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François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

Publié le dimanche 21 juin 2015 à 02h18min

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François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

Le jeudi 28 mai 2015, j’ai participé à un débat dénommé « controverse » à la Radiotélévision nationale du Burkina. Ce débat à mis en face des pour et des contre des cultures génétiquement modifiées appelées OGM. Depuis 2007, moi je cultive le coton génétiquement modifié dans mes champs. Plus de 10 ans avant cette date, j’avais été sélectionné comme producteur de semence coton conventionnel et quand j’ai commencé les OGM, j’ai continué à être producteur de semence OGM. Cette multiplication de semence est faite par plusieurs producteurs au Burkina.

Au niveau des droits de propriété intellectuelle, il y a lieu de faire une distinction nette entre le droit de propriété du gène qui a été inséré et le droit de propriété de la variété dans laquelle le gène est inséré. Depuis que nous avons commencé à travailler avec MONSANTO sur leur technologie, on utilise des semences « made in Burkina Faso ». En juillet 2008, MONSANTO et le Burkina ont signé un accord commercial selon lequel l’État burkinabé est copropriétaire avec MONSANTO des variétés génétiquement modifiées. Les royalties sont réparties à 72% pour le Burkina et à 28% pour MONSANTO.
Une des questions qui m’a été posée lors de ce débat était : pourquoi le Burkina est le premier pays de l’Afrique subsaharienne à produire les OGM ? Je profite de ce document pour donner les réponses que je n’ai pas pu développer. Les filières coton de l’Afrique de l’Ouest dans les années 90 ont vécu des périodes de résistances de la chenille Helicoverpa armigera aux pyréthrinoïdes (insecticide) pour le traitement du coton. Nous avons eu à l’époque l’obligation de traiter avec l’endosulfan, qui était interdit en Europe, mais fabriqué là-bas pour sauver le coton. Et celui-ci ne pouvait plus être utilisé pendant plusieurs années.
Les producteurs de coton du Burkina se sont rendu compte que l’utilisation de doses abondantes de pesticides peut rendre les ravageurs de plus en plus résistants et tue les insectes bénéfiques ainsi que les microorganismes du sol. Les environnementalistes leur disent que l’usage des produits phytosanitaires participe aussi à la pollution des eaux et que cela se répercute alors sur la flore et la faune aquatique. Des nombreux cas d’empoisonnement des producteurs ont souvent abouti à des décès.
Le Burkina qui était devenu le plus grand producteur de coton en Afrique de l’Ouest dans les années 2000, était inquiet d’être le plus grand perdant s’il n’y avait pas de solution. Et c’est cela qui nous a amené à choisir la biotechnologie pour rassurer les plus de 3 millions de personnes qui vivaient directement du coton. Au Burkina nous étions déjà des innovateurs. En 1996 nous avions initié la structuration des producteurs de coton. Cette structuration a permis une collaboration entre les producteurs et la société cotonnière pour adopter cette technologie. De 2007 à 2014 les producteurs de coton ont trouvé que la biotechnologie résolvait le problème des lépidoptères ravageurs.
Une étude de l’agroéconomiste, Gaspard VOGNAN de l’INERA, a montré que le gain de productivité du coton OGM varie de 4% à 48% à l’hectare par rapport au coton conventionnel, avec un rendement moyen de l’ordre de 1,2 tonne/ha. Le coton OGM revient moins cher car il ne nécessite que deux (02) pulvérisations contre six (06) pour le coton conventionnel contre les insectes ravageurs du cotonnier. Ce qui était très pénible pour les producteurs qui doivent marcher des dizaines de kilomètres avec près de 20 kg de charge de pesticide au dos.
De plus, cela fait plusieurs années que mes animaux consomment les graines de coton génétiquement modifié ; après ils me donnent du bon lait qui est consommé dans ma famille et jusqu’à nos jours nous n’avons pas de problème. Le Burkina a eu raison de se trouver parmi les grands en produisant les OGM. Nos chercheurs ont acquis des expériences en matière de biotechnologie et de recherche en général et je souhaite que cela continue pour rendre la technologie plus performante. En Afrique, c’est l’Afrique du Sud, le Soudan et le Burkina qui produisent des OGM dans des champs. Le Ghana, le Nigeria, le Cameroun, le Kenya, le Malawi, l’Ouganda et l’Éthiopie sont en phase d’expérimentation. Dans le monde, je me contente de citer quelques grands pays avec lesquels le Burkina collabore bien. Ce sont : les États-Unis qui cultivent 73,1 millions d’hectares d’OGM, le Brésil 42,2 millions, l’Inde 11,6 millions, le Canada 11,6 millions, la Chine 3,9 millions d’hectares.Tous ces pays sont fréquentés par les Burkinabès. La majorité des grands richards au Burkina envoient leurs femmes accoucher aux États-Unis pour avoir la nationalité Américaine pour leurs enfants.Nous savons également qu’envoyer son enfant étudier ou travailler aux États-Unis ou au Canada est un privilège que les burkinabè s’offrent couramment. Quand nous allons dans ces pays nous y mangeons, or les OGM sont dans leur alimentation. Dans ces pays en plus du coton, l’OGM est dans le maïs, le soja, la betterave sucrière, la papaye et la tomate... Je n’ai pas encore entendu que l’OGM à tué quelqu’un dans ces pays ni nos parents qui y vont.
Dans le débat, les antis OGM ont souhaité que l’agriculture Burkinabè soit seulement familiale et biologique. Familiale, notre agriculture l’est déjà à près de 90%. Biologique, elle l’est en partie, car près de 50% des agriculteurs n’ont pas accès à l’engrais, aux pesticides et aux OGM. Le constat est cependant que près de 40% de ces agriculteurs ne mangent pas à leur faim. Moi je pense que l’Afrique doit arrêter de suivre sans discernement les slogans mondiaux. Je suis pour l’agriculture familiale qui adopte les technologies et qui s’organise en coopératives pour être forte. Ces coopératives doivent avoir de bons dirigeants pour être bien gérées parce que ce n’est pas souvent le cas. C’est cette bonne gestion qui garde la confiance entre les membres et qui permet d’être crédible vis-à-vis des partenaires. Dans ces coopératives, les agriculteurs peuvent être mieux formés pour avoir accès aux crédits et pour faciliter la commercialisation de leurs produits, et ainsi, ils rentreront véritablement dans l’économie. Je demande aux ONG d’accompagner les agriculteurs Burkinabé dans ce sens. Je suis contre ceux qui sont payés pour maintenir l’agriculture Burkinabè dans la subsistance et pour que les résidus de la surproduction des grands pays se déversent chez nous.
Moi je sais que le pain que nous mangeons au Burkina n’est pas biologique, la bière que nous buvons également ne l’est pas.
Dans le monde nous avons des pays qui n’ont plus de terres pour cultiver. Ceux-ci font des financements contournés à des ONG pour nous maintenir dans cette subsistance et venir un jour acheter ces terres. Les familles pauvres vont vendre toutes leurs terres et se retrouver en ville. Nos agents de l’environnement seront recrutés par les agro businessmen et ils ne seront plus des donneurs de leçons. Ils vont se contenter de planter des arbres où leurs patrons leur demandent de les planter, et planteront des fleurs pour leurs maîtres ; moi je refuse cela. Les Burkinabè sont de grands travailleurs, nous méritons d’être dans la cour des grands, en sachant bien utiliser toutes les technologies pour produire plus.
Si un jour on adopte le maïs OGM résistant à la sécheresse qui est déjà cultivé en Afrique du Sud, moi je le cultiverai car certains de nos éleveurs aviculteurs importent déjà le maïs de l’extérieur. Le Burkina et le Nigeria ont commencé à expérimenter le niébé OGM. Je souhaite que cette technologie réussisse et qu’un jour ce soit le Burkina qui vende son surplus de production de niébé au Nigeria. Au stade actuel, les débats sur les OGM en Afrique devraient porter sur comment maîtriser les biotechnologies en vue d’accroître la productivité agricole et faire face aux aléas climatiques.

Ouagadougou, le 10 juin 2015

TRAORÉ B. François,
Agriculteur Burkinabé,
Docteur honoris causa de l’Université de Gembloux,
E-mail : dadilotbf52@yahoo.fr
Skype:dadilotbf52
www.francoistraore.blogspot.com

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Vos commentaires

  • Le 21 juin 2015 à 05:26, par KABRE En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Cher Mr TRAORE,
    Je pense que votre intervention porte des contradictions intrinseques qui me laisse perplexe sur vos conclusions. Quelque part dans le texte vous ecivez ceci : "Dans le monde, je me contente de citer quelques grands pays avec lesquels le Burkina collabore bien. Ce sont : les États-Unis qui cultivent 73,1 millions d’hectares d’OGM, le Brésil 42,2 millions, l’Inde 11,6 millions, le Canada 11,6 millions, la Chine 3,9 millions d’hectares.Tous ces pays sont fréquentés par les Burkinabès." - Et un peu plus tard : "Moi je pense que l’Afrique doit arrêter de suivre sans discernement les slogans mondiaux." - Vous citez en exemples de grands pays qui pratiquent les OGM pour justifier le choix du Burkina. C’est tres exactement ca, suivre les slogans mondiaux sans discernement si je puis me permettre.

    Quand vous ecrivez "De plus, cela fait plusieurs années que mes animaux consomment les graines de coton génétiquement modifié ; après ils me donnent du bon lait qui est consommé dans ma famille et jusqu’à nos jours nous n’avons pas de problème." - ceci n’est pas une preuve scientifique. Quand les bombes nucleaire de la seconde guerre mondiale ont ete largue au Japon , pour certains il a fallu attendre des decenies pour en voir les consequences.

    Ensuite quand vous dites que l’adoption des OGM permettait de rassurer 3 millions de producteurs je m’insurge parce que cela signifie de toute facon que si le cour du coton venait a baisser, comme ce fut le cas au nigeria suite a la chute du cour du petrol,ces 3 milions seraient dans l’impasse. Une strategie durable serait plutot d’ouvrir les perpectives des agriculteurs a la resilience et eviter qu’ils dependent uniquement du coton comme moyen de survie.

    Je continue. vous ecrivez ceci : "Dans le monde nous avons des pays qui n’ont plus de terres pour cultiver. Ceux-ci font des financements contournés à des ONG pour nous maintenir dans cette subsistance et venir un jour acheter ces terres"- Serieusement, est ce une prophetie ou avez vous les preuves de ces allegations ?

    Je voulais terminer en disant que bien que pour l’instant je ne dispose pas de tous les elements pour me prononcer sur le bien fonde ou pas des OGM dans le coton votre argumetaire est loin d’etre convaincant.

    Bien cordialement.

  • Le 21 juin 2015 à 07:51, par SIRG En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Merci Dr François de nous avoir donné votre point de vue par cette tribune. Je n’ai malheureusement pas suivi le débat de la TNB mais je sais à travers ces écris que vous êtes resté constant dans votre position. Je crois qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre le principe de la productivité des OGM et le refus des OGM. Ce qui est dommage dans ce débat ce sont les non-dits. De tout temps il y a eu la sélection des semences mais personne ne stérilisait ces semences comme le fait certains laboratoires. Suivez mon regard. L’agriculteur a pratiquer de manière empirique le choix de semence (que l’on pourrait appeler OGM ou autres) depuis tout temps. S’il était donné la possibilité aux producteurs de d’auto-approvisionner en semence cela serait sans équivoque. Mais c’est le droit de monopole quasi permanent sur des spéculations qui est à regretter. Comme vous aimez à le dire " on ne peut pas faire de différence entre la culture du coton classique et de l’OGM... car c’est seulement l’itinéraire technique qui change ". Poussons la réflexion et élevons le débat.

  • Le 21 juin 2015 à 10:03, par kouadio En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Voila qui est bien dit Mr Traore et avec discernement. Je vais ajouter ce que vous n’avez pas développé, a savoir qu’il faire attention avec les slogans en faisant preuve de discernement, il faut en avoir aussi la capacité. Ces personnes qui viennent souvent nous aider, sont-ils tjours de bonne foi ? ou sont-ils aussi manipules ? Ceux d’entre nous qui prennent le magot des ONG ou de certains pays doivent savoir defendre les interets de leurs pays. Poutine a limite le financement des ONG russes par certaines qui viennent d’Europe. La Grece a qualifie de criminelles certaines mesures du FMI a son encontre. Ce sont ceux la meme dont la parole a valeur d’evangile chez nous. Je sais que le Burkina a pris les devants en s’entourant de toutes les précautions pour éviter des problèmes et cela s’est fait pendant des années avant l’utilisation a grande échelle des OGM. Certains, aujourd’hui, veulent mener le débat parce que Blaise Compaore est parti et il faut tout mettre sur son dos. Or il a travaille avec des ministres qui sont toujours et d’autres sont aujourd’hui opposants. Donc il faut au moins reconnaitre ce qui a ete positif sous Blaise Compaore car sous sa presidence, le pays a fait des pas de geant.

  • Le 21 juin 2015 à 10:37, par Alerte226 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Un coup de communication de MONSANTO ! Comment tu peux affirmer que les OGM ne sont pas nocifs ? Tu as vu les rats nourris au maïs de monsanto par le professeur Gilles-Eric Séralini ? Tu as vu les tumeurs qu’ils ont développé ? Tu as vu le reportages sur les paysans argentins ? Tu ne veux pas chier là où tu manges, on te comprends. MONSANTO doit quitter le Burkina et il partira. Le pouvoir qui les protégeait est tombé, toi aussi tu as été balayé de ton poste. Monsanto partira, on en veux plus.

  • Le 21 juin 2015 à 14:26, par ATS En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Grand frere Francois, malgre le respect que je ous dois, je suis bien oblige de deplorer l’analgame et la confusion que vous faites. Que vient faire la citoyente americaine ou canadienne dans le debat sur les OGM ?
    Si dans votre famille personne n’est encore manifestement tombe malade ne constitue pas une preuve que vous tous bien portants encore moins une preuve scientifique.
    Ce que nous redoutons c’est que les scuentifiques n’acaient pas anticipe sur les capacites des parasites a developper une resistance aux pesticides aujourd’hui interdites.
    Quelle garantie scientifique vous pouvez donner qu’il n’en sera pas de meme plus tard ?
    Si ceux-la sur qui vous compter ont deja failli une fois, ils peuvent encore faillir et on peut pas confier le sort de l’humanite a des aventuriers sans le minimum de precaution.
    Revenez-nous avec des arguments scientifiques convaincquants au lieu de nius etaler votre reussite

  • Le 21 juin 2015 à 14:29, par KAKOADBIIGA En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Mr FRANCOIS devrait aller en EUROPE apprendre à ceux-ci ce qu’ils ne savent pas des OGM afin qu’ils arrêtent de marcher contre. Au départ, si je ne trompe, nos chercheurs du CNRST même s’étaient opposés. Mais comme l’ordre venait du Grand Manitou c’était comme un coup d’ épée dans l’eau.
    Nous ici au BURKINA nous qui subissons ce que les puissants du pouvoir nous impose, constatons avec amertume et pleins de regrets que le mais OGM ne peut plus être stocké dans des greniers, des sacs, ou tonneaux au-delà de six mois. Il pourrit et se désagrège alors que le mais bio reste intact et consommable même trois à quatre ans après. C’est vraiment absurde quand je vous lis.
    Par KAKOADBIIGA.

  • Le 21 juin 2015 à 16:27, par barro En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Mr Francois , je me permet de vous dire quelques mots parce que je trouve que le Burkina doit prendre le temps de développer ses ressources humaines sur la manipulation des genes ainsi que les infracstructures scientifiques sur son territoire .
    Sinon que je pense que les accords de Nagoya sur la Diversite Biologique est maintenant est outil assez claire pour mieux proteger le monde agricole sur les dangers de la biotechnologie .
    Je pense également que si toute fois vous etiez exposer a développer un problème de sante vous et votre famille après avoir consommer les produits OGMs , peut etre qu’il se pourrait que ca soit trop tard pour vous sauver la vie , vu les limites de nos infracstructures sanitaire...
    Le Burkina reste donc un pays pauvre par rapport au etats-unis ,l’afrique du sud et le bresil . Pour cela nous devons respecter les etapes sur la manipulation des genes.
    Merci

  • Le 21 juin 2015 à 17:13 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    "....Si un jour on adopte le maïs OGM résistant à la sécheresse qui est déjà cultivé en Afrique du Sud, moi je le cultiverai car certains de nos éleveurs aviculteurs importent déjà le maïs de l’extérieur. Le Burkina et le Nigeria ont commencé à expérimenter le niébé OGM. Je souhaite que cette technologie réussisse et qu’un jour ce soit le Burkina qui vende son surplus de production de niébé au Nigeria. Au stade actuel, les débats sur les OGM en Afrique devraient porter sur comment maîtriser les biotechnologies en vue d’accroître la productivité agricole et faire face aux aléas climatiques." Il est tombé bien bas notre "pauvre" François Traoré, car à aucun moment, il ne se préoccupe en priorité de la santé des consommateurs que nous sommes tous, lui comme moi. Le principe de précaution, rien à cirer.... Il prend ses rêves pour des réalités. Je ne vois pas pourquoi le Burkina va exporter vers le Nigéria si les 2 expérimentent le niébé BT. Va comprendre ? Même si demain, on a un soit-disant maïs résistant à la sécheresse, on court à la catastrophe car le maïs est justement grand consommateur d’eau... et ne pourra pas s’adapter aux changements climatiques avec 3, 5 voire plus degré au pays des hommes intègres dans 20 ou 30 ans. Une contradiction de plus ! Travestir l’histoire est de la trahison. Vous avez accepté les OGM le jour où l’état a donné une partie des parts des actions dans les sociétés cotonnières, sinon, lui-même, n’était pas chaud pour les OGM. Les OGM sont venus au BF par la porte prohibée à cause de Blaise Compaoré pour ses aventures sulfureuses au Nigéria, Libéria,etc. et ses trafics d’armes en Angola. Il serait temps d’ailleurs de demander des comptes à Salif Diallo, ministre de l’agriculture de l’époque et qui se faisait l’avocat du diable en disant que le Burkina produirait 2 millions de tonnes s’il était dans les OGM (dixit en 2003 !). Et, nous sommes toujours à 0,6 ou 0,7 millions 12 ans plus tard, cherchez l’erreur ! Les rendements, parlons en..... 1,2 tonnes à l’hectare, alors que nous étions à 1 tonne, 30 ans plus tôt.... Cet argument est fallacieux et le peuple burkinabè se doit de porter plainte contre Monsanto qui avait promis des rendements miraculeux (+40% soit un minimum d’une tonne 400 voire une tonne 500 kg))alors que la différence est quasi nulle entre un champ Bt et un champ conventionnel.... et si on calcule selon la qualité de la fibre à l’international, c’est le champ conventionnel qui est devant !!! Cherchez l’erreur, messieurs et mesdames, car il y a beaucoup d’argent dans cette affaire pour quelques uns tandis que nos cotonculteurs n’auront leurs yeux pour pleurer. Le coton n’a jamais été la solution pour lutter contre la pauvreté au Faso. Un hectare de gombo permet de gagner 5 à 10 fois plus que le coton sans aucun risque lié aux produits de traitement par exemple.....

  • Le 21 juin 2015 à 18:37, par Romeo En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Felicitations Mr Traore pour votre eclairage ; j’ai toujours defendu cette position dans toutes les instances nationales et internationales. C’est qu’en meme curieux que l’on puisse refuser les bienfaits de la technologie pour accroitre notre production pendant que chaque annee on crie a la famine et a la pauvrete.

  • Le 21 juin 2015 à 18:38, par JAMES KENNY En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Merci pour votre argumentation bien étoffé, vous évoquez les cas de santé, de rendement, et même de propriété intellectuel, mais soyons honnête, ou mettez vous le cas de l’Inde, pays dans lequel le coton OGM a ruiné des millions de producteurs ? vous nous dites que le coton OGM ne nécessite que 2 traitement, vraiment ? car nos observations et nos informations nous ont fait savoir que le coton BT en culture au BURKINA, faisait face aux parasites qui se sont adaptés et sont devenu plus résistant. M. revoyez votre copie.

  • Le 21 juin 2015 à 20:52, par Kamélé En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    François,
    1) notre pays se nomme le Burkina Faso et non le Burkina. je pense qu’il y’ a une nuance
    2) on peut tout dire avec les chiffres ; qui t’a communiquer les surfaces cultivées en OGM aux USA, au Canada, etc. As tu mesuré personnellement ces surfaces ?
    Merci

  • Le 21 juin 2015 à 21:48, par yohan En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    vous avez dit " Ces coopératives doivent avoir de bons dirigeants pour être bien gérées parce que ce n’est pas souvent le cas." vous savez que c’est toute la difficulté que nous avons en Afrique. la preuve est que l’empire que vous avez bâti après plus d’une dizaine d’années de sacrifice a été démoli en moins de 5 ans. suivez mon regard

  • Le 21 juin 2015 à 22:52, par le professeur En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    VQTRE PSEUDO-CONVICTION ET PEUT-ETRE CE QUE VOUS GAGNEZ AVEC MONSANTO NE DOIT PAS VOUS FAIRE PERDRE DE VUE LES DANGERS LIES A L’UTILISATION DES OGM. LA FIRME MONSANTO A SUFFISAMMENT MENTI DEPUIS A TRAVERS LES EPOQUES ET CELA VOUS LE SAVEZ ET VOUS LE CACHEZ. VOUS AVEZ VOS POINTS DE VUE ; VOUS N’ETES PAS UN SCIENTIFIQUE ET VOUS NE POUVEZ PAS VOUS MUER EN FIN CONNAISSEUR DES OGM SUR DE SIMPLES DECLARATIONS PARTISANES DÉVELOPPES PAR CETTE FIRME DONT LES SEULES ET UNIQUES INTENTIONS SONT DE FAIRE DISPARAITRE A JAMAIS LES SEMENCES NATURELLES A TRAVERS LE MONDE ;

  • Le 22 juin 2015 à 07:58 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    allez vous renseigner dans le dernier ou avant dernier Jeune Afrique au lieu de nous balancer des contre vérités à dormir debout. Plus personne ne vous croit, Monsieur Traoré car vous défendez le diable Monsanto pour quelques avantages.....

  • Le 22 juin 2015 à 08:26, par blaise En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Monsieur TRAORE, sans vouloir revenir sur certaines contradictions qui ressortent dans votre écrit, je voudrais révéler aux lecteurs certaines vérités sur lesquelles on doit faire vraiment attention. Le cas échéant la filière cotonnière burkinabé va vers sa perte avec toutes les conséquences que cela peut engendrer pour le pays.
    De quoi il s’agit ? le coton OGM est remis en cause parce qu’il est à l’origine de la fibre courte observée dans les société cotonnière burkinabè actuellement avec pour effet immédiat la mévente ou le bradage de la fibre burkinabe. Si avant l’introduction du coton ogm le coton burkinabe était tres prisé, actuellement tous les filateurs internationaux se mefient et ne veulent plus du coton burkinabe. Pour preuve, demandez le memoradum adresse par les societes cotonnières a Mosanta ou elles reclament plus de 50 milliards de franss de dedomagement. Le document existe et tous devraient chercher a sans procurer pour se rendre compte de la menace des OGM de mosanta sur la filière cotonnière bukinabe. Le mali avec moins de coton que le burkina a realisé plus de 20 milliards de benefice pendant que le burkina avec plus de quantité accuse des pertes tout simplement parceque la fibre courte causée par les OGM se vend très difficillement ou tres mal. Et tant que la fibre burkinabe ne pourrait pas etre vendue, les societes cotonnières ne pourront pas financer les producteurs et fini la production du coton avec les risques de pauperisation des populations en zones cotonnièes.
    Posez la question aux societes cotonnières pourquoi elles ont decide de reduire progressivement la culture du coton OGM. C’est vrai que beaucoup de pays comme le bresil font beaucoup de coton ogm, mais dans ces pays c’est partenariat bien pensé ou toutes les parties gagnent. Ici c’est mosanto qui se remplit les poches et la filière burkinabe qui risque de disparaitre.
    Monsieur TRAORE, beaucoup de gens dans le milieu du coton connaissent les relations tres étroites que vous avez avec les responsables de mosanto.

  • Le 22 juin 2015 à 08:28, par blaise En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Monsieur TRAORE, sans vouloir revenir sur certaines contradictions qui ressortent dans votre écrit, je voudrais révéler aux lecteurs certaines vérités sur lesquelles on doit faire vraiment attention. Le cas échéant la filière cotonnière burkinabé va vers sa perte avec toutes les conséquences que cela peut engendrer pour le pays.
    De quoi il s’agit ? le coton OGM est remis en cause parce qu’il est à l’origine de la fibre courte observée dans les société cotonnière burkinabè actuellement avec pour effet immédiat la mévente ou le bradage de la fibre burkinabe. Si avant l’introduction du coton ogm le coton burkinabe était tres prisé, actuellement tous les filateurs internationaux se mefient et ne veulent plus du coton burkinabe. Pour preuve, demandez le memoradum adresse par les societes cotonnières a Mosanta ou elles reclament plus de 50 milliards de franss de dedomagement. Le document existe et tous devraient chercher a sans procurer pour se rendre compte de la menace des OGM de mosanta sur la filière cotonnière bukinabe. Le mali avec moins de coton que le burkina a realisé plus de 20 milliards de benefice pendant que le burkina avec plus de quantité accuse des pertes tout simplement parceque la fibre courte causée par les OGM se vend très difficillement ou tres mal. Et tant que la fibre burkinabe ne pourrait pas etre vendue, les societes cotonnières ne pourront pas financer les producteurs et fini la production du coton avec les risques de pauperisation des populations en zones cotonnièes.
    Posez la question aux societes cotonnières pourquoi elles ont decide de reduire progressivement la culture du coton OGM. C’est vrai que beaucoup de pays comme le bresil font beaucoup de coton ogm, mais dans ces pays c’est partenariat bien pensé ou toutes les parties gagnent. Ici c’est mosanto qui se remplit les poches et la filière burkinabe qui risque de disparaitre.
    Monsieur TRAORE, beaucoup de gens dans le milieu du coton connaissent les relations tres étroites que vous avez avec les responsables de mosanto.

  • Le 22 juin 2015 à 08:45, par warba En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    La technique des OGM n’est pas totalement au point si fait que toutes les conséquences néfastes ne sont pas encore bien maitrisées. On compte chaque année plus de 20 000 décès par suicide ou par empoisonnement en Inde et en Amérique latine. Il ya partout des mouvements sociaux contre les OGM.L’augmentation des rendements de coton de 1tonne/ha à 1,2 tonne/ha est faible et ne permet pas de contrebalancer les multiples effets négatifs(mauvaise qualité des fibres, dépendance vis-à-vis de Mosanto qui fourni les semences chaque année….).Les économies faites sur la baisse du nombre de traitement en insecticide reste faible. Globalement, la technologie enrichie Mosanto mais plus grave affaibli le producteur paysan. Il faut arrêter cette connerie le plus rapidement possible.Je comprends que vous vouliez reprendre votre poste juteux de président de l’UNPC mais ne défendez pas le diable

  • Le 22 juin 2015 à 09:30, par Fils d’agriculteur En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Comme vous le dites bien, M l’ex-Président, « le Burkina Faso et Mosanto sont copropriétaire des semences de coton génétiquement modifiées ». Ce qui signifie la responsabilité partagée des résultats et l’usufruit des semences coton est compromis pour le Burkina.
    La résistance de la chenille Helicoverpa armigera (polyphage, carpohage) aux pyréthrinoïdes (insecticide) pour le traitement du coton vous a conduit dans le choix du coton Bt. Est-ce vraiment la seule solution pour lever cette résistance ? comment se faisaient les traitements, à quelle fréquence ? quel niveau de technicité de vous les paysans pour ces traitements insecticides ? il n’ya pas lieu de prospecter ces pistes ?
    Vous parlez d’innovations « Au Burkina nous étions déjà des innovateurs » comme si le choix vers les OGM avait recu l’assentiment de tous les producteurs et aussi de la société civile, car la santé publique et la diversité biologique incombe à tous et non seulement aux producteurs de coton. Etant devenu le plus grand producteur de coton en Afrique de l’Ouest dans les années 2000, vous n’aviez pas traité plus que les autres (maliens, ivoriens,…). Quel est la valeur ajoutée pour un paysan de savoir que son pays est le plus grand producteur ? ce qui importe c’est qu’il maitrise son exploitation agricole, mon Président !
    Vous défendez bien votre mentor, Salif DILLO 1er Vice-Président du MPP qui vous a fait grâce et vous positionnez comme Secrétaire adjoint de la question paysanne au niveau du MPP et en vous octroyant une Highlander dernière version + 1 chauffeur. Vous aviez perdu ces avantages lorsqu’on vous a délogé de l’UNPCB en 2010, pour les raisons que tous savons. Nul doute vous lui devez ce retour vu qu’il était ministre de l’agriculture au moment de l’introduction des OGM, donc le père des OGM au Burkina. Nous retenons que la société civile n’a pas été informée et questionnée.
    En parlant de la question paysanne, nous n’avons pas en mémoire que vous aviez bien géré l’UNPCB et l’AProCA en son temps. Les caisses étaient vides, les employés licenciés, vous étiez entre 2 avions et aucun investissement au point que vous prenez pour le « maitre à penser unique », donc comme un Dieu. Aujourd’hui vous déposez votre balluchon à Mosanto, parce que les voyages vous manquent.
    AProCA aurait elle perdu confiance en vous, mon Président ? Vous aviez aussi défendu le coton biologique avec AProCA pour dire que l’agriculture biologique et l’agroécologie étant adaptées à la petite exploitation familiale, ce qui caractérise notre agriculture. Que vous êtes pathétique, Président !
    La question de l’accaparement des terres dont vous faites mention, viendra par le biais des leaders paysans comme vous car assujettis aux multinationales, comme Mosanto. Le petit exploitant sera berné et dépossédé de ses terres. La durabilité des agrosystèmes ne reposent pas sur la biotechnologie ! Faites attention Dr honoris causa de l’Université de Gembloux !
    D’ailleurs vous vous contredisez sur certains points en suggérant de ne suivre » sans discernement les slogans mondiaux ». Donc restons nous-mêmes avec l’agriculture familiale à faible apport externe d’intrants chimiques ou génétiquement modifiés.
    Les systèmes de cultures qui reposent sur une faible utilisation d’intrants (pesticides, engrais, semences) externes restent durables. C’est ce que nous défendons pour nous et les générations futures.

  • Le 22 juin 2015 à 11:08, par Aigle Royal En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Produire les OGMs avec la houe et la daba ? De quel développement technologique parlez vous ? J’admets qu’il est inadmissible de continuer à importer des vivres mais je refuse de cautionner l’importation des semences OGM. Cela ne serait qu’un changement de niveau. En lieu et place d’un développement technologique nous assistons au développement de l’importation des technologies. Nous sommes consommateurs de produits agricoles importés mais avec ces OGMs nous deviendrons des consommateurs technologies. Et MONSANTO a jusqu’a 28%… Monsieur F. Traoré revenez avec une technologie sur laquelle nous (Burkinabé) avons tous les droits (sans dépendance aucune) et je voterai pour vous sinon le présent article me démontre une fois de plus que vous cherchez à privatiser notre souveraineté alimentaire.

  • Le 22 juin 2015 à 12:50, par Honron En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    C’est un point de vue. Néanmoins ce n’est pas parce que les Grands Pays ont choisi que nous au BURKINA FASO devons choisir les OGM. Ils sont combien de Burkinabé qui ont le moyen d’aller au Canada, aux Etat-Unis... Je comprend votre inquiétude sur la confiscation des terres au profit des agro business . Cela doit être une question de politique liée au foncier et non à un choix de semence. Combien de semences améliorées que l’INERA a mis sur le marché national et qui n’est pas adopté par les producteurs. En plus nos produits sont naturels sans aucune modification et peuvent se développer et exporter. Tout dépend de la politique qui a tant manqué. Ne faisons pas une autre erreur pour nous créer une autre forme de dépendance. Concernant l’énergie importée de la Cote d’Ivoire, des voies se sont soulevées pour dire que c’était la bonne stratégie, aujourd’hui tout le monde s’appercoit que le choix était mauvais. Sur les OGM, il n y’ a pas eu de dépend franche. La biotechnologie oui, mais pas de façons sauvage et anarchique

  • Le 22 juin 2015 à 13:20, par sans regret En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Bonjour
    je suis un acteur interesse par ces debats je demande a fasonet de permettre des reactions sur cet article aussi lomgtemps que possible. c est le meillleur sujet qui interesse les hommes de science et les politiques. MERCI

  • Le 22 juin 2015 à 17:19, par Bado Jean En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    M. TRAORE gardons une terre et des semences saines pour la postérité. Le Burkina Faso à 72%. Bien . Peut-on avoir les détails M. TRAORE ? Revenez-nous avec les documents qui attestent que 72 % vont effectivement à l’Etat ou dénoncez les poches qui représente la caisse de l’état. A ceux qui peuvent nous aider a débusquer le lièvre à vos marques : Prêts ! PARTEZ. Merci

  • Le 22 juin 2015 à 17:56 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Merci déjà internaute N°1. Mr François a bien été sur le plateau pour le débat où il avait la possibilité de repondre, mais faute d’argument bien qu’il fasse la pratique se vois obliger d’aller préparer un réponse pour empoisonner les esprits. Vous fête allusion des pays riche qui produisent et consomme des OGM ; quelle image de soi-même qu’on se projette toujours en fonction de l’Europe ? parce que l’Europe consomme des OGM alors nous devons tous en consommer sans réfléchir. Quel dommage pour un intellectuel ! Savez-vous quels moyens l’Europe dispose pour traiter les problèmes qui pourrait apparaitre dans quelques années ? voyez les cancers qui deviennent courant chez les enfants. en plus quels hôpitaux disposons nous et quel sécurité sociale pour le soins ? Je sais que Monsanto utilise des burkinabé pour combattre l’agriculture au Burkina mais pensez un peu a vos arrières petits enfants. Ne le compromettez pas pour un 4x4 et quelques millions. Ouvrez les yeux et servez pour une fois l’humanité.

  • Le 22 juin 2015 à 18:12, par Aly Teyéni MANA En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    En 2009, j’ai fait une étude comparée entre le coton classique, le coton bio et le coton OGM. Les résultats sont très inquiétants. Faisons énormément attention. L’avenir de notre agriculture se trouve dans la mécanisation, l’amélioration des semences et des techniques culturales, la formation des paysannes et des paysans, leur accès au crédit et aux intrants (notamment les femmes, l’étude ayant démontré qu’à conditions égales, les parcelles des femmes produisent plus que celles des hommes (Mali)), la sécurisation du foncier agricole, la mise en place, par les pouvoir publics, d’un système efficace de vulgarisation des résultats de recherche.
    Un des gros gros problèmes que nous avons sous nos cieux, c’est que chacun se dit expert de ceci ou de cela, sans en avoir la moindre qualification, ou à défaut, sans avoir pris le temps nécessaire d’approfondir ses réflexions, de peser chaque mot. Il nous faut être beaucoup plus rigoureux dans nos démarches, surtout lorsqu’il s’agit de questions aussi importantes concernant la vie de millions de nos compatriotes. Oublions les slogans électoraux et imposons-nous la rigueur qui sied à de tels débats. Ce n’est ni une question de MPP, d’UPC, de CDP, etc., ni une question de campagne électorales, mais il s’agit de l’avenir immédiat de notre agriculture, dont nous dépendons tous, autant que nous sommes, et à quelque niveau que nous soyons.
    Aly Teyéni MANA.

  • Le 22 juin 2015 à 19:43 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    "Le Burkina et le Nigeria ont commencé à expérimenter le niébé OGM. Je souhaite que cette technologie réussisse et qu’un jour ce soit le Burkina qui vende son surplus de production de niébé au Nigeria" ? Affirmation gratuite car le Nigéria pourrait très bien exporter son niébé OGM au BF. Un article truffé d’affirmation gratuite, visiblement, à la solde de Monsanto. Il serait temps que Salif Diallo se prononce sur la question des OGM lorsqu’il était ministre en 2003. Il s’est fait l’avocat du diable pour "sauver" le soldat Compaoré qui a failli se faire épingler aux Nations Unies pour ses aventures sulfureuses au Libéria, et Sierra Leone pour ne citer que ces 2 cas. Pour François Traoré, je lui rappelle que le Burkina a violé les conventions internationales en introduisant le coton OGM dès 2001/2003 sur son territoire au mépris de son peuple non consulté sur la question. La régularisation s’est faite qu’en 2006 soit 5 ans après avec une loi sur la biosécurité.
    "....Biologique, elle l’est en partie, car près de 50% des agriculteurs n’ont pas accès à l’engrais, aux pesticides et aux OGM..." et bien non, François Traoré, vous ne savez même pas ce que c’est que l’agriculture biologique ! On est soit biologique soit on ne l’est pas. On n’est pas à 50%. La certification biologique répond à un cahier des charges bien précis. Si vous mettez un produit prohibé, vous ne l’aurez pas comme le Roundup de Monsanto tant décrié par exemple pour désherber... Enfin, ce qui me chagrine le plus, c’est que vous avez le titre de docteur honoris causa qui ne fait sans doute pas honneur à l’université de Gembloux mais comme l’impérialisme adore donner des breloques aux africains depuis le temps colon, on peut continuer longtemps avec des valets locaux comme vous prêt à sacrifier son peuple et sa santé pour les générations actuelles et futures pour quelque prébende... Votre mentor, Blaise Compaoré, a eu des dizaines de breloques du même acabit que la votre et il est où aujourd’hui ?

  • Le 22 juin 2015 à 19:54 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    "Les producteurs de coton du Burkina se sont rendu compte que l’utilisation de doses abondantes de pesticides peut rendre les ravageurs de plus en plus résistants et tue les insectes bénéfiques ainsi que les microorganismes du sol. Les environnementalistes leur disent que l’usage des produits phytosanitaires participe aussi à la pollution des eaux et que cela se répercute alors sur la flore et la faune aquatique. Des nombreux cas d’empoisonnement des producteurs ont souvent abouti à des décès". On peut dire la même chose de vos OGM Bt qui sécrète la toxine dans la plante, dans le sol au niveau des racines et qui tuent la biodiversité. Les phénomènes de résistance sont aussi vite apparus avec le coton OGM en Inde et qui a abouti au suicide de milliers de producteurs dans ce pays. Votre coton Bt n’est pas la panacée car vous dites qu’il faut 20% de zone refuge pour 80% d’OGM. Respectez vous cela dans vos champs ? si c’était la panacée, on aurait pas besoin de faire cela. d’ici 2 ans, Monsanto va nous sortir le coton Bt roundup ready et là, on va ajouter le funeste ROUNDUP fabriqué par cette même firme !!!! bonjour, les dégats sur l’environnement et sur notre santé. Pourquoi Monsieur Traoré, n’allez vous pas défendre l’agriculture biologique ou l’agroécologie aussi productive que l’agriculture conventionnelle ou OGM voire plus ? cela ne fait évidemment pas les affaires des multinationales assoiffées d’argent comme Monsanto.

  • Le 22 juin 2015 à 20:16 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Des OGM contre la faim ?
    Les déclarations des représentants de l’agro-industrie amusent autant qu’elles agacent Miguel Altieri. « Soyez sûrs que ce ne sont pas les organismes génétiquement modifiés (OGM) qui nourrissent les plus pauvres sur la planète. Les cultures de soja et de maïs OGM alimentent presque exclusivement les automobiles et le bétail des pays du nord. » Le problème de la faim est provoqué par une mauvaise distribution des ressources et non par une insuffisance de production des aliments à l’échelle mondiale, rappelle-t-il. « Maintenant l’industrie vient nous dire que l’on pourra répondre aux carences alimentaires grâce à la technologie. C’est du vent. Prenez le ‘golden rice’, un riz OGM qui contient du bêta-carotène (vitamine A). Il faut manger deux kilos de ce riz pour ingérer la même quantité de bêta-carotène qu’avec une seule feuille d’une ‘mauvaise herbe’ que l’on trouve naturellement dans les champs, sourit l’agronome. Seule une agriculture diversifiée permet une alimentation équilibrée. »
    Plus globalement, relève-t-il, ce n’est pas l’agriculture industrielle qui nourrit la majeure partie de la population mondiale : « Elle ne produit que 30% des aliments alors qu’elle monopolise 70 à 80% des surfaces arables du globe. Les petits paysans sont les principaux producteurs de nourriture alors qu’ils n’occupent que 25 à 30% des terres. Pourquoi ne pas leur confier le reste ? »

  • Le 22 juin 2015 à 20:17 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    de nombreuses études montrent que les paysans traditionnels qui passent à l’agriculture agroécologique dans les pays du Sud voient leur vie se transformer. « A ce jour, les projets agroécologiques menés dans 57 pays en développement ont entraîné une augmentation de rendement moyenne de 80% pour les récoltes, avec un gain moyen de 116% pour tous les projets menés en Afrique », expliquait dans un rapport en 2011 Olivier De Schutter, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation.

  • Le 22 juin 2015 à 20:31 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Une étude de l’agroéconomiste, Gaspard VOGNAN de l’INERA, a montré que le gain de productivité du coton OGM varie de 4% à 48% à l’hectare par rapport au coton conventionnel, avec un rendement moyen de l’ordre de 1,2 tonne/ha
    4% est quasi nul avec 40 kg en plus par hectare et 48% permettrait d’être à 1,5 tonne si on était à 1 tonne... Finalement, avec une telle fourchette, on ne sait pas de combien la hausse moyenne des rendements était... En réalité, quasi nulle.... reconnu d’ailleurs par les chercheurs de l’INERA eux même. De qui se moque t’on ?

  • Le 22 juin 2015 à 21:04 En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Expliquez nous pourquoi la recherche a cautionné la diffusion en grand champ du coton Bt dès 2007 alors que les promesses de rendement ne sont pas à la hauteur et que la qualité de la fibre Bt est mauvaise ? Si nous avions une recherche performante et indépendante, nous n’en serions pas là aujourd’hui où on diminue les surfaces coton OGM pour limiter les dégâts financiers et où les rendements n’ont pas augmentés. Peut-être demain, vous serez convoqué à un tribunal pour vous expliquer sur votre rôle d’acceptation du coton Bt. Si vous étiez crédible, Monsieur Traoré, vous auriez pu nous donner vos rendements à l’hectare avec preuve à l’appui........ Affaire à suivre car la lutte contre Monsanto et ses complices locaux ne fait que commencer.

  • Le 4 août 2015 à 06:42, par le paysan. En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    moi j’ai fait une remarque nous avons beaucoup d’intellectuels dans le monde Agricole avec grand A ingénieur,docteur.pourquoi parmi ces milliers d’agronomes aucun d’eux ne pratique l’Agriculture.ils tous dans les bureaux salarier de l’état ou des institutions .ils sont très forts en théorie mais aucun d’eux n’a eu le courage de pratiquer les connaissances qu’il a reçu a l’école ou l’université .si tous ces connaissances avait région les champs étaient dans la pratique je pense que le Burkina allait gagner.si on analyse 80 sur 100 son des fils de paysan.

  • Le 4 avril 2016 à 12:32, par KONE En réponse à : François Traoré, ex- Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina : “Ce que je pense de la culture des OGM au Burkina Faso !”

    Aujourd’hui au vingt unième siècle l’offre est devenue supérieure à la demande de coton la concurrence est devenue rude exacerbée et féroce . Avec la mondialisation des échanges des finances et surtout des technologies de la communication et de l’information , ce sont les producteurs et offreurs qui sont connectés sur le marché orientés vers les besoins et les exigences du matché qui arrivent à vendre qui s’adaptent en permanence à l’évolution de la demande . c’est ce que nous appelons le marketing stratégique c’est connaitre comme le médecin le diagnostic du patient avant de lui prescrire les produits qui peuvent soigner le plus efficacement son mal . c’est donc dire que depuis les année 1950 on produit plus ce qui est facile a produire mais on produit ce qui se vend et se vend bien de la façon la plus lucrative possible . ce faisant les entreprise les plus avisées pour assurer leur survie et leur pérennité ainsi que la rentabilité de la filière y compris l’ensemble des partie prenantes banquiers producteurs transporteurs de graines de coton ou de fibres de coton a destination des ports d’embarquement , fournisseurs divers de pièces détachées d’emballages coton fibres de liens quieck link .
    c’est le client qui paie tous ces partenaires et le cout de revient FOB de la fibre a condition que ce client accepte acheter et bien acheter le coton produit respectant ses qualité voulue et perçue en terme de longueur de fibre de ténacité et de propriété ainsi que d’autres caractéristiques qui valorise la production le produit sur le marché mondial
    c’est dire que le client est et demeure souverain et nous devons produire en fonction de ce qu’il demande ce qu’il veut et peut acheter bien pour en retour payer les partenaire ayant contribuer à la réalisation ou la fabrication du produit final . c’est dire que l’aval c’est a dire le client est celui là qui commande l’amont . En raisonnant ainsi le problème et la question de la production d’OGM ne se pose plus au niveau local ni au niveau des paysans mais au niveau du marché avec la question qu’est ce le client acheté en terme de produit qualité coton fibre longue ou courte si c’est la fibre longue quel type de production coton donne cette caractéristiques coton voulue par le client final et ou l’intermédiaire si c’est le conventionnel qui le donne c’est que pour la survie de la filière il faut retourner progressivement ou immédiatement au conventionnel pour mieux vendre plutôt que de produire ce qui ne s’achète pas alors que l’on ne peut pas en faire de la bouillie ni se coucher là dessus. sans client il n’y pas d’entreprise sans client fidèles il n’y pas de bénéfice . la raison d’être de l’entreprise c’est d’abord le client pour assurer sa pérennité et sa survie . si le client veut du coton noir on devrait pouvoir s’arranger pour produire du coton noir puisque c’est celui là qu’il veut et peu acheter . tout le reste du bruit ailleurs constitue des intérêts égoïstes masqués que les un et les autres cherchent a défendre pour protéger leur bifteck avec les firmes étrangers Mosanto . il vaut mieux reconnaitre son erreur en matière de production et retourner très vite vers ce qui se vent et produit du bénéfice plutôt que de perdurer dans l’erreur et compromettre l’avenir de la filière cotonnière qui souffre déjà de pas mal de maux .il faut éviter de la précipiter dans l’enfer car de nombreux burkinabé y trouvent leur source de revenus . on n’a plus besoins de faire l’école pour savoir qu’il faut produire ce que le client demande ou en fonction des exigences du client et du marché si on veut inscrire son entreprise dans le profit et la pérennité . la dépendance accrue a montre ses limites en inde et un peu partout dans le monde avec OGM notre production est très faible par rapport a ce qui est demandé sur le marché mondial autour de 26 millions de tonnes de fibres et nous nous produisons que moins de 4% de cette demande avec les producteurs d’Afrique francophone comme le mali Bénin cote d’ivoire
    les gros producteurs sont la chine les états unis d’Armorique l’inde et le Pakistan qui a eux quatre seulement couvrent plus des 2/3 soit plus de 70% de la demande mondiale .
    c’est donc dire que nous n’avons pas d’autres choix que produire la qualité voulue et conformes aux besoin et exigences du marché pour mieux valoriser notre petite quantité produite . dans ce contexte de la mondialisation plus de place pour produire médiocre ou la médiocrité les médiocres vont mourir de leur morts naturelle et laisser la place à la qualité au plus compétitifs aux plus performants aux leaders qui s’orientent marché mieux qui s’adaptent et anticipent les besoins du marché qui sont proactif s et anticipa tif du marché . cela demande de brancher les radars pour une veille stratégique sur les clients le marchés les nouvelles exigences afin de mieux s’adapter marketing stratégique business to business le trade marketing marketing relationnel connaitre en permanence les besoins et désirs des clients finaux

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