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Procès Hissène Habré : Dakar doit montrer la voie

Publié le mercredi 22 juillet 2015 à 00h51min

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Procès Hissène Habré : Dakar doit montrer la voie

Après vingt-cinq ans d’échappatoire, le temps semble venu pour Hissène Habré (73 ans), ancien président tchadien, de répondre de ses actes devant la justice africaine, avec l’ouverture de son procès ce 20 juillet 2015 à Dakar, au Sénégal. S’il est encore loin d’avoir livré son verdict, surtout que l’audience vient d’être renvoyée au 7 septembre prochain ; ce procès constitue déjà un heureux précédent pour l’Afrique qui a souvent mal à sa justice.

L’ancien président tchadien, Hissène Habré, fait désormais face à son destin judiciaire avec l’ouverture, ce 20 juillet 2015 à Dakar, de son procès. Poursuivi pour « crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture », le ‘’boucher de N’Djamena’’ court jusqu’à 30 ans de prison. Il doit en effet répondre durant ce procès des exactions commises durant les huit ans de son régime de fer (1982-1990) et qui auraient fait quelque 40.000 morts.

Espoir malgré tout

Pour les victimes du régime Habré, leurs défenseurs et alliés, les 25 années de lutte pour aboutir aujourd’hui aux présentes assises ont été une éternité. Mais, les uns et les autres se sont réjouis un tant soit peu de voir l’accusé emmené manu militari à la barre, avant d’être ramenés à la dure loi de la justice : la patience. Le procès ayant été renvoyé au 7 septembre 2015, faute d’avocats de la défense. Pour pallier cette absence d’assistants juridiques orchestrée par Habré pour discréditer le tribunal, considéré comme un instrument de l’impérialisme, trois avocats d’office ont été désignés pour défendre l’accusé contre son gré. Ils disposent de 45 jours pour prendre connaissance du dossier à eux confié.
Les choses semblent donc avancer dans le bon sens sur ce dossier. Pas seulement pour les victimes du régime Habré. Car, ils sont aussi nombreux les défenseurs des droits humains qui voient en ce procès Habré un début en matière de justice, le talon d’Achille de l’Afrique. Pour eux, il doit y avoir un après 20 juillet qui va forcément au-delà du verdict qui sanctionnera ce procès.

Des énormes attentes

Les attentes vis-à-vis du procès Hissène Habré sont énormes puisque sa tenue en elle-même constitue le résultat de l’action de plusieurs acteurs. Il a fallu non seulement que des autorités judiciaires belges délivrent en 2005 un mandat d’arrêt international à l’encontre de Hissène, à la suite d’une plainte déposée en 2000 par des victimes tchadiennes. Il a fallu aussi l’action de Human Rights Watch (HRW) et le courage des victimes. Sans oublier l’engagement de l’Union africaine et celui du Sénégal de Macky Sall, pour en arriver à ce procès que d’aucuns qualifient déjà d’historique. En cela, Dakar, à travers ce procès scruté aux quatre coins du continent, doit montrer la voie, surtout la bonne voie en matière de défense des droits de l’Homme. L’Afrique ne doit plus être ce continent où règne l’impunité.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 juillet 2015 à 04:48, par ka En réponse à : Procès Hissène Habré : Dakar doit montrer la voie

    Voilà un procès qui devait montrer au monde entier que l’Afrique possède a présent des institutions fortes et non des hommes criminels forts. Malheureusement nous nous trompons : Ce n’est qu’un commencement, car toutes les bonnes institutions en Afrique ont toujours été bafouées par des systèmes de dites des continuités de coutume panachées des mafiosi. La preuve est qu’un grand criminel sanguinaire nommé Blaise Compaoré est protégé par la Cote d’Ivoire a cause de la continuité coutumière qui dit qu’il est un beau fils de la Cote d’Ivoire et doit être protégé comme telle. Voilà pourquoi il n’y aura jamais en Afrique des institutions fortes mais des criminels forts dits hommes forts.

  • Le 22 juillet 2015 à 12:44, par ka En réponse à : Procès Hissène Habré : Dakar doit montrer la voie

    Voilà un procès qui devait montrer au monde entier que l’Afrique possède a présent des institutions fortes et non des hommes criminels forts. Malheureusement nous nous trompons : Ce n’est qu’un commencement, car toutes les bonnes institutions en Afrique ont toujours été bafouées par des systèmes de dites des continuités de coutume panachées des mafiosi. La preuve est qu’un grand criminel sanguinaire nommé Blaise Compaoré est protégé par la Cote d’Ivoire a cause de la continuité coutumière qui dit qu’il est un beau fils de la Cote d’Ivoire et doit être protégé comme telle. Voilà pourquoi il n’y aura jamais en Afrique des institutions fortes mais des criminels forts dits hommes forts.

  • Le 22 juillet 2015 à 16:42, par Rapoug-Yandé En réponse à : Procès Hissène Habré : Dakar doit montrer la voie

    Il faut emmener Blaise Compaoré aussi devant ce genre de tribunal. On pourrait associer tous les malfrats qui ont fait les coups fumants au Libéria, Sierra-Leone, Guinée et CI.

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