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Cadre national de concertation des acteurs de la microfinance : Pour un financement « gagnant-gagnant » du secteur agricole

Publié le jeudi 21 mai 2015 à 18h39min

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Cadre national de concertation des acteurs de la microfinance : Pour un financement « gagnant-gagnant » du secteur agricole

« Le financement du secteur agricole au Burkina Faso : quelles contribution des systèmes financiers décentralisés ? ». C’est sous ce thème que se tient, le 21 mai à Ouagadougou, la 7e édition du Cadre national de concertation des acteurs de la microfinance. Et c’est le Ministre de l’économie et des finances qui a procédé au lancement de cette tribune d’échanges et de concertations en présence de plusieurs intervenants du monde agricole et professionnels de la microfinance.

Le secteur agricole contribue à 40% au produit intérieur brut du Burkina Faso. Malgré cette importance, l’offre des services financiers demeure insuffisante voire limitée pour les agriculteurs. Ceux-là préférant plutôt répondre aux besoins des activités telles que le commerce et l’artisanat. La rentabilité de l’agriculture jugée trop aléatoire et bien d’autres facteurs pourraient expliquer cette « réticence » de la microfinance à desservir les zones rurales. C’est face à la situation, que ce 7e Cadre national de concertation des acteurs de la microfinance (CNCAM) a décidé de se pencher sur le financement du secteur agricole, afin d’en analyser les goulots d’étranglement pour y apporter des solutions idoines dans l’intérêt de tous.

Contraintes de financement

Quand il s’agit de financement, les difficultés de posent toujours. Dans le cas du secteur agricole, les contraintes sont réparties et chez les producteurs et chez les systèmes financiers décentralisés (SFD). Chez les premiers, il s’agit des problèmes liés à l’obtention de garanties matérielles, aux taux d’intérêts élevés, les charges élevées - frais de dossier et TVA - liées aux crédits élevés. Chez les seconds, il y a l’archaïsme des techniques agricoles des paysans, le caractère aléatoire et imprévisible de la rentabilité des productions agricoles et bien d’autres. Au cours de la présente édition, deux sous thèmes feront l’objet des discussions axées d’une part sur la contribution des SFD pour le financement de l’agriculture et d’autre part sur les pistes de solutions pour pallier les problèmes liés à la faible implication de ces systèmes financiers décentralisés.

La microfinance est un secteur cher au Gouvernement de transition et le Secrétaire permanent pour la promotion de la microfinance, Karfa Fayama, rappelle quelques efforts consenties par les autorités pour apporter un coup de puisse au secteur. Il s’agit entre autres de l’allocation, pour 2015, d’un milliard de francs CFA pour la mise en œuvre d’un plan d’actions de la stratégie nationale de microfinance ; de l’inscription dans la loi de finances d’une exonération fiscale des matériels informatiques et de logiciels de gestion au profit des SFD. Il y a également le lancement futur d’un programme d’appui au financement adapté à l’agriculture familiale dénommé « AgriFinance ». Tout en remerciant les partenaires techniques et financiers pour leur soutien indéfectible, Jean Gustave Sanon, Ministre de l’économie et des finances, a rassuré les participants de l’intérêt particulier que le gouvernement accordera aux conclusions de cette 7e édition. Et son département, selon lui, ne ménagera aucun effort pour accompagner les acteurs.

En attendant la clôture des travaux, faisons remarquer que le secteur agricole a besoin de se mettre à l’école du professionnalisme. De même, l’Etat devra créer les conditions adéquates pour la création d’un environnement favorable au développement des entreprises agricoles, et les partenaires doivent travailler de concert avec les structures étatiques pour limiter les inégalités régionales en matière d’intervention

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 juin 2015 à 23:34, par PRODUCTEUR En réponse à : Cadre national de concertation des acteurs de la microfinance : Pour un financement « gagnant-gagnant » du secteur agricole

    Mes chers frères, nous proposons qu’on accompagne ceux qui sont déjà sur le terrain. De grands projets et programmes sans résultats. Pour bien aider les promoteurs, on n’a pas besoin de grandes messes comme celle ci.
    EN TOUT CAS C’EST UN CRI DE COEUR D’UN PROMOTEUR QUI SOUHAITE ETRE ACCOMPAGNE CAR IL NE CONNAIT PERSONNE ET LES BANQUES SONT TRES RIGIDES. Ne répéter plus les genres SOFOGIB qui ne font que bouffer l’argent des gens. AFFAIRISME.....

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