Pour ses premières Journées parlementaires, le groupe parlementaire Justice & démocratie a choisi de réfléchir sur la problématique de la décentralisation au Burkina Faso, les 1er et 2 avril 2005, à Ouagadougou.

Selon le président par intérim du groupe, le député Fidèle Hien, "ce thème est d’actualité dans la mesure où le mandat des conseils municipaux expire en septembre prochain". Aussi a-t-il dit, ces journées seront une occasion d’informer leurs cadres, leurs militants sur les nouveaux enjeux de la décentralisation dans la perspective des élections locales de février 2006. Dans ce souci, des communications, suivies de débats seront au menu des échanges.

Il s’agit entre autres, des dispositions générales de la loi sur la décentralisation, les principes et règles de mise en place des conseils municipaux et régionaux, leur implication dans la formulation et la mise en œuvre des projets, programmes de développement des communes. La tenue de ces premières Journées parlementaires vise aussi à tirer les leçons et les expériences de gestion des communes urbaines au cours des 10 dernières années. Après avoir passé au peigne fin la mise en œuvre de la décentralisation au Burkina, le député Hien, affirme qu’elle a atteint son stade intégral avec le découpage du pays en communes (urbaines et rurales) et en régions regroupant plusieurs communes. Toutefois, observe-t-il, "ce pas décisif laisse une impression d’inachevé, un sentiment d’une décentralisation tenue en laisse par les autorités en place". Dans un contexte de pauvreté "accrue", le président par intérim du groupe parlementaire, note que "la gouvernance politique et économique de l’Etat centralisé fait l’objet de vives critiques d’une partie de l’opinion publique nationale".

C’est pourquoi, il a plaidé pour une gestion rationnelle et durable des ressources forestières en vue de créer les richesses qui seront à la base de l’essor économique des populations. Du bilan de la décennie de gestion communale, le député Hien affirme que les deux mandats des conseils municipaux ont produit des résultats. Toutefois, "le second mandat des conseils municipaux a été émaillé de crises plus ou moins spectaculaires, dans les communes dont la composition des organes délibérants reflétait des majorités politiques confortables".

Pour ce faire, Fidèle Hien a nourri l’espoir que les réflexions et débats aboutissent à des conclusions fertiles et pertinentes.

Nadoun S. COULIBALY
Ismaël BICABA
Sidwaya