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CEDEAO : Macky Sall prend les rênes de la conférence des chefs d’Etat

Publié le mercredi 20 mai 2015 à 11h27min

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CEDEAO : Macky Sall prend les rênes de la conférence des chefs d’Etat

Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a été désigné par ses pairs ouest-africains comme nouveau président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO en remplacement de son homologue ghanéen, John Dramani Mahama, qui vient de passer quatorze mois à la tête de l’organisation.

Le cérémonial de transmission de commandement entre les deux chefs d’Etat s’est déroulé ce mardi 19 mai 2015 à Accra, au Ghana, lors de la cérémonie de clôture de la 47ème session ordinaire de la CEDEAO, qui s’était ouverte dans la matinée en présence de 10 chefs d’Etat sur les quinze que compte la Communauté.

John Dramani Mahama a remercié ses pairs pour la confiance et le soutien qu’il a bénéficiés d’eux tout au long de son mandat et félicité le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, pour le choix porté sur sa personne avant de lui souhaiter un fructueux mandat de président en exercice.

Quant au nouveau président en exercice de la CEDEAO, il s’est félicité du choix opéré par ses homologues, se disant conscient de la tâche et de la responsabilité qu’induisent ses nouvelles fonctions qu’il compte d’ailleurs mener à bien grâce au soutien du président de la Commission, Kadré Désiré Ouédraogo, dont il a salué au passage l’engagement, les compétences et la disponibilité.

Macky Sall a loué les qualités de son prédécesseur et qui ont permis à la sous-région d’enregistrer des succès indéniables tels que la mise en œuvre du Tarif extérieur commun (TEC), la lutte contre l’épidémie à virus Ebola et le terrorisme, la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, ainsi que la tenue récente d’élections présidentielles paisibles et équitables au Nigéria et au Togo.

Le chef de l’Etat sénégalais a dévoilé les grandes lignes de son mandat que sont la paix et la sécurité régionales, notamment au Mali, la lutte contre le terrorisme et toutes les formes d’extrémisme, particulièrement au Nigeria et au Niger, la lutte inachevée contre l’épidémie à virus Ebola, l’accompagnement du processus électoral dans les Etats et la mise en œuvre de projets communautaires. Il a enfin sollicité le soutien et les conseils de ses pairs pour la réussite de sa mission.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont, dans une motion lue en leur nom par la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, Hanna Tetteh, rendu un vibrant hommage au président nigérian sortant, Goodluck Ebele Jonathan, pour l’engagement dont il a fait montre tout au long de son mandat pour mener les réformes et assurer le développement de son pays.

Les dirigeants ouest-africains lui ont particulièrement exprimé leur reconnaissance pour sa contribution significative à l’approfondissement du processus d’intégration régionale et sa gestion des crises malienne et bissau-guinéenne.

Les autres décisions de ce 47ème sommet portent, entre autres, sur l’annulation de la dette de 200 millions de dollars de la Guinée relative au prêt accordé à cet Etat pour appuyer son secteur énergétique, la création du Centre régional de contrôle et de surveillance des maladies, le respect scrupuleux du calendrier électoral arrêté pour la tenue de l’élection présidentielle le 11 octobre 2015 au Burkina Faso.

Selon le communiqué final lu par le président de la Commission, Kadré Désiré Ouédraogo, les dirigeants ouest-africains ont également approuvé la prorogation, du 1er juillet au 31 décembre 2015, du mandat de la Mission de la CEDEAO en Guinée- Bissau (Ecomib) assorti d’un processus de retrait graduel.

Ils ont en outre décidé de célébrer le 40ème anniversaire de la CEDEAO à travers des festivités spécialement dédiées pour l’occasion et qui se dérouleront à Abuja, au Nigéria, à une date qui sera communiquée ultérieurement.

La Conférence a par ailleurs invité les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait, à prendre les mesures idoines pour mettre en œuvre le TEC avant la fin de l’année 2015, et exhorté ceux qui n’ont pas encore signé l’Accord de partenariat économique (APE) à le faire dans les meilleurs délais, afin d’ouvrir la voie à sa mise en œuvre.

Dans le souci de finaliser le processus des réformes institutionnelles et d’anticiper sur la fin des mandats des fonctionnaires statutaires venant à expiration, le sommet a approuvé la mise en place d’un comité ad hoc ministériel composé du Cabo Verde, du Ghana, de la Guinée, du Nigeria et du Sénégal. Ce comité a pour mission d’examiner attentivement ces différentes questions et de faire des propositions à la Conférence au cours d’une de ses prochaines sessions extraordinaires.

A noter que la prochaine session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se tiendra à une date et lieu qui seront fixés après consultations.

Direction de la Communication de la CEDEAO

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Vos commentaires

  • Le 20 mai 2015 à 11:51, par Megd’ En réponse à : CEDEAO : Macky Sall prend les rênes de la conférence des chefs d’Etat

    Newton Ahmed Barry qui est apparemment dans le secret des Dieux, nous informe sur sa page Facebook que la CEDEAO a sommé le Burkina de revenir sur sa loi électorale et demanderait le report des élections.

    Je ne sais pas d’où il tient ses infos car avec NAB, c’est jamais clair, mais si c’est le cas, cela sera un précédent pour la CEDEAO. Une loi, c’est une loi et pourquoi en son temps, la CEDEAO n’avait pas mis en garde Compaoré ?

    Quittez la bas ouais

  • Le 20 mai 2015 à 13:19, par massambo Tiuna En réponse à : CEDEAO : Macky Sall prend les rênes de la conférence des chefs d’Etat

    Et c’est tout de même dommage que les haut fonctionnaires de la CEDEAO ne donnent pas l’exemple en voulant prolonger leur mandat à la tête de l’organisation. Les raisons évoquées sont les mêmes que les chefs d’Etats qu’ils condamnent pour prolongation des mandats pour finir les chantiers.

  • Le 21 mai 2015 à 15:53, par Moi Le Patriote Parfait En réponse à : CEDEAO : Macky Sall prend les rênes de la conférence des chefs d’Etat

    Les propos de ADO à sa descente d’avion au retour du sommet des chefs d’Etat de la CEDAO est une preuve que les intérêts des chefs d’Etats diffèrent de ceux de leurs citoyens. Sinon comment comprendre que le parlement de la CEDEAO ait approuvé à l’unanimité le rapport pays du Burkina et adopté le code électoral après moult questions pour éclairer les parlementaires que les chefs d’Etats du même organe la CEDEAO reviennent jouer à la pression au profit d’un groupe d’individus ?. Les parlementaires sont plus proches des réalités du peuple Burkinabè leur décision s’ajoute à celle de la vraie communauté internationale pour nous accompagner. L’avis du Parlement de la CEDEAO est propre et bonne à prendre. Que les marchands d’illusions et de crises nous laissent gérer tranquillement notre transition et parachever notre combat des 30 et 31 octobre 2014. Cette ingérence de la CEDEAO alors même que la France , l’UE et les USA ont décidé d’accompagner le pays des hommes intègres, s’appelle ingérence partisane qui ne sert que le syndicat des chefs d’Etats de la CEDEAO qui privilégie les hommes forts par rapports aux institutions fortes. Les élections auront bel et bien lieu le 11 octobre 2015 comme la transition et le peuple Burkinabè le prévoit.

  • Le 21 mai 2015 à 16:05 En réponse à : CEDEAO : Macky Sall prend les rênes de la conférence des chefs d’Etat

    En fait NAB n’invente rien. Ce sont les conclusions du conclave des chefs d’etat. Alassane Ouattara est revenu sur ce point a la RTI et a rappele que l’exclusion serait inacceptable. Il a aussi rappele que les elections devaient se tenir en 2015 comme souhaite par les burkinabe. Je crois que la CEDAO s’appuie sur des principes. Voyez au Niger apres le renversement de Tandja il n’y a pas eu d’exclusion. Un de ses bras droits est meme VP de l’AN du Niger et je crois que c’est grace a son parti que le president actuel est en place. Moi je crois que le tort des burkinabe c’est d’oublier qu’en politique il faut songer au long terme au lieu de miser sur la haine et l’exclusion. Vous remarquerez que les plus zeles dans cet exercice perilleux ce sont les proches de Compaore il n’y a pas encore longtemps comme Simon, Salif et Ablasse Ouedraogo. pendant ce temps la jeunesse consciente les met dans le meme sac car ils sont responsables des 27 ans du Blaiso.

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