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Eglise catholique : Le Centre de Formation des Catéchistes de Doosê clôt les festivités de ses 50 ans

Publié le mardi 19 mai 2015 à 00h15min

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Eglise catholique : Le Centre de Formation des Catéchistes de Doosê clôt les festivités de ses 50 ans

Ouverte il y a un an, la célébration du jubilé des 100 ans d’existence et des 50 ans de l’implantation du Centre de Formation des Catéchistes de Doosê, a fermé ses portes le samedi 16 mai 2014. Au cours d’une messe d’action de grâce à laquelle ont pris part, bien des fidèles de l’archidiocèse de Ouagadougou, du diocèse de Manga ainsi que des délégations d’autres maisons de formations sœurs, les catéchistes de cette maison centenaire, ont célébré le don de soi pour l’évangélisation.

Devoir de mémoire oblige. Pour marquer la reconnaissance de l’Eglise Famille de Dieu à Ouagadougou en particulier et de celle de toute la nation, une journée de décoration a été célébrée le vendredi 15 mai. Le cardinal Philippe qui assistait à ces cérémonies de décoration, a tenu à honorer la mémoire de « ces fantassins de la mission d’évangélisation » rappelés à Dieu ou vivant encore sur terre, « pour leur bravoure et l’intensité de leur engagement pour la cause de l’évangile ». Ce jubilé est donc selon le Père de la famille diocésaine, « une occasion pour évoquer la mémoire des anciens qui se sont illustrés par leur foi, leur abnégation au travail », parce qu’ils sont « des modèles et des guides éclairés, des martyrs mêmes, qui ont bravé souvent l’adversité des milieux traditionnels pour transmettre le Christ ». Des récits épiques à ce propos sont légions et sont connus dans tous les diocèses du Burkina. Ils sont nombreux alors, les catéchistes qui ont reçu cette distinction sur la base de choix consensuels faits par eux-mêmes. Le cardinal Philippe OUEDRAOGO qui assurait la présidence de l’eucharistie du jubilé, s’est montré reconnaissant envers les missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) qui ont eu la merveilleuse idée de donner à l’Eglise d’ici, ces pionniers de l’évangélisation au Burkina Faso.

Les acquis engrangés par cette maison de formation sont énormes et les perspectives tout aussi nombreuses. A la suite de l’appel de l’église universelle à créer des écoles de formation
afin que les catéchistes soient dûment préparés, se pose à présent la question non moins importante de « quelle formation donnée aux catéchistes de notre temps ». Le cardinal dans son homélie en effet, s’adressant à toute l’assemblée en appelle à la réflexion sur « le profil humain, intellectuel et spirituel qu’il faut pour l’homme ou la femme qui se donne comme catéchiste, dans ce monde en pleine mutation ». C’est pourquoi, il invite tous les catéchistes sur le terrain ou encore en formation, « à prendre à cœur leur formation ». Selon le Cardinal Philippe, « s’il se pose moins de difficulté pour la formation dans son volet biblique et spirituel, il n’en est pas de même pour la formation aux métiers qui constitue aujourd’hui encore un grand défis ». Etant donné que les catéchistes en effet ne sont pas salariés, il leur faut nécessairement, une formation professionnelle et adaptée qui leur permette de se prendre en charge. Le cardinal en appelle alors au grand sens de toute la famille ecclésiale diocésaine, pour relever les défis de la formation des catéchistes, ainsi que celui de leur accompagnement par la suite, lorsqu’ils se retrouvent sur le terrain. Peut-on jamais espérer continuer pour longtemps encore, de compter sur l’apport de financement extérieur pour la formation des pensionnaires du CFC de Donsê dont le budget de fonctionnement annuel dépend à 80% de l’extérieur ? La question de l’auto prise en charge se pose dans tous les compartiments de l’Eglise Famille de Dieu à Ouagadougou. Ce jubilé est à saisir donc comme une opportunité pour découvrir la beauté et l’importance de la vocation de catéchiste. En initiant de le célébrer, les responsables de la maison escomptent bien voir chaque catéchiste, s’inscrire résolument au renouvellement et à une vie qui bannit l’affadissement, et qui donne goût aux jeunes de s’engager à leur suite. La vie de catéchiste n’est ni plus ni moins, une expérience de vie à communiquer en permanence, en lien avec la parole de Dieu et la vie de l’Eglise. Pour que leur ministère soit fécond, les catéchistes doivent sur les conseils du cardinal Philippe, s’astreindre à deux attitudes : cultiver la passion pour Dieu et la passion pour l’homme, qui a besoin auprès d’eux, d’accueil, d’attention, d’écoute, de compassion et d’amour. En portant le souci constant de la croissance dans la foi de leurs frères et sœurs, les catéchèses se révèleront comme des repères sûrs pour la foi et la morale, dans ce monde où ils sont engagés. C’est tout le sens qu’a voulu donner la réception de la bible et du bréviaire par les 25 jeunes catéchistes qui ont été institués au cours de la messe.

Pour mémoire, le Centre de Formation des catéchistes de Donsê a vu ses premiers jours en 1914, et s’établissait à la cathédrale de l’immaculée conception de Ouagadougou. C’est en 1925 qu’il a été transféré à Pabré d’où il migra pour Guilongou en 1930, avant de s’installer depuis 50 ans à Donsê. La formation des catéchistes à Donsê dure quatre ans et depuis quelques temps maintenant, les élèves catéchistes ne viennent plus que des diocèses de Ouagadougou et de Manga, d’autres écoles semblables existant dans les autres diocèses. Mgr Gabriel SAYAOGO évêque de Manga à la fin de la messe a au nom de la conférence épiscopale du Burkina Niger félicité tous les acteurs qui font le renom de la vieille centenaire.

Abbé Joseph KINDA
www.egliseduburkina.org

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Vos commentaires

  • Le 19 mai 2015 à 13:17, par Pierre GUIGUEMDE En réponse à : Eglise catholique : Le Centre de Formation des Catéchistes de Doosê clôt les festivités de ses 50 ans

    Je remercie l’Eglise Famille du Burkina pour la relation de ce message. Il m’a rappelé le souvenir de mon père qui a fait partie des premiers catéchistes à Pabré en 1925, avec Emile DAMIBA, Joseph KATANGA. Son nom est Thomas GUIGUEMDE et il est décédé en 1934, victime de sa foi et de sa résistance aux autorités coutumières qui l’auraient empoisonné à la suite d’un défi pour la protection d’une jeune fille donnée en mariage à un chef de canton déjà polygame.
    Les archives de l’Ecole des Catéchistes peuvent-elles me donner de plus amples informations sur son cas. J’avais 4 ans à sa mort et je ne l’ai pratiquement pas connu. Merci pour tous renseignements qui pourraient éclairer ma lanterne.

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