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Societé civile : l’AJAD veut rendre l’Afrique aux Africains

Publié le mardi 2 juin 2015 à 22h51min

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Societé civile : l’AJAD veut rendre l’Afrique aux Africains

L’Action de la jeunesse africaine pour la nouvelle donne vient de faire son entrée dans l’arène des organisations de la société civile. Ses premiers responsables ont animé une conférence de presse, ce mardi 2 juin 2015 à Ouagadougou au cours de laquelle ils ont porté un regard sur la situation de l’Afrique et procédé au lancement des activités.

C’est évident. L’insurrection populaire d’octobre 2014 a favorisé ce qu’il convient d’appeler « le printemps des OSC ». Les mouvements naissent avec des objectifs quelque peu précis et les stratégies pour les atteindre sont diversifiées suivant les évènements du moment. L’Action de la jeunesse africaine pour la nouvelle donne (AJAD) qui est l’un des derniers nés, semble se lasser du retard de l’Afrique et des maux qui la minent tels que la mal gouvernance et le « diktat extérieur ». En un mot, le mouvement veut remettre « l’Afrique aux Africains » en unissant la jeunesse du continent autour d’un même idéal, celui de la vraie indépendance. C’est pour l’essentiel ce que l’on retient de la conférence de presse présidée par Simon Coulibaly ce 2 juin, date marquant le 24e anniversaire de la constitution burkinabè.

Prête à aller « jusqu’au bout… »

« L’Afrique va mal », diront certains. De grands chefs d’Etats ont tenté de la remettre sur les rails. Patrice Lumumba, le Dr Kwamé N’Krumah, Nelson Mandela ou encore Thomas Sankara sont de ceux-là qui croyaient encore à une indépendance réelle des Africains. Aujourd’hui, la jeunesse veut s’approprier l’héritage des devanciers afin de répondre à l’Histoire. Et selon Ibrahim Ada représentant des autres pays que sont, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée, l’AJAD veut donner un « nouveau souffle » à l’Afrique. Ce regain de dynamisme va consister à lutter entre autre pour que le continent aie le Droit de véto, et que les jeunes à occupent des postes de responsabilité au sein de l’Etat. Et pour y arriver, le mouvement compte aller « jusqu’au bout en utilisant tous les moyens légaux (becs, plumes, ongles, armes et carquois) qui ne sont que la force morale et spirituelle de l’homme. Cette « nouvelle donne », donc nouvelle manière de voir les choses, n’est pas un hiatus avec l’ « ancienne école », dira le point focal Seydou Kalaga.

Aucune activité à l’horizon

De la volonté et des ambitions mais pour l’heure aucune activité n’a été annoncée par l’AJAD. Cela, Simon Coulibaly l’explique par le fait que le mouvement n’a pas encore reçu son récépissé. Lorsque cette étape sera franchie, les actions se préciseront sans doute. Et « nous irons doucement mais sûrement » tient à rassurer le président de la séance. Pour lever toute équivoque sur la provenance de leur fonds, les responsables diront qu’ils travaillent sur la base des cotisations et qu’ils ne sont pas de connivence avec un quelconque parti politique. « S’il y a une proposition de financement qui n’entre pas en droite ligne avec nos idéaux, nous ne comptons pas nous compromettre », tient à clarifier Simon Coulibaly.

Bouche bée au code électoral

Cette conférence de presse a été également l’occasion d’aborder la question du code électoral et la crise que traverse le Burundi. Seul le porte-parole, Salam Sawadogo s’est prononcé sur le sujet à polémique du code. Pour lui, cette loi est « divisionniste, partiale et même dictatoriale et voter une loi pour diviser le Burkina Faso qui est déjà divisé, c’est pire que commanditer un crime ». Cette position, précise t’il n’engage que lui et non l’AJAD. Le mouvement quant à lui s’est abstenu de se livrer à des élucubrations car « nous sommes en train de naitre et nous ne voulons pas être un mort-né par des déclarations que nous ne maitrisons pas ».
Sur la crise burundaise, Simon Coulibaly et ses camarades gardent espoir qu’une solution sera trouvée très rapidement.

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 juin 2015 à 06:00, par Moktar En réponse à : Societé civile : l’AJAD veut rendre l’Afrique aux Africains

    La position de votre porte parole sur le code électorale cause déjà un grave discrédit pour vous. Ceux que vous avez cité plus haut (Lumumba, Nkruma, Sankara, Mandela,...) savent distinguer ceux qui bâillonnent leurs peuples !

  • Le 3 juin 2015 à 10:13 En réponse à : Societé civile : l’AJAD veut rendre l’Afrique aux Africains

    A l’AJAD, votre porte parole ignore les obligation de sa responsabilité. Ce n’était pas le lieu pour lui de donner son appréciation personnelle. Cela affectera à coup sûr la crédibilité de votre structure

  • Le 3 juin 2015 à 16:05, par ouedraogo Chérif En réponse à : Societé civile : l’AJAD veut rendre l’Afrique aux Africains

    Vraiment bon vent à ces jeunes panafricains qui entreprit de faire changer la gouvernance et l’ingerance de l’occident dans les affaires des africains. L’Afrique aux Africains !!

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