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Incendie de la radio JAM : Le CSC apporte une enveloppe de 500 000FCFA

Publié le mercredi 24 juin 2015 à 03h41min

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La radio JAM- 92.4 Ouaga - a cessé d’émettre depuis le mardi 16 juin pour cause d’incendie. Un incendie dû à une coupure d’électricité qui a consumé un important matériel. Nathalie Somé, Présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) et ses proches collaborateurs sont allés témoigner leur compassion ce mardi 23 juin.

C’est une odeur de fumée que l’on inhale encore à la radio JAM. Un peu plus loin dans le studio consumé par l’incendie, plus rien ne reste. Tout a été réduit en cendre. Des ordinateurs, les platines datant des années 80, des disques, des archives, etc. Bishop Claver Yaméogo alias MC Claver dit avoir tout perdu. « Plus de 21 millions de FCFA, sans compter la valeur des disques que l’on peut évaluer à près de 37 millions de FCFA », confie-t-il, l’air courageux malgré tout. Au-delà de la perte matérielle, ce sont plutôt d’importantes données d’archives que le directeur général de la radio JAM a perdues. Lui qui avoue avoir fait de grandes interviews avec de grands artistes qui ne sont plus de ce monde. « J’ai très mal », dit-il en sourdine. Des paroles qui ne laissent pas Nathalie Somé, présidente du CSC indifférente. « Dieu est dans le secteur. Radio Jam renaitra de ses cendres », a consolé la première responsable de l’institution en charge de réguler les médias après ce témoignage triste du directeur général.

C’est par les ondes des médias que Nathalie Somé dit avoir appris l’incendie de la radio. « Cela nous a beaucoup consternés », laisse-t-elle entendre. Ainsi, est-elle venue, au nom du collège des Conseillers et de l’ensemble de l’administration, apporter son soutien et ses encouragements au directeur général de la radio et à tout son personnel. « Le CSC, dit-elle, n’a pas uniquement pour vocation de contrôler les médias, il a aussi pour mission et c’est d’ailleurs ce que la loi lui donne comme prérogative, de travailler à l’élargissement des espaces d’expressions. C’est donc pour donner un sens et un contenu réels au droit à l’information reconnu à tout burkinabè que le CSC a en 2007 attribué une fréquence à la radio JAM. Il est donc de son devoir de partager ces moments de tristesse et de pertes avec tout le personnel de la radio ».
La présidente de l’Institution en charge de la régulation des médias rassure Bishop Claver Yaméogo et son équipe qu’ils peuvent bien compter sur le CSC au besoin. « Le CSC vous apportera toujours le soutien nécessaire afin que les auditeurs ne soient pas privés pendant longtemps de leur outil de communication et d’information » leur a-t- elle répété. A l’en croire un tel sinistre est comme une voix qui s’est éteinte, comme un instrument d’information réduit au silence. Nathalie Somé en offrant une enveloppe de 500 000 FCFA espère que le geste va faire des émules. « Nous espérons que d’autres bonnes volontés consolideront cette chaine de solidarité en apportant du soutien à la radio », lance la Présidente. Nathalie Somé ne va pas sans rappeler une fois de plus le professionnalisme avec lequel les journalistes doivent travailler. « Je dis et j’insiste, les médias doivent mettre l’accent sur le professionnalisme et les journalistes doivent toujours restés professionnels », insiste-elle. En plus de cette enveloppe et du soutien moral, le CSC ne ménagera aucun effort pour venir en aide en termes de déblocage ou de diligence de certains dossiers.

Enorme perte, incertitude d’être remboursé

Joie, réconfort… ce sont ces sentiments qui ont animé Claver Yaméogo à la suite de la visite de Nathalie Somé. Homme de Dieu, le directeur général met cette situation sous le compte d’une épreuve divine. Car dit-il : « Il ne faut jamais penser que quand on est homme de Dieu, on doit être épargné aux épreuves. Mais Dieu rassure que même dans les mauvais jours il veillera sur nous ». L’enveloppe de 500 000FCFA n’est pas quantifiable selon le directeur général qui confie qu’il n’avait rien dans son compte lorsque l’incident s’est produit. La radio JAM ouverte en 2008 ne fait pas affaire dans la publicité. Autrement dit, elle n’a pas de la publicité. Pire, explique Claver Yaméogo, c’est 7 années de durs labeurs qui sont parties en fumée. « Je suis un DJ professionnel. J’avais des archives très importantes que je ne pourrai plus retrouver les bandes étant toutes cramées. Ça me fait très mal. Mais je suis un homme de Dieu. Et Dieu dit : tu es venu nu et tu repartiras nu », se console le directeur général. Emu par le message de la présidente du CSC, Claver a chiffré les pertes à plus de 21 millions FCFA. A cela s’ajoutent les 2285 (une collection depuis 1980) disques qui sont évalués à près de 37 millions FCFA. Sera-t-il dédommagé par la Sonabel ? Le directeur général reste sceptique. Les agents sont certes venus faire le constat mais ils ne sont pas encore situés sur les causes de l’incendie.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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