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Université polytechnique de Bobo : 1 160 étudiants ont reçu leurs diplômes de fin d’études

Publié le mardi 23 juin 2015 à 01h51min

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Université polytechnique de Bobo : 1 160 étudiants ont reçu leurs diplômes de fin d’études

Dans une ambiance conviviale, l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) a célébré ses nouveaux impétrants. En présence du ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur et des sommités du monde universitaire, le Professeur Anicet Ouedraogo, le Président de l’UPB et ses hôtes ont remis officiellement des diplômes de fin de cycle à 1.160 étudiants. Au nom de tous les diplômés, Charles Sawadogo a promis à ses enseignants de valoriser les connaissances acquises. Il a en outre invité le gouvernement burkinabè à investir davantage dans le domaine de l’éducation.

Après trois, quatre, voire plus de sept années d’études sur le campus de Nasso, 1.160 impétrants étaient à l’honneur ce lundi 15 juin 2015. Ayant terminé leur cycle au cours de l’année académique 2013-2014, les 1 160 impétrants étaient composés de 648 en licence, 358 en licence professionnelle, 35 en maitrise, 64 en masters, 26 en DEA, 17 doctorats d’exercice et 12 doctorats clinique. Bien joyeux, ces impétrants ont répondu massivement à l’initiative de remise collective des diplômes voulue par l’administration de l’UPB. Et c’est dans une salle agitée par la clameur des retrouvailles, de la remémoration des bons et pires moments de la vie estudiantine que les uns et les autres se sont retrouvés une fois de plus.
A l’assistance, Charles Sawadogo, le représentant des étudiants a fait cas de l’esprit qui a animé leurs années d’études : « Nous avons beaucoup appris à l’UPB. Non seulement en apprentissage mais aussi, et bien sûr en émotion forte et en rencontre. Dans cette ambiance de stress et de compétition, de travail et d’effort, au lieu de jouer la carte du chacun pour soi, nous nous sommes serré les coudes puis nous sommes restés solidaires. Nous pouvons être fiers de ce diplôme, de notre formation qui nous donne des atouts importants pour notre vie professionnelle ».
Reconnaissants envers ceux qui les ont soutenus, de près ou de loin, les étudiants, toujours par la voix de Charles Sawadogo ont remercié les parents, enseignants et amis qui ont été à leurs côtés : « Nous remercions toutes les personnes qui se sont rendues disponibles au cours de notre cursus. Merci également à l’ensemble du personnel ATOS et du corps professoral. Des hommes et des femmes dont la mission est de servir la nation. Sans oublier nos familles et nos amis, nos conjoints parfois qui nous ont soutenu tout au long de ces années d’intense travail, mais avant de nous séparer, de poursuivre nos chemins personnels, j’exhorte les étudiants qui sont toujours sur le campus à redoubler d’effort dans les études pour mieux valoriser les connaissances mises à leur disposition ».

Anicet Ouedraogo, entre satisfécit et demande de soutien

A l’origine de la cérémonie de remise officielle des diplômes pour honorer les étudiants et informer le monde universitaire, les employeurs et l’opinion nationale de l’arrivée de nouvelles compétences sur le marché de l’emploi, l’administration de l’UPB a saisi cette occasion pour faire un bref historique de cet établissement. Comme un retour de l’ascenseur, Anicet Ouedraogo a révélé aux étudiants que le premier recteur de l’UPB n’est autre que leur parrain, le ministre Michel Filiga Sawadogo : « L’UPB a été créée par décret n°97-254-PM-MESS du 23 mai 2007. C’est un établissement public de l’Etat à caractère scientifique, culturel et technique. Elle a pour mission essentielle, l’enseignement supérieur, polytechnique et professionnalisant à travers la formation et la recherche. Elle résulte des transferts en 1995 de l’institut du développement rural (IDR), de l’Ecole supérieure de l’informatique (ESI) et de l’Institut universitaire de technologie (IUT) à Bobo-Dioulasso. Elle a fonctionné les deux premières années de son ouverture comme centre universitaire sous la responsabilité administrative et pédagogique d’un vice-recteur relevant de l’Université de Ouagadougou dont monsieur le ministre (Michel Filiga sawadogo) ici présent en était le recteur »
A en croire son président, l’UPB a pour mission d’améliorer les capacités de la recherche fondamentale et appliquée, d’améliorer les capacités des ressources humaines pour participer au développement économique à travers une expertise technique compétente. Riche actuellement de six établissements (ESI, IUT, IDR, INSSA, SJPEG, UFR ST) et de trois écoles doctorales, l’UPB offre à ses pensionnaires 20 parcours de licence, 9 parcours de masters, un cycle d’ingénieur de conception en informatique, un doctorat en médecine doctorale, un diplôme de type spécialisé en médecine d’urgence…

Des difficultés et des perspectives

L’arbre ne doit pas cacher la forêt, dit-on. Pour illustrer cet adage, le Pr Anicet Ouedraogo a fait cas des difficultés qui entravent le bon fonctionnement de son établissement. Avec un taux d’accroissement moyen de 30% des effectifs sur les trois dernières années, l’UPB serait en sureffectif. A contrario, le corps professoral (165 personnes tous grades confondus) et le personnel ATOS (142 personnes) sont à renforcer selon le président de l’UPB. Côté infrastructures, l’UPB déplore l’insuffisance des domaines fonciers « Le campus de Nasso est bien beau, bien isolé mais il y a un impact environnemental. Nous sommes assis sur la nappe phréatique qui alimente la ville de Bobo, il nous est interdit l’utilisation des produits chimiques. La grande distance fait que la question du transport est récurrente. Il nous faut redéployer progressivement les gros effectifs en ville pour minimiser les coûts. Cela suppose que les autorités nous accompagnent pour qu’on puisse acquérir des espaces fonciers afin d’installer de nouvelles infrastructures. Le site de l’INSSA est déjà saturé. On ne peut pas continuer à installer des infrastructures sur ce site » a laissé entendre le Pr Ouedraogo.

Des conseils aux étudiants

Très prolixe en conseil, le président de l’UPB a demandé aux étudiants de valoriser leur diplôme, celui-ci n’étant qu’un outil : « Venons- en aux récipiendaires de ce matin, chers étudiants, cette cérémonie de remise de diplômes consacre le succès de plusieurs années de labeur, de persévérance, avec le soutien inconditionnel de vos parents à qui vous devez tout. Un pareil moment de joie mérite de chaleureuses félicitations. Ce moment de joie est instance mais il ne s’agit que d’une étape dans la vie. Le diplôme est certes important mais il ne s’agit que d’un outil et le plus important est ce que l’on produit avec l’outil. Vous quittez la vie de l’université pour affronter l’université de la vie. Celle-ci est fortement parsemée d’embûches. L’insertion à la vie professionnelle exige une éthique, des qualités. Le savoir acquis à l’université doit reposer sur des valeurs… » A sa suite, le ministre Michel Filaga Sawadogo, auréolé de son titre de premier recteur de l’UPB y est allé aussi de ses conseils et de ses suggestions. S’adressant aux enseignants dont il loue les mérites et les sacrifices, il a souhaité une correction rapide des copies (deux semaines). Aux étudiants, socle de l’administration publique et des programmes de développement, le ministre a demandé un engagement sans faille dans la quête du savoir. Comme d’autres invités, il a participé à des remises symboliques de diplômes.

Ousséni Bancé
Lefaso.net

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