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Suspension des émissions interactives : Les Organisations professionnelles sortent encore de leur silence

Publié le jeudi 21 mai 2015 à 07h30min

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Considérant le caractère inique et impopulaire de la mesure de suspension des émissions d’expression directe par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) pour une durée de 3 mois à partir du 7 mai 2015 ;

Considérant la déclaration des organisations professionnelles des médias du 11 mai 2015 dans laquelle elles exigeaient la levée pure et simple de la mesure avant toute concertation ;
Considérant la rencontre du 15 mai 2015 entre les organisations professionnelles des médias et une équipe du CSC, rencontre au cours de laquelle les organisations professionnelles des médias ont réaffirmé avec force la nécessité de lever la mesure de suspension ;
Considérant que lors de cette même rencontre, la délégation du CSC avait déclaré avoir noté la levée de la suspension comme préalable des organisations professionnelles des médias à toute discussion ;
Considérant le communiqué mensonger du CSC, en date du 16 mai 2015, faisant croire que les organisations professionnelles des médias ont reconnu que « les émissions d’expression directe telles que conduites en ce moment posent problème » et qu’au cours des échanges « il s’est dégagé l’impérieuse nécessité de mettre un accent sur la formation, l’éducation aux médias, l’application des sanctions telles que prévues par la loi… ».
Nous, organisations professionnelles des médias :
-  dénonçons la désinformation et la tentative de division du CSC à travers son communiqué du 16 mai 2015 ;
-  réitérons notre appel au CSC à lever dans les soixante-douze heures qui suivent cette mesure liberticide de suspension des émissions d’expression directe ;
-  lançons un appel à tous les journalistes et professionnels des médias à se mobiliser pour faire échec à cette forfaiture ;
-  invitons les défenseurs de la liberté de presse, les démocrates, militants des droits humains et sympathisants et l’ensemble du peuple burkinabè à soutenir la lutte des hommes de médias pour le rétablissement des émissions d’expression directe.

Ouagadougou, le 20 mai 2015.

Ont signé :
-  Pour le Comité de pilotage du Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ), le président Justin COULIBALY ;
-  Pour L’Observatoire burkinabé des médias, (OBM), le président Jean-Baptiste ILBOUDO ;
-  Pour l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA), le président Charlemagne ABISSY ;
-  Pour l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) Guézouma SANOGO ;
-  Pour le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC), Siriki DRAME ;
-  Pour la Société des Editeurs de Presse privée (SEP), Lookman SAWADOGO ;
-  Pour l’Association des Télévisions Privées du Burkina (ATPB), Rémis DANDJINOU ;
-  Pour Reporter du Faso, Abdoulaye TAO ;
-  Pour l’Association des Médias Communautaires (AMC), André Eugène ILBOUDO ;
-  Pour l’Association des Editeurs de Journaux et de Presse en Langue Nationale (AEJPLN), Evariste ZONGO ;
-  Pour l’Association des Retraités de la Communication et de l’Information (ARCI), Paul Ismaël OUEDRAOGO ;
-  Pour l’Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP-Burkina), Alexandre Le Grand ROUAMBA ;
-  Pour l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC), Bénédicte SAWADOGO ;

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Vos commentaires

  • Le 21 mai 2015 à 11:53 En réponse à : Suspension des émissions interactives : Les Organisations professionnelles sortent encore de leur silence

    Bonjour

    Cette décision du CSC n’est rien d’autre qu’une forme de privation des libertés de la presse, surtout privée. Si la presse privée s’offusque de ce communiqué, c’est qu’il y a certainement un mensonge quelque part. Ces émissions ont permis de changer quelque dans notre société que nous voulons nouvelle. Un pouvoir ou un gouvernement malin devrait avoir l’intelligence de s’appuyer sur ces émissions pour améliorer sa gouvernance. Mais faire taire ces émissions parce que nos gouvernants veulent continuer à mal gouverner, je dis tout simplement que c’est pas malin et je vous assure que le prochain régime, à moins de gouverner par la dictature comme Blaise, vivra un véritable enfer. Cela est d’autant plus vrai que la transition n’a pas réussi à rassurer le peuple d’un lendemain mieux qu’aujourd’hui. Je crois alors que CSC FERAIT mieux de faire de vraies concertations avec les médias privés au lieu de se cacher derrière leur propre opinion pour prendre des décisions de ce genre. Aujourd’hui le peuple regarde la transition danser tout son "Warba, binon, etc" et libérer les lieux et voir ce que nous réserve le prochain régime. Les dates des 30 et 31 octobre 2014 sont là pour nous rappeler que nos autorités ne doivent plus refuser de voir, de comprendre et surtout d’entendre. De plus je suis certain que le CSC n’a pas essayer de mesurer l’impact de ces émissions sur la réussite des élections présidentielles si on considère seulement leur aspect dénonciateur. Réfléchissez.

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