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Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

Publié le lundi 20 juillet 2015 à 03h00min

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Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

Si j’étais Dieu, je ferai reculer le temps pour effacer du cours de l’histoire la date fatidique où votre sang s’est versé sur la terre libre du Burkina Faso qui vous a vus naître. Si j’avais votre bravoure et votre liberté d’expression, je défendrai à visage découvert votre mémoire en démontrant avec précision comment vous avez été manipulés et livrés à la mort violente. Si j’étais poète, j’écrirai une triste complainte pour pleurer vos vies fauchées à la fleur de l’âge, lors des journées lugubres du 30 et 31octobre 2014.

Malheureusement, je ne suis ni Dieu, ni poète, ni politicien bolchévique, ni activiste du clientélisme et de l’enrichissement facile. Je ne suis qu’un père de famille qui compatit à la douleur de vos mères éplorées et qui contient mal la rage de son cœur. Je ne suis qu’un citoyen qui croit à la démocratie et à la nécessité de son enracinement au Burkina Faso, sans pertes en vies humaines. Je suis juste une personne qui regarde avec horreur la récupération politique de votre mort et la trahison flagrante des idéaux pour lesquels vous vous êtes sacrifiés. Pour que plus jamais d’autres citoyens ne meurent comme vous en victimes expiatoires pour des politiciens, je vous adresse cette lettre.

Je vous écris parce que le régime de la transition dans la trahison et la haine entre concitoyens tire vers sa fin sans que les circonstances de votre mort ne soient élucidées et les coupables identifiés et punis. Je vous écris parce que depuis votre mort, je ne sais pas encore qui vous a tués. Je ne sais pas si vous êtes tombés avant ou après que Blaise Compaoré ait renoncé au pouvoir et à la modification de l’article 37. J’ignore encore dans quelles circonstances exactes les coups mortels ou les balles meurtrières vous ont atteints de dos ou de face. J’ignore en fait si ce sont ceux de votre camp ou ceux d’en face qui vous ont tués. Je vous écris parce que, sans vous rendre justice, ils ont fait des shows médiatico-politiques avec vos dépouilles et votre mémoire en organisant de multiples cérémonies publiques. Je vous écris parce que ces derniers mois, les ex-insurgés ont réclamé justice pour les anciennes victimes de violences politiques sans s’attarder sur votre cas. Ils ont déterré Thomas Sankara et ses compagnons en présence de Mariam sa femme, mais n’ont pas pris la peine d’autopsier vos corps et faire des enquêtes approfondies avant de vous enterrer en grande pompe alors qu’ils en avaient le temps, la possibilité et les moyens.

En fait, ils étaient tellement occupés à exploiter la valeur politique et électoraliste de votre sacrifice suprême qu’ils n’ont pas vu passer le temps. La journée d’hommage qui vous a été consacrée a permis de savoir qu’il n’y avait que neuf d’entre vous dont la mort a fait l’objet d’une enquête finalisée. Les résultats n’étant pas publiés, j’ai peur qu’après les enquêtes en cours, on ne vienne réclamer à certains de vos parents, les médailles qui vous ont été décernées à titre posthume. J’ai peur qu’on ne décide un jour d’enlever les noms de certains d’entre vous sur la stèle d’hommage pour non concordance aux critères de martyrs.

La récupération politique de votre mort

Martyrs de l’insurrection, je vous écris pour dénoncer l’exploitation que les politiciens membres de l’ex-CFOP et les leaders des OSC politisées ont fait de votre sacrifice ultime. J’ai constaté avec indignation que votre mort a été une sacrée aubaine pour certains politiciens. Visiblement, ils n’attendaient que des morts pareilles pour doper leur pré-campagne et recruter des militants à la pelle en accusant sans preuves leurs adversaires de vous avoir tués. Ils se sont tous appropriés votre sacrifice et disent à toutes les occasions et sur toutes les tribunes « nos victimes », « nos morts » et « nos martyrs ». Ils sont très fiers de votre mort qu’ils présentent comme leur réalisation marquante. Ils légitiment leurs actes, imposent leurs points de vue et s’approprient tous les espaces d’expression citoyenne en évoquant « leurs martyrs ».

Ils utilisent sans cesse et de façon indécente votre mort pour contraindre au silence leurs adversaires et toutes les personnes qui osent faire une remarque critique sur leurs comportements de vainqueurs orgueilleux. Ils accablent les partisans de l’ex-majorité comme étant les seuls responsables de votre décès et les pourchassent partout en leur présentant votre sacrifice comme argument choc et imparable pour les culpabiliser et les faire taire. Ils ne vous connaissaient pas auparavant, mais désormais votre mort leur appartient exclusivement et leur sert de fonds de commerce politique. Cette récupération politique de votre mort confirme l’adage qui dit que la politique est synonyme de « diviser les amis, mélanger les gens, cogner les têtes et blaguer tuer ».

Vos dépouilles n’étaient même pas refroidies qu’ils utilisaient sans honte votre mort pour mousser leur pré-campagne et créer des structures partisanes de base, et cela bien avant même votre enterrement et l’adoption de la Charte de la transition. Visiblement, ils voulaient se faire des gains faciles et rapides en exploitant la forte émotion qui a suivi votre mort. Moins de deux semaines après votre mort, j’ai vu les leaders du MPP, Salif et Simon en tête, parcourir les régions du pays pour, disent-ils, « expliquer les évènements qui sont survenus ». Une vive bagarre a éclaté entre les activistes des droits humains et ces leaders politiques, investisseurs et maîtres à penser déclarés de l’insurrection. Ils ont osé déclarer publiquement que, vous les martyrs, étiez à majorité militants de leur parti. Ils disaient alors que leur parti a payé le plus lourd tribut en perdant 17 de ses militants.

Aussitôt, des voix se sont élevées pour dénoncer l’indécence de leur tentative de récupération de votre mort et le caractère mensonger de leurs propos. A juste titre, il leur a été dit qu’aucun martyr ne tenait sa carte de parti au moment où il fut tué. Ils ont suscité du même coup une vive polémique sur votre nombre réel. Plusieurs chiffres ont été avancés, oscillant entre 22 et 35 selon les sources. Au moment où je vous écris, je ne sais pas exactement quel est votre nombre, mais sachez que, même une personne tombée était trop cher payé pour assurer la survie politique de vieux politiciens professionnels insatiables de pouvoir.

Le paroxysme de l’horreur a été atteint quant les leaders de l’insurrection se sont mis à se chamailler pendant des mois sur les critères d’attribution du titre honorifique de « martyr » de la révolution ou de l’insurrection populaire. Les uns voulaient qu’on compte toutes les personnes décédées du 30 au 31, et d’autres tenaient à ce qu’on distingue seulement ceux qui sont morts en défendant la démocratie. Certains ne voulaient pas qu’on prenne en compte les pilleurs qui sont morts en volant des sacs de riz ou lors des pillages dans les domiciles. Les plus radicaux ont refusé catégoriquement qu’on considère comme martyrs les militants du CDP et de l’ADF/RDA ou leurs proches décédés lors des incendies des domiciles et des sièges de parti de l’ex-mouvance. On retiendra que chaque citoyen s’est joint à l’insurrection avec son agenda personnel. Il y avait des jeunes curieux de revivre l’insurrection de 1966, des apprentis révolutionnaires, des loubards en service commandé, des mutins recyclés, des leaders d’OSC corrompus, des politiciens en conquête de pouvoir, des pauvres affamés, des militants de partis, des travailleurs frustrés, des chômeurs, des enfants de la rue en quête de pitance, des ménagères sans le riz.

Pour ma part, je considère que toutes les vies humaines se valent et que l’insurrection a été la circonstance qui a favorisé votre mort à tous. Quelle que soit la manière dont vous avez été arrachés à vos familles, personne ne peut nier que vous êtes tous des fils et des filles de ce pays, emportés lors d’un conflit politique. C’est pourquoi, je me suis associé à la cérémonie émouvante de votre enterrement. Tous les intervenants ont indiqué dans leurs discours que votre sacrifice pour la nation et la démocratie ne sera pas vain. C’est un engagement solennel et unanime pris par le Président de la Transition, le gouvernement, les politiciens, tous les activistes des OSC qui ont animé l’insurrection et vos chers parents.

Je vous écris pour que votre mémoire ne soit jamais salie, oubliée et trahie. Je vous écris dans l’affliction car, les acteurs qui vous ont conduits à la mort, sans perdre eux-mêmes le moindre cheveu, se permettent déjà de fouler aux pieds les idéaux pour lesquels vous vous êtes sacrifiés. Dans l’indifférence totale, tous les idéaux sont en train d’être abandonnés en commençant par la Constitution.

L’abandon annoncé de la Constitution du 2 juin 1991

Chers martyrs, si je vous écris aujourd’hui, c’est que, près d’un mois après la cérémonie d’hommage qui vous a été dédiée le 30 mai 2015, les déclarations et les intentions manifestes de certains acteurs clés de l’insurrection me sidèrent et me révoltent. La défense de la Constitution burkinabé a été l’une des raisons fondamentales de votre sacrifice suprême. Mais la Transition s’est dotée d’une Charte qu’elle n’applique pas et n’évoque même plus la Constitution dans les prises de décision qui engagent l’avenir de la nation et le contrat social qui unit les citoyens burkinabè. Le nouveau code électoral n’aurait pas été voté si les principes et les valeurs définies dans la Constitution avaient été appliqués. Aujourd’hui, la Constitution est tellement méprisée que les activistes des OSC et les politiciens ont décidé de la mettre dans la poubelle de l’histoire pour élaborer une nouvelle.

Je suis meurtri de voir que neuf mois après votre mort toute la Constitution que vous avez défendue jusqu’à perdre vos vies est perçue comme étant entachée de toutes les insuffisances et inutile. Loada et sa gang du CGD sont les premiers à demander l’abandon de la Constitution de 1991, alors que depuis près de 10 ans et jusqu’à l’insurrection, ce sont eux qui ont mobilisé toute l’opinion nationale et internationale pour la défendre. Il est immoral que vous les martyrs, vous soyez tombés en défendant cette Constitution et que moins d’un an après, elle soit si méprisée et dévalorisée par les mêmes activistes partisans.

C’est surtout écœurant et consternant que ces experts autoproclamés en bonne gouvernance et les faux députés du CNT veuillent jeter notre Constitution si âprement défendue pour élaborer une nouvelle répondant au gout des puissants du moment qui en veulent une à leur mesure. Maintenant, elle est jugée sans valeur et bonne pour la poubelle par les mêmes intellectuels qui, l’an passé avec fougue, vous ont convaincus du contraire pour vous faire sortir manifester. Et Cherif Sy, Président du CNT est dans un rôle indigne quand il accepte transformer son institution en propagandiste de cette initiative, en déphasage avec la volonté populaire exprimée il y a un an sur les pancartes : Touche pas à ma Constitution.

Les éminents juristes, constitutionnalistes et activistes politiques qui avaient démontré le caractère criminel de la révision voulue par Blaise Compaoré sont maintenant commis par le CNT pour parcourir toutes les régions du Burkina Faso pour tenter de convaincre les forces vives de la nation sur l’opportunité d’adopter une nouvelle Constitution et le moment idoine pour le faire. C’est ainsi que des conférenciers comme Pr Laurent Bado, Pr Abdoulaye Soma, Pr Séni Mahamoudou Ouédraogo, Dr Abdoul Karim Sango, Dr Salifou Sangaré, Dr Kachem Salam Sourwema, Dr Abdoul Karim Saïdou, M. Ismaël Diallo, M. Locéni Cissé, M. Remi Fulgance Dandjinou et Me Samuel Ibrahim Guitanga, ont sillonné les régions pour animé des débats savants pour tromper l’opinion nationale. Après avoir monopolisé le débat citoyen pour la défense de la Constitution et conduit le peuple à l’insurrection, ces intellectuels subjectifs monopolisent encore le débat pour convaincre le peuple du contraire, et précipiter le passage à un nouvel ordre constitutionnel avant la fin de la période de transition. Qu’est-ce qui justifie un tel changement d’appréciation et une telle précipitation ?

Les raisons invoquées ne tiennent pas et sont des plus contradictoires et ouvertement partisanes. Ils disent que c’est pour tourner définitivement la page de Blaise Compaoré et de son régime déchu, lui qui a été contraint à la démission pour avoir voulu modifier l’unique article 37. Apparemment, ce sont eux les juristes seuls qui ont le pouvoir et l’autorité de dire par qui, quand et comment la Constitution doit être appliquée, révisée ou abandonnée dans notre pays. Lors du débat télévisé Controverse consacré au sujet, Pr Soma Abdoulaye a dit que l’adoption d’une nouvelle Constitution pendant la transition est un Symbole fort de ce changement de régime. Pas pour vous les martyrs j’imagine car vous êtes morts en défendant une Constitution à laquelle vous accordiez de l’importance.

Par respect pour votre sacrifice ultime pour la défendre, la Constitution de 1991 ne devrait pas être aussi vite jetée aux oubliettes et aucune urgence ne le justifie. Pr Soma néglige aussi les débats qui font ragent contre l’exclusion et pour l’inclusion pour déclarer que la transition actuelle est un moment neutre avec un équilibre des forces politiques en présence, favorable à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Oubliant son objectivité scientifique habituelle, il ne considère pas les arrestations arbitraires des leaders des partis de l’ex-majorité, encore moins l’adoption d’un Code électoral discriminatoire, comme des faits partiaux qui témoignent de la non neutralité de la transition en cours. Heureusement, ses propos sont contredits par Luc Ibriga dans son interview récent donné à Sidwaya car lui, il indique clairement que la transition n’est pas neutre, car elle met en œuvre l’agenda et les idéaux de l’insurrection. Je conteste également en partie ce point de vue aux antipodes de la réalité car tous les idéaux sont en train d’être abandonnés et foulés aux pieds comme c’est le cas pour la Constitution elle-même.

L’adoption d’une nouvelle Constitution sous la Transition est défendue par les intellectuels alliés de l’UPC et du PAREN et ces partis ne font pas mystère de leur position favorable sur la question. En réalité, les partis politiques ayant soutenu l’insurrection se disputent le rôle pour piloter directement ou indirectement l’élaboration de la nouvelle Constitution pour des raisons qui nous sont inconnues.

Aussi, face à la mainmise des politistes, juristes et journalistes partisans sur le débat, Roch Marc Christian Kaboré a dit le samedi 4 juillet 2015 à Ouagadougou, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du premier congrès extraordinaire de son parti, que l’élaboration d’une « nouvelle Constitution » avec passage à une cinquième République ne doit pas être une « affaire personnelle » ou une « affaire des seuls spécialistes en droit ». Toutefois, dans son vibrant discours d’investiture, Roch Marc Christian Kaboré se présente lui-même comme porteur d’un nouveau contrat social qui sera matérialisé par l’adoption d’une nouvelle Constitution car dit-il “la IVème République a vécu et avec elle la Constitution du 2 juin 1991, taillée sur mesure par un homme et pour un homme”. Motivé par ce calcul politicien, il demande d’ébaucher l’élaboration de la nouvelle Constitution pendant la transition. A son avis, « il est plus sage et politiquement correct de confier cette mutation à une instance représentative des forces politiques et sociales du pays » issue des prochaines élections qui « héritera, des travaux de la commission des réformes pour organiser de larges consultations (…) avant la soumission de la nouvelle Constitution au peuple par référendum ».

Référendum, le triste mot est encore lâché. Il va plus loin en disant dans son discours d’investiture que ce “passage obligé à la Vème République, après les élections” par l’adoption d’une Nouvelle Constitution est une façon de “payer la dette de sang que nous devons à nos martyrs tombés sur le champ de bataille les 30 et 31 octobre 2014”. Il oublie que vous êtes morts pour réclamer l’alternance démocratique et non pour demander l’adoption d’une nouvelle Constitution qui plus est, par les ex-gourous de l’ancien régime. Le Président du MPP trouve seulement que le « temps » constitue « le principal obstacle pour cette réforme » dans un contexte où « aucune manœuvre ou subterfuge tendant à prolonger la Transition et donc à modifier le calendrier électoral » n’est admise. En réalité, Roch Marc Kaboré veut juste s’assurer que le passage à la cinquième République se fasse quand il sera Président du Faso, sa victoire étant annoncée certaine par Salif Diallo.

Or, ce sont eux les leaders du MPP qui ont été les vrais artisans des multiples révisions de la Constitution qui sont reprochées à Blaise COMPAORE par Augustin LOADA et son CGD depuis des années. En tant qu’aspirants au trône et dauphins non officiels, ils ont réussi le tour de force de dépouiller progressivement la Constitution de tous ses attributs consolidateurs au point d’étouffer le peuple et le prince. Comme vous voyez, ils ont combattu et poussé à la porte Blaise COMPAORE parce qu’il est resté au pouvoir sans eux.

Maintenant, eux les artisans des sept modifications constitutionnelles antérieures, qui ont permis à Blaise COMPAORE de gouverner pendant 27 ans, ils projettent encore de faire un référendum pour adopter une nouvelle Constitution et déclasser l’ancienne. Ils pensent avoir la liberté de lui donner le dernier coup de grâce en la jetant à la poubelle après avoir esquiver la colère du peuple, laissant leur camarade et quelques fidèles dans le pétrin face à la vindicte populaire qu’ils ont savamment orchestrée au cours de l’année 2014.

Selon l’article 166 de la Constitution de 1991, ils sont les vrais criminels contre cette Loi fondamentale car ils veulent maintenant la jeter carrément à la poubelle de l’histoire pour se doter d’une autre taillée à leur propre mesure, afin de rester au pouvoir à vie sans Blaise COMPAORE, le crucifié. Si tout se passe au quart de tour, c’est à Roch Marc Kaboré que profitera le fameux crime de la tentative de révision de l’article 37. Le même Roch Marc Kaboré en a été l’artisan clé en tant que Président de l’Assemblée Nationale et Président du Parti CDP.

Après avoir mis Blaise COMPAORE sur la pente vertigineuse en jugeant la non révision de l’article comme étant anti-démocratique, il a juste fait défection à la dernière minute pour pouvoir aider à précipiter la chute de son mentor dans le but évident d’accéder enfin au fauteuil présidentiel tant envié. Tandis que lui, il bénéficie de l’absolution facile de ces partisans et sympathisants insurgés pour sa trahison, Blaise COMPAORE et ses derniers collaborateurs sont humiliés, maltraités et menacés de poursuites judiciaires pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Les intellectuels partisans et corrompus ne font pas d’analyses critiques des actions de tous les acteurs politiques pour établir les vérités historiques qui peuvent déranger leurs alliés du moment. Aussi, je vous écris pour vous dire que vous avez été les victimes collatérales d’une manœuvre machiavélique qui s’apparente à une belle feinte de corps sur un terrain de football. Roch, Salif, Simon et Zéphirin ont feinté le président Blaise COMPAORE et lui ont mis la honte de sa vie. Ils vous ont feintés aussi au prix de vos vies à jamais perdues.

La remise en cause de l’identité burkinabé

Cette attitude consternante est en déphasage avec toute règle de bienséance morale et d’éthique politique et juridique, encore moins de conscience citoyenne. Elle constitue une remise en cause flagrante de l’identité burkinabé et de ses valeurs morales de référence par la classe dominante de l’élite politique et intellectuelle. Ce tour de passe-passe et le retournement de veste sont vilains et indignes des grands hommes admirés qu’ils ont été et restent aux yeux de nombreux citoyens. Ce revirement spectaculaire est contre toutes les valeurs fondamentales qui incarnent le « Burkindlim » au pays des hommes intègres. Ces valeurs sont : la dignité, l’honnêteté, l’intégrité, l’honneur, le courage, l’humilité, la modestie, la simplicité, la loyauté, la justice, la solidarité, la tolérance, la patience, la fierté, le respect de la parole donnée, la transparence, la lucidité, la responsabilité et le pardon. Leur revirement magistral et calculé met dans l’embarras et la désolation totale tous ceux et celles, militants ou non, qui les ont connus, crus, suivis, applaudis et aimés pendant des décennies au CDP, et qui sont désorientés par cette trahison et cette haine féroce entre vieux amis étalée à la face de la nation et du monde entier. Aucune absolution facile n’enlèvera de sitôt la honte et la tristesse que tous les militants sincères du CDP portent en leur nom depuis ces tragiques journées du 30 et 31 octobre 2014. Aucune absolution n’enlèvera devant l’histoire leur responsabilité sociale et morale pour la souffrance gratuite et l’esprit de trahison, de haine et de violence qu’ils ont introduits dans la société burkinabé. L’argent ne pourra jamais tout acheter, surtout pas des vies humaines.

Si j’avais le pouvoir, j’interdirai désormais à tous ces politiciens et aux affairistes de la société civile d’évoquer votre sacrifice ultime à des fins électoralistes et partisanes. Quand je pense que vous êtes morts lors de manifestations organisées contre la révision du maudit article 37 de la Constitution 1991, je n’ai pas de mots pour qualifier la haute trahison à vous faite par ceux qui militent déjà pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Si seulement les vrais burkinabè, les hommes intègres pouvaient apporter la riposte appropriée et empêcher ces pêcheurs en eaux troubles de récupérer et s’approprier votre mort tout en trahissant les idéaux de l’insurrection pour lesquels votre sang a été versé ? Hélas, le peuple a peur. Hélas, le peuple est inculte, amnésique, ingrat et injuste ! Hélas, le peuple a perdu son intégrité à cause d’eux.

Quand viendra l’heure de vérité, le peuple saura peut-être enfin qui est plus coupable que qui dans votre mort tragique : ceux qui vous ont flattés et manipulés pour conduire à la mort, ceux qui ont trahi et foulé aux pieds vos idéaux ou ceux qui ont porté sur vous les coups meurtriers. Pour que plus jamais d’autres citoyens ne meurent comme vous, je vous adresse cette lettre, la peur au ventre et les yeux levés vers le ciel, en implorant la Providence divine de sauver notre chère patrie des mains de ces politiciens insatiables de pouvoir et sans éthique morale.

Boinzemwendé Kaboré
Sociologue

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Vos commentaires

  • Le 18 juillet 2015 à 17:29, par esprit En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    tchrr !!!!!! vous etes encore dans ça ? continuez dr penser que les insurgés du 30 oct etaient des curieux, des nostalgiques de 1966, des mendiants, des loubards recrutés. vous insultez la memoire de ces martyrs dont vous dites rendre hommage. malgre les temoignages ds la presse de certains heros de l’insrrection, vous etes toujours a ça. voila pourquoi, votre exclusion est necssaire pour les 5 ans a venir.

  • Le 18 juillet 2015 à 17:50, par verité En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Merci pour vos bla bla bla. C’est vous tous qui avez dit qu’il faut une année pour la transition. Objectif : élections point barre. Valére Somé avait proposé autre chose : 5 ans de transition avec rien que des civils, prendre le temps faire les bilan (entre autre ce que vous dites). On n’a pas écouté Valère.

    Par rapport à vos commentaires sur la politisation des martyrs. Là on sait qui vous pousse à écrire. En tous les cas, que tous/toutes qui ont soutenu Blaise, parte d’eux-même s’asseoir et réfléchir sur le fait qu’ils ont été à la base de la situation trouble. Peu importe si c’est "ceux de leur camp" ou "ceux d’en face" qui ont tués : ce qui est clair c’est "ceux d’en face" qui ont permis au scandale d’arriver. "malheur à celui par qui le scandale arrive".

  • Le 18 juillet 2015 à 18:44 En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Boumbou sein zemwend kaiyee m ma biiga. Tout est clair et propre. Et ma plus grande déception a été de savoir que Blaise n’a pas été chassé pour mal gouvernance, mais il a été chassé parce que d’autres aussi veulent venir manger plus vite que lui. Que ce soit les transistors, les ou est ce que et même les paris politiques ont déçu la base. Que Dieu continue de mette sa main sur le Burkina Faso. Mais pendant combien de temps pour qu’il ne s’enlasse ? Prions toujours.

  • Le 18 juillet 2015 à 19:26, par vérité no1 En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Un peu de retenu Mr Kaboré ! Si on n’est ni Dieu, ni poète ni politicien bolchevique, alors on la ferme !

  • Le 18 juillet 2015 à 22:34, par wendkouni En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Mon ga tu te rewiculise quand tu disque l’ex-majorite est pousuite pour des crimes qu’ils n’ont pas comis. je ne sais pas si tu
    es sourd-muet et malvoyant ? je pense que tu es sociologue et donc interesse toi aux faits de societe que tu maitrise et les specialistes du domaine vontfaire leur travail. tu raisonne de cette facon tout simplement aucun de tes parents n’a ete tue sous Blaise et pendant l’insurection. soyons plus juste et honnete

  • Le 18 juillet 2015 à 23:19, par BEN En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Mr le sociologue, vous n’ete pas juste, et patriote, vous ete du CDP

    OU étiez vous quand Blaise compaoré voulait modifier la constitution pour régner à vie et tuait les digne fils du pays (Norbert Zongo, Sankara,Lingani, Henrie Zongo. En se disant l’homme fort ?
    votre analyse est remplit d’hypocrisie,et partial

    Quant il s’agit de Roch, Simon Salif je suis d’accord à vous,car hier ils étaient les acteurs à coté de Blaise pour modifier la constitution, aujourd’hui ils ont tournés leurs vestes, ils ne sont pas mieux que Blaise compaoré tous les caïman de la même mare

    les dignitaires du CDP dont vous parlez aujourd’hui mérite leurs sors, car ils ont régner pendant 27ans dans le sang, en pillant le peuple, en rendant le peuple misérable, ils vont répondre à leurs actes devant un peuple révolté, rien ne sera comme avant, voila pourquoi je veut que August Barry reste a sa place pour achever son excellent travail qu’il fait présentement
    Le burkina etais gouverner par un clan,(les petits frère, les belle mère, les tanties...) pendant se temps le peuple tirait le diable par la queue.
    cette insurrection est une libération du peuple par la grâce de Dieu, car nous étions sous une autre forme d’esclavage organisée par Blaise et son clan,27 ans de retard pour le burkina à cause de Blaise, et 27 ans d’enrichissement d’un clan

    Paix à lame de tous les morts
    LA patrie ou la mort nous vaincrons

  • Le 18 juillet 2015 à 23:31, par Bakiss En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    s’il te plait laisse nos martyrs reposer en paix.CDPiste

  • Le 19 juillet 2015 à 05:28, par Eliane En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    C’est tout simplement pathétique,poignant,une vérité brute révélant la nature humaine dans toute sa laideur

  • Le 19 juillet 2015 à 06:07 En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    QUEL INSULTE A LA MÉMOIRE DE CES VALEUREUX FILS TOMBÉS POUR QUE LE BURKINA CONNAISSE ENFIN LA PAIX. QUEL INSULTE QUEL BLASPHÈME....LES PROPOS DE ÉCRIT SONT PROFONDÉMENT DÉGRADANTE...
    QUELLE LÂCHETÉ TU ES FRUSTRÉ ET REMONTE CONTRE DES VIVANTS AU LIEU DE T’EN PRENDRE A EUX TU VAS T’ATTAQUER AUX DÉPOUILLES DANS LEURS TOMBES ...TU NE PERDS RIEN EN ATTENDANT

  • Le 19 juillet 2015 à 07:10, par ZAPATA En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    "Roch, Salif, Simon et Zéphirin ont feinté le président Blaise COMPAORE et lui ont mis la honte de sa vie. Ils vous ont feintés aussi au prix de vos vies à jamais perdues".
    Ah oui, il est très fort ce monsieur dans son analyse. Fo togsaa sidaa, Oub gaama Bilaise COMPAORE ! ça c’est vrai, mais c’était aussi à malin malin et demi car Blaise aussi en bon Ravaillac, voulait feinter tout le monde....Lol !

  • Le 19 juillet 2015 à 11:43, par Nsalfo En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Tu en es un par cette lettre et par ton silence,ton inaction avant les 30 et 31 octobre,pour n’avoir pas interpeller,conseiller,guider et orienter.Silence et actions coupables,les vrais ennemis du peuple. Tu es entrain de profiter là de ceux qui ont osé...

  • Le 19 juillet 2015 à 12:02, par sergy En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Boinzemwendé,au lieu de les louer tu les insultes car pour toi,les martyrs étaient des idiots,des gens sans discernement qu’on" a flatté et manipulé pour conduire à la mort".Pourquoi,au Burkina vous pensez que quelqu’un ne peut plus se battre ou se sacrifier pour un idéal s’il n’est manipulé ?Cela me rappelle les propos d’un leader du CDP de ma province qui affirme que les sachets que buvaient les insurgés des 30 et 31 octobre étaient pleines de drogue. Dans tous les cas eux au moins ils mort pour la patrie et cela a été reconnu par tous les burkinabé épris de paix et de justice,toi par contre on sait seulement que tu mourras un jour ;dans quelles circonstances ,personne ne saura le dire pour le moment.

  • Le 19 juillet 2015 à 12:54, par Alain Baraka En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Mon petit apprenti-calomniateur, je pense que tu as perdu de l’énergie pour rien. Dans ta volonté aveugle de ne défendre que Blaise et tes anciens mentors et d’en découdre avec tous les autres tu en es arrivé à des contradictions flagrantes :

    1°) Tu laisse comprendre que les martyrs ont été victimes de manipulation et que parmi tous les insurgés chacun avait "son agenda personnel" et sur ta liste je n’ai pas vu la catégorie de personnes qui essayaient de défendre la constitution du 2 juin 1991. Conclusion : aucun insurgé ne visait la défense de la constitution. Plus loin, tu commences à affirmer que les martyrs tentaient de défendre la constitution

    2°) Le style employé, montre à souhait que tu es en mesure de comprendre que les revendications se font graduellement : Même si on était conscient que la constitution du 2 juin 1991 était taillée à la mesure de Blaise, il fallait d’abord revendiquer son respect et c’est l’objet des évènements des 30 et 31 octobre. Une fois qu’on a réussi à sauver cette version, on entame le processus d’élaboration d’une nouvelle constitution plus objective cette fois. Qu’est ce qu’on peut feindre de ne pas comprendre dans cela sauf si on est pris par une tempête de mensonges grossiers ?
    3°) Pas besoin de commentaires pour les autres inepties que tu racontes par la suite. En réalité Blaise et le CDP sont "les victimes que toi tu défends" et non les pauvres gens tués les 30 et 31 Octobre. OK et si "toi, tes victimes" avaient œuvré à éviter tout cela ? Tu y as pensé un instant ?
    Félicitations quand même pour le style mais je te conseille de "quitter dans ça"

  • Le 19 juillet 2015 à 13:07, par Jeunedame seret En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Munaafica !!! Haha..haa..ha ! Une lettre aux martyrs sur fasonet ?? Belle littérature !!. Belle figure de style !! Tu aurais dû prier pour eux au lieu de leur écrire ! Les morts ne sont pas morts. Ces martyrs ont tout vu et suivent mieux que toi les événements sur cette terre toujours. Peut-être qu’ils l’ont appris avant toi et en savent les issues. Tu envies trop ces politiciens et affairistes de la société civile. Mais accepte seulement malgré toi que dans les révolutions, il y a 2 types de gens : ceux qui les créent et ceux qui en profitent. Alors toi vivant, tu es l’un des derniers. Prochaine "lettre" de reconnaissance ? zaamè béoogo ! Haa..haa..ha !

  • Le 19 juillet 2015 à 14:32 En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    qui es-tu au juste ? qu veux-tu ?

  • Le 19 juillet 2015 à 15:20, par La’Ccord En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Bonjour,
    Je partage votre colère et amertume, et j’aurais aimé, comme vous, à l’issue de l’insurrection, que les comportements sociaux et politiques eussent été autres que ceux qui nous sont servis sous le nez à longueur de journée. Et c’est précisément pour cette raison que je ne partage pas l’essentiel de vos développements ainsi formulé : "(...) effacer du cours de l’histoire la date fatidique (...). Si j’avais votre bravoure et votre liberté d’expression, je défendrai à visage découvert votre mémoire en démontrant avec précision comment vous avez été manipulés et livrés à la mort violente ".

    Si moi j’étais sociologue, j’aurais décidé, à la lumière des événements des 30 et 31 octobre 2014, de faire prendre davantage conscience à ma société (forcément une réalité politique !) burkinabé la nécessité qu’il y a pour elle d’assumer ses responsabilités en matière politique :

    1. En ne tolérant jamais n’importe quoi sous le prétexte fallacieux que les affaires du pays doivent être laissées à un groupe quelconque autoproclamé "hommes/femmes politiques" qui décident de tout et rien n’importe comment pourvu qu’ils s’enrichissent sur les biens nationaux, alors que le peuple croupit dans la misère, meurt de faim et de manque de soins dans les hôpitaux, du fait de la corruption à ciel ouvert qu’on sanctifie après dans les affaires du genre guiro ;
    2. En ne décourageant surtout pas les jeunes qui ont leur avenir devant eux à défendre, défense qui nécessite des sacrifices auxquels ont renoncé leurs grands pères et pères, et dont ils font les pots cassés aujourd’hui, et dont leurs propres enfants et petits-enfants risquent pire s’ils n’agissent pas dès maintenant en parents responsables (certains parents et grands parents n’ayant pas honte de la situation actuelle de leurs enfants, due purement à leur irresponsabilité d’avoir renoncé de lutter pour une société politique responsable, à un moment où il l’aurait déjà fallu - personne n’aurait jamais dû faire 27 ans ici au Burkina, tué un grand nombre de ZONGO, confier l’économie du pays à une famille et de petits parvenus qui se croient quelque chose quand leur vraie force n’est en réalité due qu’au silence du peuple) ;
    3. etc.

    C’est cette fuite de responsabilité de votre part que je condamne. Pensez-vous que vos enfants (dont le souci de protection de l’orphelinat est apparemment la raison de votre manque de courage) aient une vie digne ou même simplement meilleure demain ? Des devanciers à nous l’ont fait, voilà la misère dans laquelle nous vivons aujourd’hui : pays tourné en état fantoche, corruption (Guiro, c’est la décision de justice même qui dit que c’est corruption, je n’ai rien contre le mec), sans électricité, etc.

    Pardon, utilisez votre savoir de sociologue pour libérer le pays, en libérant les consciences de l’idée que la pérennité du système façon Blaise est la vocation du Burkina. Notre misère n’est pas une fatalité. Nous avons entamé une marche, il y a des obstacles certes (et d’ailleurs ce que vous critiquez n’est que des habitudes acquises ou contractées par des fans du Burkina ancien, qui sont infiltrés dans la victoire du peuple, avec des habits nouveaux), mais seule la persévérance dans la lutte va nous libérer. Des peuples ont fait plus de sacrifices que nous pour se libérer : mêmes les Etats-Unis, plus puissants à l’heure actuelle dans le monde, se sont battus pour se séparer de leurs tyrans, externes puis internes.

    Vous êtes sociologue ; militez que l’éducation de notre peuple aille de l’avant, pour que dans chaque situation, nous voyons les combats justes, et ne pas nous laisser divertir par les sacrifices à consentir, ou les aléas du sort. Seule la lutte libère. Et si quelqu’un pense que sans effort, le bonheur est possible, qu’il essaie simplement de ne pas faire l’effort d’ouvrir la bouche pour manger.

  • Le 19 juillet 2015 à 15:58, par Neekré En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Mr Kaboré, je vous ai lu mais j’ai eu de la peine a vous suivre dans votre gymnastique. J’aimerais seulement souligné cette contradiction qui apparait dans votre ecrit. Vous ecrivez "Si j’avais votre bravoure et votre liberté d’expression, je défendrai à visage découvert votre mémoire en démontrant avec précision comment vous avez été manipulés et livrés à la mort violente". Plus loin, sans sourciller vous ajoutez "Je suis juste une personne qui regarde avec horreur la récupération politique de votre mort et la trahison flagrante des idéaux pour lesquels vous vous êtes sacrifiés." Tantôt, vous dites que les Martyrs ont été manipulés, tantôt vous semblez reconnaitre qu’ils se sont battus et donné de leur vie pour des ideaux. C’est à ne rien comprendre.

  • Le 19 juillet 2015 à 16:14, par Yobson En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Ne profitez pas des martyrs pour deverser votre colere et la honte d avoir commis la betise de reviser l article 37. Tout part de la . Combien de fois les gens sont sortis pour attirer votre attention sur le drame qui plane sur la modification de l’article en question. Mais votre manque de clairevoyance, de lucidite et d enticipation ont conduit nos martyrs au cimetiere . Que leur ame repose en paix !

  • Le 19 juillet 2015 à 16:16, par Yobson En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Ne profitez pas des martyrs pour deverser votre colere et la honte d avoir commis la betise de reviser l article 37. Tout part de la . Combien de fois les gens sont sortis pour attirer votre attention sur le drame qui plane sur la modification de l’article en question. Mais votre manque de clairevoyance, de lucidite et d enticipation ont conduit nos martyrs au cimetiere . Que leur ame repose en paix !

  • Le 19 juillet 2015 à 16:30, par S. Patrice En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    TOUT EST DIT mais Hélas ! Milles foie hélas... QUE DIEU protège et sauve les honnêtes citoyens des mais de ces politiciens.

  • Le 19 juillet 2015 à 19:02, par ka En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Eliane intervenante 8, pour une fois tu as tout dit, et je confirme.

  • Le 19 juillet 2015 à 20:31, par Marie En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Brilliant !
    Bravo Monsieur pour la lucidite, l’objectivite et le courage. L’accent est dramatique mais depeint avec clarete la tragedie qui s’annonce en amont puisque le Faso est devenu un theatre comique. Or l’existence, les destinees individuelles et collectives se ruinent dans la tragedie quand elles sont bafouees par la comedie.

  • Le 20 juillet 2015 à 10:10, par RAWA En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    je confirme pour le 8 !

  • Le 20 juillet 2015 à 11:34, par BF En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Héééééééé DIEU ils sont mort cadeau

  • Le 20 juillet 2015 à 13:57, par delwende En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    A internaute 7 et 14. Mr Kaboré a dit qu’il veut une vraie démocratie au Burkina Faso sans pertes en vies humaines. Aux USA, en Angleterre, au Canada, c’est-à-dire dans les vraies démocraties, il n’y a pas de morts lors des élections et pour les politiciens. Ce sont eux qui ont inventé de la démocratie. C’est ce que nous souhaitons aussi pour le Burkina Faso. Il faut bien lire la lettre du Monsieur avant de l’insulter.

    Il n’y a pas que la politique dans la vie et depuis un an on ne peut même plus parler de développement. C’est tous les jours politique, politique, jusqu’à ce que des gens meurent. Il n’y a pas que des CDPistes et des MPPistes au Burkina Faso. Il y a aussi des burkinabè qui veulent juste vivre en paix loin des querelles des politiciens et sans avoir peur des dérapages. Permettez-les aussi de s’exprimer. Paix aux âmes des martyrs. Compassion à leurs parents et amis.

  • Le 20 juillet 2015 à 14:01, par delwende En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    A internaute 7 et 14. Mr Kaboré a dit qu’il veut une vraie démocratie au Burkina Faso sans pertes en vies humaines. Aux USA, en Angleterre, au Canada, c’est-à-dire dans les vraies démocraties, il n’y a pas de morts lors des élections et pour les politiciens. Ce sont eux qui ont inventé de la démocratie. C’est ce que nous souhaitons aussi pour le Burkina Faso. Il faut bien lire la lettre du Monsieur avant de l’insulter.

    Il n’y a pas que la politique dans la vie et depuis un an on ne peut même plus parler de développement. C’est tous les jours politique, politique, jusqu’à ce que des gens meurent. Il n’y a pas que des CDPistes et des MPPistes au Burkina Faso. Il y a aussi des burkinabè qui veulent juste vivre en paix loin des querelles des politiciens et sans avoir peur des dérapages. Permettez-les aussi de s’exprimer. Paix aux âmes des martyrs. Compassion à leurs parents et amis.

  • Le 20 juillet 2015 à 15:16, par moi Aussi En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Ces jours là, il n’y a avait ni UPC, ni MPP, ni PAREN, ni FASO AUTREMENT....., ni OSC pro Zida ou anti Zida,..... ils étaient tous des hommes, des frères ....prêts à affronter la mort pour leur liberté, pour plus de justice, pour mieux espérer....
    " A méditer pour les articles politiciennes avec petit p"

  • Le 20 juillet 2015 à 18:05, par Sidnoonma En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    Mr Kaboré, merci pour ton apparent hommage, pincement de cœur à la mémoire des nos regrettés et valeureux martyrs. Je voudrais aussi juste te rappeler que certains de ces Héros dont tu as a point choisi les images pour illustrer ton article ne sont pas tous sortis et subir le sort qui a été le leurs pour des raisons "purement politique". Il y en avait qui savaient pas la définition du concept "politique". Mais de la faim, du chômage, de la dignité d’honneur et du respect de la parole donnée et écrite (Article 37) : ils en savaient ce que ça voulait dire. C’est entre autre pour ça primordialement que beaucoup de ces martyrs étaient dans la rue. Si toi, tu t’écœure que la transition ait trahi leur sacrifice, tu es certes de ceux là qui voient la garantie de leur vie et leur avenir au Burkina uniquement par des calculs politiciens. Que mal t’en prenne, mais laisse les âmes de nos vaillants martyrs se reposées en Paix et que leur sang versé acquiert de Dieu pour notre Cher Burkina Faso LA PAIX, LA CONCORDE, LA CULTURE DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL DANS LE CŒUR DE TOUS LES BURKINABÉS.
    Peace and love !!!

  • Le 20 juillet 2015 à 21:48, par CONGO EMMANUEL En réponse à : Lettre aux martyrs de l’insurrection (1/2)

    C’EST L’EXPRESSION DE L’HIPPOCRISIE HONTEUSE DE NOTRE PAUVRE ET MISERABLE SOLILOGUE (et non sociologue) EN CARRENCE D’IDEE

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