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Recherche scientifique : Le ministre Jean Noel Poda s’imprègne des réalités à l’Agence nationale de biosécurité et au FONRID

Publié le vendredi 22 mai 2015 à 05h29min

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Recherche scientifique : Le ministre Jean Noel Poda s’imprègne des réalités à l’Agence nationale de biosécurité et au FONRID

Le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, Jean Noel Poda, touche du doigt les réalités des structures rattachées à son département. Ce 21 mai 2015, il a visité successivement l’Agence nationale de biosécurité (ANB) et le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID). Dans ces deux structures, il a pu s’imprégner de façon spécifique des problèmes qu’elles vivent, mais aussi discuter des perspectives pour faire face aux différents défis.

Dès 8h, le ministre Poda était à l’Agence nationale de biosécurité (ANB). « Il était important pour le ministre qui héberge cette structure importante, d’encourager le personnel, voir les activités qu’il mène et leur donner une nouvelle vision dans le cadre de la transition », a lancé d’entrée Jean Noel Poda. Ce, à un moment où les débats se mènent sur les organismes génétiquement modifiés et la biotechnologie. Il est d’ailleurs prévu une marche contre Monsanto le 23 mai prochain.
L’ANB est la structure de régulation des organismes génétiquement modifiés au niveau du Burkina. Aucun OGM ne doit, en principe, se retrouver sur le territoire national sans une autorisation préalable de l’ANB, une autorisation conditionnée par une évaluation des risques liés à l’utilisation de ces OGM. Qu’il s’agisse de l’importation, la mise sur le marché, ou même les études concernant un organisme génétiquement modifié…
Mieux, « lorsque l’agence va donner une autorisation, elle aura la charge d’aller contrôler les conditionnalités qui accompagnent cette autorisation et elle devra inspecter toutes les structures qui vont contenir les OGM pour s’assurer que ce produit soit utilisé en toute sécurité », a rappelé Pr Chantal Zoungrana/Kaboré, la directrice générale de l’Agence nationale de biosécurité. Après la présentation de sa structure, elle évoqué les difficultés rencontrées. Il s’agit, entre autres, de l’insuffisance du personnel, de l’absence de statut pour l’ANB, le besoin de renforcement des compétences du personnel, l’opérationnalisation du laboratoire de biosécurité…
En attendant des solutions (des esquisses ont été évoquées) à ces préoccupations, la directrice et le personnel de l’ANB se réjouissent de cette visite. « Cette visite nous honore. Avec le ministre et ses proches collaborateurs, il était question d’échanger de façon purement spécifique des problèmes que l’agence peut vivre, des solutions envisageables. En parler, c’est déjà enclencher le solutionnement de ces problèmes », estime la directrice général de l’Agence nationale de biosécurité.

Le FONRID : Pour financer de la recherche

Après l’agence nationale de biosécurité, le ministre Poda et ses proches collaborateurs ont mis le cap sur le Fonds national de recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID), sise au quartier 1200 logements. Ce fonds permet de financer des activités de recherche-développement des structures de recherche et des instituts universitaires publics comme privés. « La recherche est le fondement de tout développement et pour la levée de fonds, il faut que la recherche puisse être largement soutenue. Nous sommes là pour donner un coup de pouce à la direction et au personnel dans cette nouvelle vision de mobilisation de ressources au-delà des fonds de l’Etat », explique le visiteur du jour.
Cette visite est une première. Et, les responsables du FONRID se sont dits heureux de recevoir le ministre et toute sa délégation venus toucher du doigt les réalités du fonds. « Nous avons échangé sur nos activités, les réalisations du Fonds à ce jour et les perspectives qui se dessinent au regard des difficultés que nous rencontrons. Egalement, les défis qui sont posés. Nous avons échangé sur ce qui peut être fait à moyen et long terme pour que ces objectifs soient atteints », soutient Dr Hamidou Tamboura, le directeur général du FONRID.


32 projets en cours d’exécution

Créé en 2011, le FONRID a pour objectif principal d’offrir un cadre sécurisé de financement des activités de recherche et d’innovation sur l’ensemble du territoire national afin que les résultats produits soient réellement vecteurs de bien-être pour les populations et générateurs de richesses et de prospérité pour l’ensemble de la nation. 13 agents dont six cadres supérieurs, quatre cadres moyens y travaillent actuellement. C’est dire qu’il y a une insuffisance de personnel là aussi.
Depuis 2012, le FONRID a lancé sur ses propres ressources trois appels à projets et a reçu 173 propositions en compétition. Sur l’ensemble des appels et à l’issu des sélections, au total 17 projets ont été retenus et sont en cours d’exécution. Aussi, a-t-il financé 15 projets commissionnés qui sont en cours d’exécution. Ce qui porte à 32 le nombre de projets en cours d’exécution au niveau de ce fonds. Ces différents projets embrassent les domaines de la santé humaine, la santé animale, l’agriculture et les ressources naturelles, l’énergie, l’aquaculture, l’éducation, les équipements agricoles, la nutrition…

Peuvent bénéficier du FONRID : des équipes de chercheurs et/ou enseignants-chercheurs, équipes d’inventeurs et d’innovateurs, centres et instituts de recherche, entreprises publiques ou privées, groupements d’artisans innovateurs, laboratoires publics et privés de recherches, universités publiques et privées.
Ces deux structures visitées relèvent certes du seul ministère de la recherche scientifique et de l’innovation, mais leur compétence va au-delà de ce seul département ministériel.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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