de Alassane D. Ouangrawa

Publié le mercredi 29 juillet 2015 à 23h56min

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Fédération burkinabè de cyclisme : Des frondeurs demandent la tête de Alassane D. Ouangrawa

Le cyclisme burkinabè traverse une crise sans précédent. Des supporteurs qui demandent la démission du président de la Fédération burkinabè de cyclisme, le championnat national « A » qui s’achève en queue de poisson après la chute de Salfo Bikienga, etc. En somme, les maux qui minent la Petite reine sont nombreux. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le mardi 28 juillet dernier, le président de la Fédération burkinabè de cyclisme, Alassane D. Ouangrawa, est revenu sur tous ces faits.

La petite reine est souffrante. Actuellement secoué par une crise née de la fin catastrophique du championnat national « A », le cyclisme burkinabè est mal en point. En effet, le 12 juillet dernier, le championnat avait été interrompu par l’ire des supporteurs de l’AS Bessel qui, après la chute de leur coureur Salfo Bikienga dans les 20 derniers mètres de l’arrivée, accusaient Rasmané Ouédraogo de l’avoir bousculé. La proclamation ainsi que la remise des prix n’avaient pas pu se faire. Des dirigeants qui s’étaient rendus à l’hôpital pour assister le coureur ont été molestés par ces supporteurs révoltés.
Plus de trois semaines après l’incident et estimant que le coureur s’est remis de ses blessures, le président de la Fédération a tenu à répondre à ses détracteurs. La conférence de presse s’est tenue en présence des deux protagonistes : Salfo Bikienga et Rasmané Ouédraogo qui n’étaient cependant pas assis sur le même banc.

Champion national 2015

Après une projection des images de l’arrivée, le comité technique, présidé par le directeur technique national, Martin Sawadogo, s’est retiré pour délibérer. L’atmosphère est lourde dans la salle. Les supporteurs de l’AS Bessel, toujours convaincus que leur coureur a été bousculé attendent le délibéré. Dix minutes auront suffi pour une décision à huis clos du comité, et les membres ont regagné la salle : « Nous avons visionné à plusieurs reprises les images de l’arrivée mais nous n’avons pas vu de coureur qui ait bousculé l’autre », soutient le DTN. Il n’en fallait pas plus pour mettre Sayouba Zongo, ancien coureur hors de lui. « Attends ! Attends ! Vous n’avez rien vu ? Vous avez regardé les images avec quoi ? Si tu ne rectifies pas tes paroles, soit je sors mort de cette salle ou je tue quelqu’un », a-t-il lancé dans une salle médusée. Le président de la FBC tente de le raisonner mais rien. Dans ses délires, Sayouba Zongo met en garde les journalistes : « Si quelqu’un rapporte ce que j’ai dit tout de suite là, je vais tuer quelqu’un. Je parle aux journalistes. Il aura à faire à moi ». Comprenez que nous sommes aussi menacés ! Après ce tohu-bohu, les résultats sont donnés : Saidou Bamogo (AJCK) est le champion 2015 du cyclisme. Il est suivi de Yacouba Yaméogo (AJCK, 2e), Sokondo Abdoulaye (RCK, 3e), Nikiéma Aziz (USFA, 4e) et de Ouédraogo Rasmané (TAN-ALIZ,5e).

« Je ne m’accrocherai pas à ce poste »

Du feuilleton de la chute du coureur, des supporteurs se réclamant de plusieurs clubs ont demandé au cours d’une conférence de presse, la démission du président actuel de la fédération. Pour Ouangrawa, il n’en est pas question. « Nous allons tenir en août un conseil de gestion. C’est à l’issue de ce conseil que je prendrai ma décision », a-t-il indiqué.
Ceux qui exigent la démission du bureau de la fédération reprochent au président une gestion opaque, un détournement de 35 millions de francs CFA que le Ministère des sports et des loisirs aurait remis pour les clubs, de garder dans ses magasins des vélos remis pour les coureurs, etc.

En réponse à ces accusations, Alassane D. Ouangrawa a invité les uns et les autres à venir chercher la bonne information. « Les 35 millions dont ils parlent, c’est le budget que le Ministère a alloué pour son fonctionnement. C’est même 36 millions », soutient-il. Avant d’ajouter qu’il avait soumis un budget prévisionnel de plus de 200 millions. « Le comité de validation du budget a supprimé beaucoup de lignes pour qu’on se retrouve avec 36 millions de francs CFA », a-t-il ajouté. « Notre participation aux Tours du Togo et du Bénin était budgétisée mais ça n’a pas été accepté. Malgré cela, nous avons été au tour du Togo et venons de rentrer du Bénin avec le maillot jaune », argue-t-il fièrement. Pour le tour du Bénin, explique-t-il, le ministère nous a remis 1 000 000 FCFA. Les dépenses ont été de plus de 1 800 000 F CFA. Qui a financé le surplus ? « C’est moi », soutient le président de la FBC. Même pour des stages de coureurs et des membres de l’encadrement technique, Alassane D. Ouangrawa soutient avoir casqué.

Très remonté contre ceux qui ont animé la conférence de presse, il soutient ne pas s’accrocher à un poste mais pense plus à sauvegarder les acquis du cyclisme. Pour cela, un conseil de gestion se tiendra en août afin de statuer sur la vie de la structure. « Je ne m’accroche pas à ce poste. Je ne suis pas non plus là pour bâcler tout le travail qui a été fait. Pour l’instant, je suis là et j’assumerai mes fonctions jusqu’au bout. Maintenant, s’il y a des personnes qui veulent venir à la fédération burkinabè pour arrondir leurs fins de mois, je les informe qu’ils ont frappé à la mauvaise porte parce qu’il n’y a rien à se mettre sous la dent ici », a-t-il conclu.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 juillet 2015 à 11:39, par mashoud En réponse à : Fédération burkinabè de cyclisme : Des frondeurs demandent la tête de Alassane D. Ouangrawa

    Cette fédération qui fait tant de tords aux cyclistes doit partir.
    _sélection faite par favoritisme pour leurs propres clubs.
    _manque d’initiatives pour promouvoir ce sport.
    _malversations autour de la gestion
    Trop de vices pour une structure devant faire la promotion du cyclisme.
    Essayons autre chose !

  • Le 30 juillet 2015 à 12:34, par SANMATENGA DORI En réponse à : Fédération burkinabè de cyclisme : Des frondeurs demandent la tête de Alassane D. Ouangrawa

    Quand on ne sait pas, on se renseigne et on connaitra. Pour la réaction de ZONGO sayouba il n’y a rein d’étonnant. Pendant même qu’il était coureur il avait ce comportement, je me rappelle lors d’uns route du sourou après une arrivée à Kaya ce même Sayouba à sorti un poignard ( Moun-mouni en Moré) pour poursuivre un russe. Ce n’est donc pas celui-là qui ne menacerait pas les journalistes ni les membres de la fédération.

    Pour le comité des supporters de la petite reine, charger quelqu’un c’est bien mais avoir les preuves palpables de vos accusations est encore plus sûr. Je demanderai à ces soient disant supports de creuser pour savoir quelles compétitions nationales et quelles compétitions internationales ( reconnues par l’U.C.I) le Ministères des sports prend en charge chaque année.

    Cela pourra leur permettre de comprendre le classement actuel du Burkina Faso en cyclisme sur le plan Africain au lieu de dire du n’importe quoi. Ne pas aimer OUANGRAOUA c’est naturel, mais ne pas reconnaître ce qu’il a fait pour le cyclisme depuis son arrivée à la tête de cette fédération c’est être ingrat.
    Le cyclisme c’est la passion, mais sachons nous maîtrisez
    Vive le cyclisme
    Vive les étalons
    Rendez-vous au Tour du Faso pour des victoires.
    Sans passion un fan du cyclisme !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 31 juillet 2015 à 15:43, par CHRIS En réponse à : Fédération burkinabè de cyclisme : Des frondeurs demandent la tête de Alassane D. Ouangrawa

    Bjr,
    Félicitation à la fédé, à son prési et au DTN ; si les gens ont des preuves que le cycliste a été bousculé, qu’il les fasse passer à la TNB et on se chargera de régler le compte au fautif. Quant à Sayouba Zongo, qu’il se rappelle qu’il a été le dindon de la farce dans les années 1985-1986 quand, lors du tour du faso, il avait été embarqué dans un véhicule et déposé à quelques kilomètres de ouaga ; il arriva ’’premier’’ devant les Russes, et depuis cette date, je ne pense pas que les Russes soient encore revenus au tour du Faso. Il faut donc savoir que ce monsieur est un tricheur né, et donc par conséquent il croit que tout le monde triche ; dommage que les journalistes ne lui aient pas rappelé cette histoire.
    TRICHEUR, HONTE A TOI

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