Le grand rendez-vous footballistique de l’Ecole nationale de la police (ENP) a encore tenu toutes ses promesses. Pour l’année 2015, 28 équipes étaient en compétition mais au finish seul les élèves officiers et les élèves assistants tireront leur épingle du jeu. La finale s’annonçait palpitante, en témoigne la grande mobilisation et l’euphorie des spectateurs du jour. Et puisque le sport est un facteur d’intégration et de cohésion sociale, les officiels ont bien évidemment invité les deux adversaires à faire preuve de fair-play tout au long du match.

Le prix de l’effort

Dès les dix premières minutes, le jeu est serré. Les deux équipes se valent. Tirs lointains, exploits personnels, chacun essaie de libérer son talent. Les portiers sont constamment présents sur les arrêts de balle jusqu’à la mi-temps. Nul joueur n’a pu tromper leur vigilance.

De retour sur le plateau pour la deuxième partie, la cadence s’accélère et six minutes plus tard les élèves assistants, vêtus de vert, ouvrent la marque grâce à un jeu collectif depuis la défense. Dès lors, les choses se compliquent de plus en plus pour les élèves officiers en bleu. Ils sont tournés en bourrique par leurs adversaires convaincus de gagner la rencontre. Hélas, l’auto-goal mettra fin au jeu du « chat blessé et de la souris rieuse ». La confiance est de retour dans le groupe et le match s’achemine vers l’épreuve redoutée des tirs au but. Les dernières occasions ne viendront pas changer la donne.

Cinq tireurs et cinq buts marqués de part et d’autre. L’adrénaline monte et le dénouement est imminent. Grâce à un arrêt magistral du gardien Souleymane, l’espoir renait au sein des « bleus ». Et le but de Maxime Sirima viendra donner la victoire aux élèves officiers. La hiérarchie a donc été respectée.

« C’est la cohésion sociale qui a gagné »

« Cette finale se veut être le symbole d’unité entre les élèves de tous les corps confondus », dixit le délégué général des élèves, Ibrahim Cissé Barry. Les objectifs de la coupe ont donc été atteints car il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Et à en croire le parrain Sita Sangaré, c’est la cohésion sociale qui a gagné. Aucune équipe n’a démérité vu l’esprit de fair-play qui a prévalu durant la cinquantaine de minutes de jeu. Les récompenses étaient fort encourageantes. L’équipe victorieuse repart avec un jeu de maillots, un ballon et la somme cumulée de 95 000 F CFA, car le président de la FBF et Coris Bank ont été généreux. Quant aux dauphins, ils s’en tirent avec également un jeu de maillots et une enveloppe totale de 75 000 F CFA.

L’ENP a toujours été au rendez-vous des rencontres sportives des étalons à l’intérieur du pays. Son directeur Théophane Sègueda espère voir désormais les élèves policiers faire partie des supporters du 11 national lors de ses déplacements à l’étranger, afin de contribuer davantage à la victoire de ceux-là. Cette requête a été favorablement accueillie par Sita Sangaré.

En rappel, avant la finale, un match de gala a opposé les journalistes aux officiers et inspecteurs de police. La rencontre a été remportée in extrémis par ces derniers dans les arrêts de jeu par un score de 1 but à 0. L’éclat de la « fête » a été rehaussé par la prestation d’une pléiade d’artistes de diverses tendances musicales.

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net