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Projet Triple-S WA-WASH : De l’eau potable en milieu rural au Burkina Faso

Publié le mercredi 1er juillet 2015 à 22h51min

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Projet Triple-S WA-WASH : De l’eau potable en milieu rural au Burkina Faso

Durant deux jours, l’IRC, un Centre international d’expertise pour le développement et la gestion des services d’eau potable et d’assainissement a organisé un atelier marquant la clôture du projet Triple-S WA-WASH initié depuis 2012. Ce cadre a été expérimenté dans les communes de Arbinda et de Gorgadji. Pour la circonstance, une conférence a été organisée dans l’après midi du 1er juillet 2015, à Ouagadougou.

L’accès à l’eau potable et à l’assainissement demeure un défi majeur pour les autorités publiques du burkina. Bien que le nombre d’ouvrages d’approvisionnement en milieu rural et semi-urbain soit en constante augmentation, il n’en demeure pas moins que le service reçu par les populations de ces zones soit insatisfaisant. C’est suite à cet état de fait que l’IRC s’est donné pour mission d’accompagner les autorités publiques locales et nationales ainsi que leurs partenaires pour fournir des services pérennes et universels d’Approvisionnement en eau, hygiène et assainissement (AEPHA) au « pays des hommes intègres ». Pour ce faire, IRC conduit depuis 2012 l’initiative Triple-S dans le cadre du Programme USAID Afrique de l’Ouest pour de l’USAID. Il a pour objectifs, l’identification des blocages à l’efficacité et la pérennité des services d’eau potable à l’échelle communale en milieu rural ; l’expérimentation de solutions pour surmonter ces blocages et assurer des services pérennes, et la mise à l’échelle des solutions expérimentées et concluantes.

Le projet étant en fin d’exécution, a signifié le chargé des opérations IRC Burkina Faso, Daouda Maïga, il était important pour eux de réunir les différents acteurs (nationaux, régionaux et locaux) du secteur pour partager et tirer les principales leçons des expériences, activités et réflexions d’IRC dans le cadre de ses activités WA-WASH. La mise en œuvre du programme, la réalisation de ces objectifs s’est faite à travers l’accompagnement des communes d’Arbinda et de Gorgadji en collaboration avec la Direction régionale en charge de l’eau potable. « Dans ces deux communes nous avons pu cataloguer tous les points d’eau et les géo-référencer, leur permettant d’avoir un fichier exhaustif d’identification des points d’eau qui permettent de fournir de l’eau potable aux populations, des forages équipés de pompes à motricité humaine. Egalement, grâce à la mise en place et la mise en œuvre du cadre de suivi-évaluation, la durée des pannes est maintenant d’un jour dans ces deux communes, tout en permettant aux autorités et aux opérateurs de service de mieux exercer leurs responsabilités spécifiques » dixit M. Maïga.

Il est ressorti des enseignements tirés du projet et conclusion que la solution pour une gestion efficace et pérenne des services d’eau potable en milieu rural au Burkina, passe inéluctablement par la professionnalisation de la gestion. Pour ainsi dire que l’eau potable est un service public que l’Etat doit assurer pour tous les burkinabè de façon juste et équitable et que les populations doivent exiger des autorités publiques.
En termes de perspective, selon le chargé des opérations IRC, il appartiendra aux autorités en charge de l’eau de pouvoir envisager la suite de ce programme car le financement est assuré par l’USAID dans son programme Ouest-africain eau, hygiène et assainissement (USAID WA-WASH).

Phase des questions réponses

Pourquoi se limiter seulement aux deux communes ? A cette question M. Maïga a répondu que le choix s’est porté sur la région du sahel car elle a bénéficié de 2005 à 2009 d’un grand programme national visant à améliorer la gestion des services d’eau potable dont la qualité des services fournis aux usagers. Nos travaux de recherche ont indiqué que dans des communes dont les taux d’accès officiels à l’eau potable avoisinent 45%, moins de 1% des populations bénéficient de services conformes aux normes nationales (201 par personne par jour, d’une eau de qualité conforme aux normes de l’OMS, avec le forage situé à moins d’un kilomètre des habitations et un nombre d’usagers inférieur à 300 habitants). Pour le cas des ouvrages en panne et qui tardent à être réparés, l’associée de IRC a expliqué que le taux de forages dans le Sahel reste élevé, 85%, et la première raison qui est ressortie est la difficulté d’accéder à des pièces de rechange de qualité et non à la compétence des maintenanciers de les réparer. Mais le fait est qu’au Burkina, il n’y a aucun processus en place qui garantit les qualités des pièces achetées. Par ailleurs, 15% des forages qui sont en panne le sont du fait de pannes récurrentes sur les mêmes pompes. Aussi, l’usage de ces forages par les ruraux pose problème.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
Lefaso.net

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