La première Fête de la Musique a été lancée par le ministre français de la culture, Jack Lang, le 21 juin 1982, jour du solstice d’été, nuit païenne se référant à l’ancienne tradition des fêtes de la Saint-Jean.

Depuis cette première édition, chaque année, le 21 juin, premier jour de l’été en France, tous les styles musicaux sont à l’honneur à travers le monde. Maurice Fleuret, Directeur de la Musique et de la Danse a appliqué sa réflexion sur la pratique musicale et son évolution : L’expression « la musique partout et le concert nulle part », est devenue l’un des slogans consacrés à cet événement.

L’Institut français, pour sa part, célèbrera la Fête de la musique le 20 juin 2015. En cas de pluie, elle sera reportée au lendemain 21 à partir de 16 heures. Les partenaires de ce rendez-vous de la musique sont TELMOB et la mairie de Ouagadougou.
« C’est une fête populaire, spontanée, gratuite et ouverte à tous. C’est un événement qu’on veut joyeux et qui ne sera pas comparable aux cafés concerts que nous organisons tous les vendredis soirs », a promis la directrice de l’Institut. La particularité de cette édition demeure la multiplicité des genres musicaux avec en tête d’affiche des artistes incontournables du Faso. Il s’agit de Yili Nooma, l’amazone à la voix suave qui chante contre l’excision et utilise la musique pour porter loin ses messages ; Bonsa, artiste polyglotte propose un univers musical métissé, alliance parfaite de rythmes bissa et de musique pop, enrichie d’influence soul, funk, jazz, RnB et rap ; Dicko Fils récemment nominé pour le kundé d’or 2015 proposera quelques pépites de son dernier opus Fina Tawa entièrement composé en fulfulde. Son répertoire traverse plusieurs univers : musique peule, rythmes wassoulous et influences contemporaines. Instruments modernes et traditionnels s’entremêlent et viennent taquiner le « n’goni » de Dicko ; la famille Bissongo au complet, quant à elle, offrira un set exceptionnel. L’empereur Bissongo, Bebey Prince et Mariam joueront un medley inédit aux couleurs de Tantcharwa, l’empreinte musicale du père, parfaite fusion de la musique gourmantché et du warba. Un univers sonore multicolore où la guitare électrique du fils fait la peau dure aux traditions. Aussi, la musique traditionnelle sera à l’honneur avec la troupe Mousso Dambé de Bobo-Dioulasso. Elle rassemble les plus talentueuses griottes de la place pour un concentré de mélodies puisées dans la plus pure tradition mandingue.

« Les prestations se ferons en plein air c’est pourquoi, j’invite tout le public ouagalais à effectuer le déplacement pour découvrir et redécouvrir ses artistes » a lancé Mme Leloup.
Noël Tassembedo, représentant de la commune de Ouagadougou a signifié que la mairie comme à l’accoutumée accompagne chaque année la fête de la musique à l’institut français. « Pour cette année, la mairie a délégué le plein pouvoir au centre municipal pour la promotion des arts et du spectacle. Nous n’hésiterons pas à apporter notre contribution pour que la fête soit belle. Aussi, je réitère mon invitation à la population pour le 20 juin prochain ».

Avez-vous eu récemment des nouvelles de Dicko fils ? A cette question, la directrice des lieux a laissé entendre qu’ils ont été en contact avec son producteur qui leur a dit que le coup était rude mais que Dicko fils est déterminé à être présent. « Il sera là et nous l’entendrons ». M. Tassembedo de renchérir : « je viens d’avoir Dicko fils au téléphone et il m’a dit que le moral est haut et qu’il sera présent pour faire plaisir à ses fans. Aussi, il m’a chargé de dire à la population qu’il y a du mieux ».

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
Lefaso.net