LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Présidentielle 2005 : à propos des multiples candidatures sankaristes

Publié le jeudi 31 mars 2005 à 07h02min

PARTAGER :                          

Ce militant sankariste estime que les héritiers politiques de Thomas Sankara doivent s’unir pour aller à la présidentielle.

L’incapacité des hommes politiques en général et en particulier d’une certaine frange sankariste, d’accorder leurs violons en renonçant aux intérêts personnels et honteux, a fini par convaincre la grande majorité des militants de l’immaturité politique de ces hommes.

Comment pouvons-nous comprendre que des personnes qui défendent la même position politique soient totalement incapables de parler le même langage pour que triomphe le sankarisme dans son ensemble ?

Dans cette situation, ce qui me vient à l’idée, et je sais qu’ils sont nombreux, ces Burkinabè qui pensent comme moi, c’est que ces gens-là ne luttent pas pour que gagne le sankarisme, mais commercialisent l’image et le nom de Thomas Sankara tout simplement pour leurs propres intérêts.

Le débat est ouvert et je défie les Sankaristes qui ont déjà publiquement annoncé qu’ils sont partants pour la présidentielle du 13 novembre 2005, de me prouver le contraire en retirant leurs candidatures et en ouvrant des consultations à la base pour la recherche d’un candidat unique qui corresponde aux aspirations sankaristes et à la volonté des masses populaires.

Bien que le parti au pouvoir ne fasse pas toujours l’affaire de la grande majorité des Burkinabè, il arrive au-delà des contradictions internes à trouver des solutions consensuelles lors des grands événements politiques de ce pays. Nous aussi, les sankaristes, nous devons laisser tomber nos intérêts égoïstes et absurdes qui ne font pas honneur à notre idéal commun et sèment la confusion, la désolation et la démobilisation, dans les rangs de nos militants.

Nous, sankaristes, nous devons prendre l’exemple de l’opposition togolaise qui s’est trouvée un candidat unique pour l’élection présidentielle prochaine, au-delà des particularités de chacun des six partis politiques qui composent le groupe décidé à gagner.

Si nous ne sommes pas capables de trouver une candidature sankariste unique pour l’échéance du 13 novembre 2005, il vaut mieux s’abstenir car nous risquons de faire piètre figure et salir l’oeuvre du camarade capitaine Thomas Sankara dont le sens élevé de la responsabilité d’Etat et le programme de société ont permis au Burkina de faire un bond qualitatif en l’espace de quatre ans.

Nous sommes totalement contre les partisans des candidatures multiples qui n’ont d’intérêt que pour ceux qui les défendent sur le terrain politique et leurs commanditaires.

Un militant de la Convergence de l’espoir du Boulkiemdé

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?