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Lutte contre le trafic illicite des biens culturels : Des pays de la sous-région mutualisent leurs efforts

Publié le mardi 19 mai 2015 à 00h05min

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Lutte contre le trafic illicite des biens culturels : Des pays de la sous-région mutualisent leurs efforts

Chaque 18 mai, le monde entier célèbre la journée internationale des musées. Cette année, Ouagadougou est le point de convergence des professionnels de musées et du patrimoine de la sous-région, des autorités coutumières, administratives et politiques pour un séminaire sous régional d’appropriation des outils de lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Afrique de l’ouest. Les participants de six pays se retrouvent pour mutualiser leurs forces dans cette lutte. L’ouverture des travaux a eu lieu ce 18 mai aux archives nationales à Ouagadougou.

Foi du secrétaire général du ministère de la culture et du tourisme du Burkina, le trafic illicite des biens culturels occupe le troisième rang mondial des activités criminelles mondiales. Ce, après le trafic des stupéfiants et des armes. En Afrique subsaharienne, le phénomène est plus important au regard des conflits armés qui émaillent nombre de pays et face aux offres « alléchantes » du marché de l’art.
« Il est n’est plus possible de penser le trafic illicite comme un phénomène localisé, sporadique et conjoncturel ; c’est un phénomène mondialisé et une lutte efficace et effective contre ce trafic ne peut qu’être internationale », a dit Désiré Ouédraogo pour justifier la tenue du séminaire de 48 h qui regroupe le Bénin, la Cote d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Togo et le Burkina Faso.

Le trafic de ces biens affaiblit les sociétés sur le très long terme en brisant les identités, les repères collectifs, l’histoire des peuples et de l’humanité, a ajouté pour sa part, le président du comité national de ICOM-Burkina, Alassane Wango.

Organisé avec l’appui du Conseil international des musées (ICOM), la soixantaine de participants, vont partager leurs expériences en matière de lutte contre ce trafic que le secrétaire général du ministère de la culture et du tourisme a qualifié de crime. Il a dit espérer qu’à l’issue du séminaire, des propositions suffisamment « pertinentes et audacieuses » seront faites aux Etats.
Le séminaire sous régional est le fruit d’un projet conjoint des comités nationaux du Burkina, de la Côte d’Ivoire et du Niger et s’inscrit dans les missions du Conseil international des musées qui sont de garantir la préservation, la conservation et la transmission des biens culturels dans le monde. Le projet sera donc une occasion pour mieux faire connaitre les outils dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels par les participants, afin d’impliquer les comités nationaux de l’ICOM et les communautés locales dans la lutte contre ce trafic.
« Musées pour une sociétés durable »
C’est sous ce thème que la journée mondiale des musées est célébrée cette année. Un thème qui de l’avis du secrétaire général du ministère de la culture et du tourisme est pertinent dans la mesure où le musée est cet espace public qui conserve l’essentiel de la mémoire collective d’une population. Ce sont des lieux de formation, d’éducation de la population et qui permettent à la jeunesse de mieux se repérer et s’enraciner.

Pour Désiré Ouédraogo, le thème rappelle surtout que « notre pays a besoin de continuer le travail de collecte et de conservation des objets témoins de son passé. Nous conservons les biens culturels dans des conditions de sécurité maximale. Un musée est censé être comme une banque pour les objets culturels, ils sont sauvegardés pour la communauté, surtout pour les générations futures. Le thème nous rappelle la nécessité de travailler pour une gestion durable de nos collections », a-t-il conclu.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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