Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
La situation que nous vivons depuis quelques jours nous interpelle tous, à un titre ou à un autre. Les incompréhensions, les incriminations, les intrigues de toutes sortes ne nous font pas honneur. A l’issue de l’insurrection fort applaudie par les peuples africains et le reste du monde démocratique, nous voici à quatre vingt dix (90) jours de la fin de la transition, que nous avons consensuellement acceptée, en train de nous illustrer pitoyablement à la face du monde.
Rappelons-nous bien qu’après les 30 et 31 octobre 2014, les insurgés, dans leur frange jeune, ont appelé l’Armée burkinabè à prendre ses responsabilités. Malgré l’incongruité du consensus qui a prévalu au sein de cette entité pour désigner la personne qui allait présider aux destinées du pays, toutes les couches qui ont pris part à la bataille ayant abouti à l’insurrection ont accepté sa décision par laquelle le lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA a été retenu. Dès l’instant, il était devenu le Président de tous les burkinabé et non de la seule Armée.
Suite à la pression de la communauté sous régionale et internationale, il a été procédé à la désignation d’un Président de la Transition, de la mise en place d’un Conseil National de la Transition (CNT) et de la nomination d’un Premier ministre de la Transition ainsi que d’un gouvernement de la Transition. J’ai lu noir sur blanc, que le Président de la Transition, Michel KAFANDO, qui a été retenu parmi plusieurs candidats, a été proposé par les Forces de Défenses et de Sécurité.
Jusqu’à ce jour, je n’ai pas eu connaissance d’un texte qui a fait appel à candidatures pour les postes du Président du CNT, du Premier Ministre ou des membres du Gouvernement. Si des ententes ont été conclues, des compromis ont été faits pour leur mise en place, cela n’a aucune valeur juridique pour le commun des burkinabé. Tout ce dont je me rappelle, c’est la composition des membres du CNT : 30 pour les partis politiques de l’ex-CFOP, 25 pour les organisations de la Société Civile (OSC), 25 pour les Forces de Défense et de Sécurité et dix pour les partis politiques de l’ex majorité.
Ce rappel, pour demander à certains burkinabè d’éviter d’insulter l’intelligence des autres. Sur quelle base légale des membres d’un groupe social peuvent se fonder pour demander la démission d’un des membres de ces institutions que nous avons tous accepté de mettre en place pour conduire les institutions de la Transition. Je ne suis pas un spécialiste en droit mais, je n’en vois pas. Ni les partis politiques, qu’ils soient de l’ex CFOP ou de l’ex-Majorité, ni les organisations de la Société Civile (OSC), et encore moins les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ne peuvent le faire, parce que leurs représentants au sein de ces institutions jouissent aujourd’hui de l’immunité parlementaire ou gouvernementale, parce que retenus pour les services de la nation à ce rang.
Du reste, nous l’avons vécu lorsque les partis politiques de l’ex-Majorité ont demandé à leurs représentants de quitter le CNT. Ils ont compris l’illégalité de leur décision et se sont ravisés. A mon humble avis, demander au Premier ministre Yacouba Isaac ZIDA et aux ministres militaires de démissionner équivaut ni plus ni moins à demander la démission du Président KAFANDO et des représentants des FDS au sein du CNT. Et si c’est le cas, dites nous, chers frères et sœurs, le nom de cette grand-mère que nous connaissons tous et nous serons tranquilles. Quant à ceux qui embouchent la trompette, soit par mimétisme ou en toute connaissance de cause, je les laisse avec leur conscience.
Dieu sauvera toujours le Burkina Faso !
Baya BADOLO
BP 4906
Tél : 70362078
Vos commentaires
1. Le 14 juillet 2015 à 14:05, par BKS En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Belle analyse. Il n’appartient pas à une composante de la société de demander la démission du Premier Ministre. Toutes les raisons qui sont aujourd’hui avancées par ceux qui demandent aujourd’hui la démission des militaires du Gouvernement me semblent être les ennemis du BF et l’histoire le retiendra pour toujours. Sinon, comment comprendre à quelques trois mois des élections historiques comme celles du 11 octobre 2015, que des Burkinabè soucieux de la stabilité, de la paix et la cohésion sociale, cherchent à fragiliser l’exécutif. Je crois que tout le peuple (je parle de ceux qui braver des menaces les 28et 29 et balles les 30 ; 31 octobre et le 1er novembre 2014) doivent dire non à ces velléités du RSP.
Dieu combattra tous ceux qui d’une manière ou d’une autre veulent prendre en otage l’avenir de millions de burkinabè.
Que l’Eternel protège notre Faso !
2. Le 14 juillet 2015 à 14:08, par Neekré En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Tonton, est ce que c’est la peine de parler. On se sait, on se connait. On sait tous la verité, mais helas. Je pense que nous avons assez souffert et il ne faudrait pas qu’ILS sèment les graines d’une autre insurrection. Ils veulent jouer à l’histoire du Lepreux et de la cabasse de lait, mais nous sommes confiant car Dieu n’a jamais eté du coté du mensonge. La Patrie ou la Mort, nous vaincrons
3. Le 14 juillet 2015 à 14:20, par Tcheriba En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Bien dit tonton ! il n’y a rien à dire. vivement que les militaires reviennent à la raison car la démission du premier ministre est inimaginable
4. Le 14 juillet 2015 à 14:29 En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Vous etes tres aggressif pour rien ! Quand allez vous comprendre que le Burkina Faso a marre de la politique militaire ? Si vous etes sourd ou aveugle, le reste du peuple ne l’est pas. Que fait Zida a part du nepotisme et de la propagande en cultivant lentement le culte de la personalite ? Si Zida aimait vraiment le Burkina, IL aurait demissionné pour preserver la paix. Pourquoi l’intéret de la Nation ne le preoccupe pas ? J’ai honte a votre place.
5. Le 14 juillet 2015 à 14:29, par Sompassaté En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Bonjour et respect PAPA pour ce message qui touche plus d’un. j’ai senti la sagesse mais aussi l’amertume en vous au vu de ce qui se passe dans ces jours ci. Sûrement que vous avez été contraint par la force des choses de sortir de votre silence afin de susciter notre réflexion en toute responsabilité sur la situation nationale. Vous êtes une grande potentialité pour la nation. Soyez-en remercier et que Dieu vous garde longtemps parmi nous. Vous êtes un bon père pour la jeunesse ! gratitude suprême à vous !
6. Le 14 juillet 2015 à 14:33, par L’Etalon Enragé En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Grand merci à vous Mr Badolo pour votre analyse très claire comme eau de roche. Je suis terriblement indigné et enragé du comportement de la haute hierarchie militaire ; cela ne fait pas honneur à l’armée ni à la nation entière. C’est devant tout le monde que les militaires ont envoyé leurs representants pour le gouvernement de Transition et au CNT, personne n’a contesté leur designation comme ce fut le cas chez les civils avec 2 ministres qui étaient obligés de rendre leur demission. Comment peut on expliquer qu’à 3 mois des élections que l’armée avec la malédiction du RSP se permettent de reclamer vaille que vaille la demission de leurs representants ? Il fallait le faire à leur nomination. C’est vraiment honteux pour la hierarchie militaire. Si ces militaires quittent le gouvernement, pour compter de maintenant jusqu’à dorénavant, on ne veut plus voir un seul militaire dans n’importe quel gouvernement du Faso. Même les gouvernements successifs de Blaise Compaoré ont connu des militaires. Franchement c’et honteux et irresponsable de la part d’une institution très respectée comme l’armée.
7. Le 14 juillet 2015 à 14:57, par Bernard En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
J’ai le coeur qui saigne. Je suis sur le point d’accepter ce depart de Zida et ses compagnons. Coeur saignant ! Et si Zida et ses compagnons demissionnaient de l’armée ! Pour servir la nation.
Mais le sacrifice expiatoire de ces militaires peut aider tant soit peu le peuple burkinabé. Et j’espère que cela puisse desamorcer reellement la tension entre les ZidaS et leur hierarchie militaire. Cependant, n’y-a-t-il pas lieu de mettre en place des mesures d’accompagnements ?Le CNT ne peut-il pas voter une loi de gratitude nationale en faveur de ces "militaires heros" ? N’y-a-til pas lieu de penser à leur survie ? N’y -a-t-il pas lieu de leur conferer un statut exceptionnel (par le CNT) ?
Oui il faut des mesures d’accompagements si tant est que les militaires du gouvernement doivent demissionner. Une fois encore, c’est dommage mais nullement etonnant. Toute une nation qui se trahit elle-même ! Où sont-ils les juristes en matière de droit de contrat ?
8. Le 14 juillet 2015 à 15:04, par Tapsoba R(de H, actuellement au bercail) En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Et dire que meme des partis politiques, parties signataires de la charte s alignent sur la position de l armee qui demande le retrait des militaires du gov, c est pitoyable.Oooh mon Dieu !
9. Le 14 juillet 2015 à 15:20, par RAPHA En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Merci, M. BADOLO. Tout le monde reconnait cette vérité mais si on est dans un pays où les militaires dictent leur loi ; où certains partis politiques croient déjà qu’ils seront à Kosyam le soir du 11 octobre et qu’ils doivent pour cela commencer à composer avec le RSP, c’est vraiment dommage. Mais si jamais Zida et les autre ministres militaires de la transition venaient à démissionner parce qu’acculés, on verra tous la suite. Le Dieu Tout Puissant ne sommeille, ni ne dort.
10. Le 14 juillet 2015 à 15:34, par RAPHA En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Merci, M. BADOLO. Tout le monde reconnait cette vérité mais si on est dans un pays où les militaires dictent leur loi ; où certains partis politiques croient déjà qu’ils seront à Kosyam le soir du 11 octobre et qu’ils doivent pour cela commencer à composer avec le RSP, c’est vraiment dommage. Mais si jamais Zida et les autre ministres militaires de la transition venaient à démissionner parce qu’acculés, on verra tous la suite. Le Dieu Tout Puissant ne sommeille, ni ne dort.
11. Le 14 juillet 2015 à 16:05, par le paysan En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Vraiment honnête. Mais avec votre permission, je voudrais rappeller que ce fut une grave erreur d’avoir fait appel à l’armée pour prendre le pouvoir. Ceci me permet de dire encore comme certains analystes l’ont dit que cette insurection était sans paternité.
A votre suite si celà est vrai que c’est l’armée qui a fait appel à KAFANDO, et que c’est par consensus que l’armée a désigné ZIDA pour le représenter avec d’autres camarades, alors permettez de renvoyer le problème devant la HIERARCHIE MILITAIRE ET LE GROUPE AYANT ETE REUNI POUR TROUVER LE DIT CONSENSUS ou ECOUTER ET ACCEPTER LA DECISION DU PRESIDENT KAFANDO QU’LS ONT APPELLE A PRENDRE LE POUVOIR.
Nous sommes tous consernés par la paix et aussinous devions laisser et cesser de critiquer par le droit à la liberté d’expression les situations pour lesquelles nous ne sommes pas concernés afin d’eviter les tensions qui peuvent en découlée.
Avez vous un champ ? Alors vite que je t’accompagne.
12. Le 14 juillet 2015 à 16:17, par RAPHA En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Honte à l’UPC, au MPP, au faso autrement qui courent après leur ventre et non après l’intérêt général du peuple. C’est maintenant qu’on connait les partis qui sont réellement pour le peuple et ceux qui sont pour eux mêmes. Leur objectif, c’est kosyam et ses avantages.
13. Le 14 juillet 2015 à 17:17, par sidenoma En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
bonjour mes très sœurs Burkinabé. tout d’abord merci pour votre lutte pour la liberté et la paix sociale au Burkina Faso. j’ai juste quelque questions a poser : si Zida et les autres militaire du gouvernement partent est ce que la rsp partira aussi définitivement de la présidence kosyam ? merci de me répondre. un patriote Burkinabé en Suisse
que le tout puissant veuille sur le Burkina amen..
14. Le 14 juillet 2015 à 17:23, par GEORGETTE En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Ne nous laissons pas aveuglés. Les millitaires dites nous ce que ce ZIDA a fait pour qu’on en finisse une bonne fois. La demission de ce gouvernement ne peut pas empecher la tenue des elections. Seule la CENI organise les elections. Meme si le president demission on va organiser les elections le 11 octobre donc ce n’est pas la demission du premier et ces ministres qui va changer ça.
QUE DIEU BENISSE LE BURKINA FASO. AMEN.
15. Le 14 juillet 2015 à 17:32, par SOULY N. Stéphane En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Merci Monsieur Badolo. La fin des intrigues est pourtant bien proche ! L´impatience du peuple Burkinabè ne saurait être confondue à une forme de faiblesse. Et nous commençons vraiment à en avoir assez de ces interventions intempestives du RSP. La mise en garde doit ferme. Un millier de personnes..armées soient-elles, ne saurait prendre en otage toutes les instituions d´un état. Cela est inadmissible et inacceptable. Qu´est-ce qui se cache derrière ces bruits de bottes !? De quoi a peur le RSP !? Qui tire les ficelles !? Ces officiers félons et traîtres à la patrie doivent être mis aux arrêts, et présentés à la justice.
16. Le 14 juillet 2015 à 17:34, par pas un pas sans le peuple En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
tonton n’a rien compris Zida a fortement compromis les autres militaires donc c’est entre eux l’armée làbà nous on suit les événements. les civils c’est mieux.
17. Le 14 juillet 2015 à 17:36, par RV En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Du propre. Mais l’incompétence et la mauvaise foi gouverne ce pays. Hélas !
18. Le 14 juillet 2015 à 17:47, par sansan-youblo En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
ce sont la méchanceté, l’égocentrisme et l’hypocrisie des africains qui font que l’Afrique est ce qu’elle est.
19. Le 14 juillet 2015 à 19:30, par Toto En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
Le problème c’est que Zida n’est pas honnête et les militaires sont en droit de demander sa demission car c’est eux qui nous l’ont imposé. Et puis je trouve que c’est naif de penser que meme avec Zida en place nous irons aux elections le 11 octobre. Pour ma part, je pense que si les militaires veulent quelque chose que nous pouvons leurs donner, en retour nous sommes en droit de demander le démantèlement du RSP. J’ai surtout peur pour le nouveau regime qui sera mis sur place si le RSP n’est pas démantelé. Personnellement je crois que c’est l’occasion inespérée de parachever notre revolution, écrire une nouvelle constitution, passer à la 5e republique et mettre tous les garde-fous nécessaires pour ne pas revivre ce que nous avons vécu.
20. Le 14 juillet 2015 à 19:44, par Bernard Luther King En réponse à : Situation nationale : Les intrigues ne nous font pas honneur
En realité la depêche de Lefaso.net comme quoi les partis politiques se seraient alignés derrière l’armée reste à nuancer. En effet des 9 representants dits des partis politiques il y avait 5 de l’ex-majorite et 4 de l’ex-CFOB ( Roch Marc, Zephirin Diabré, Ablassé Oued, Philippe Oued). 5 contre 4. Dans tous les cas, l’ex-majorité est majoritaire dans cette consultation. C’est donc dire que leur position globale n’est absolument pas representative des partis politiques. Remarquez qu’en realité sur les 9 il y a 8 de souche ODP/MT - CDP.