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Journée mondiale de l’environnement : Un séminaire pour la sauvegarde de la mère nature

Publié le vendredi 5 juin 2015 à 20h37min

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Journée mondiale de l’environnement : Un séminaire pour la sauvegarde de la mère nature

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, le représentant du Ministre de l’environnement et des ressources halieutiques, Issa Abdoul Jabar Maïga a procédé à l’ouverture de la journée scientifique initiée par le Centre international pour la recherche forestière et l’Université Aube nouvelle. La cérémonie qui a eu lieu ce vendredi 5 juin 2015, à Ouagadougou, se veut un espace d’échanges des connaissances et de bonnes pratiques en matière de préservation de l’environnement et du cadre de vie.

La Journée mondiale de l’environnement (JME) a été initiée par l’Organisation des Nations Unies en 1972, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence de Stockholm sur l’Environnement humain. Elle vise à rappeler les questions essentielles de la protection de l’environnement et ses conséquences sur la qualité de vie des populations et la survie de la planète. Pour la circonstance, plus de 150 spécialistes et étudiants débattrons de sujets d’actualités.

Le thème de cette année, « Sept milliards de rêves. Une seule planète. Consommons avec modération », selon le représentant du Ministre de l’environnement et des ressources halieutiques (MERH), Issa Abdoul Jabar Maïga, par ailleurs chargé de mission dudit ministère, cadre parfaitement avec les préoccupations des populations, collectivités, services techniques et des autorités.
« Le Gouvernement du Burkina Faso a mis en place des stratégies permettant de concilier la lutte contre la pauvreté et le développement économique avec la promotion des principes du développement durable. Ce cadre réglementaire a été étoffé par la divulgation de l’arrêté portant interdiction de l’importation de la vente de certains types d’emballages en matières plastiques. Toutefois, l’application effective de ces textes réglementaires est confrontée souvent à des contraintes d’ordre économique, social et culturel » dixit M. Maïga.

Le chargé de mission du MERH nourrit l’espoir que les exposés et les échanges de cette journée, permettent d’une part de sensibiliser les participants, notamment les étudiants sur les modes de consommation responsables, d’autre part, il attend qu’on lui formule des recommandations qui seront analysées par les services techniques du Ministère de l’environnement.
Ce présent séminaire, selon le président directeur fondateur (PDF) de l’université Aube nouvelle (U-AUBEN), Kini Isidore Gnatan, fait partie d’une série de rencontres scientifiques qui permettent à l’université de se positionner comme l’une des plaques tournantes des débats sur les questions environnementales au Burkina Faso, voir dans la sous- région. Pour ce faire, il permettra d’une part aux étudiants de nouer des contacts avec les cadres des institutions en charge de l’environnement et des forêts au Burkina Faso et de l’autre permettra à l’université de faire connaitre ses formations, de créer des opportunités de stages et des collaborations scientifiques dont le CIFOR et ses partenaires en est un exemple.

Profitant de la circonstance, le PDF de l’U-AUBEN a annoncé que le prochain Colloque international en évaluation environnementale aura lieu à Ouagadougou et sera co-organisé par le SIFEE, le MERH et l’université Aube nouvelle.
Selon le Panel international des ressources du PNUE, de l’argumentaire du coordonnateur régional du CIFOR en Afrique de l’ouest, Mathurin Zida, « d’ici 2050 si les modes de consommation et de production non durables persistent, nous aurons besoin de l’équivalent de trois planètes-fournissant les ressources naturelles nécessaires-pour maintenir nos modes de vie. Au Burkina Faso, la déforestation a entrainé une perte d’environ 107 626 ha de forêts par an pendant la période 1992-2002 soit un taux de 0,83% par an ». Face à ces défis, le CIFOR entend jouer sa partition à travers le projet BIODEV qui est coordonné par le World Agroforestry Center (ICRAF).
« Ce projet est mis en œuvre au Burkina et en Sierra Léone par un consortium de partenaires internationaux et nationaux et avec l’appui financier du gouvernement finlandais. Il vise à renforcer les capacités des acteurs sur les approches technologies et pratiques qui génèrent des bénéficient à la fois pour l’atténuation du changement climatique et l’adaptation des populations au changement climatique à l’échelle du paysage » a expliqué M. Zida. Et de conclure que la fonction pédagogique assignée à cette journée à l’intention des étudiants et plus généralement l’objectif de renforcement de capacités liées au thème de la Journée s’inscrivent dans les objectifs de ce projet.

Les temps forts de cette cérémonie ont été la remise symbolique des équipements de ICRAF/CIFOR au département de Sociologie de l’Université de Ouagadougou, département environnement de l’U-AUBEN et de l’INERA et la signature de convention de collaboration qui doit encadrer toutes ces actions. Cet acte est suivi d’une visite des Posters.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
Lefaso.net

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