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Projet WASH à Youga : la Croix-Rouge renforce les compétences des acteurs

Publié le mardi 12 mai 2015 à 01h48min

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Projet WASH à Youga : la Croix-Rouge renforce les compétences des acteurs

Près de quatre mois après le lancement de la phase 1 du projet « Eau, Hygiène et Santé Communautaire » (EHSC) dans l’aire sanitaire de Youga, la Croix-Rouge burkinabè et celle monégasque ont initié du 26 au 30 mars 2015 un séminaire de formation afin de renforcer les compétences des membres de l’équipe projet. Etaient également de la partie, les volontaires du comité provincial de la Croix-Rouge de Zabré et ceux communautaires, le point focal WASH de ladite commune et une représentante de la Coordination des femmes.

En dépit des efforts consentis par les différents acteurs pour l’accès des populations à l’eau potable et aux services d’assainissement adéquats, les maladies hydriques persistent dans les pays africains en particulier ceux du sahel. Fidèle à l’une de ses missions qui est d’améliorer les conditions de vies des plus vulnérables, la Croix-Rouge burkinabè a initié bon nombre de projets dans divers domaines parmi lesquels le WASH « Eau, Hygiène et Santé Communautaire ». Lancé le 9 décembre 2014 dans l’aire sanitaire de Youga, ce projet viendra au secours de 714 ménages dans les 7 villages concernés d’ici à 2017. Ceci, grâce à la collaboration de la Croix-Rouge de Monaco et à l’appui financier de la societé minière Endeavour qui a injecté environ 165 millions de F CFA. Cependant, la réussite du WASH ne saurait se faire sans le renforcement des capacités des acteurs à la base. C’est dans ce cadre que durant 5 jours, 21 acteurs ont pris part à un séminaire de formation sous la houlette de trois encadreurs. Il s’agit de Sévérin Wangré Chef du projet WASH, de Mme Annabelle Palenfo, représentante de la Direction Régionale de l’Eau et de Noël Yaméogo. Retour sur la substance de ce séminaire.

Pertinence des modules abordés

Répartis en trois groupes le premier jour, les participants ont eu droit à trois modules dont deux ont été présentés par Sévérin Wangré, et l’autre par Mme Annabelle Palenfo. Le module « introductif » a consisté à une définition de concepts clés tels que « Hygiène, santé, chlore, assainissement, eau potable, latrine, diarrhée… ». Ceci étant fait, M. Wangré a abordé plus tard les sources de pollution de « l’or bleu » et les sources d’eau potable. De même un zoom a été fait sur les techniques de traitement de l’eau à domicile et les bonnes règles de l’hygiène de l’eau. Quant à Mme Palenfo, elle a présenté le Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement (PN AEPA). De son exposé, l’on retiendra que le programme a permis à la région du Centre-est d’atteindre un taux d’accès en eau potable de 72% en 2014 alors que celui-ci n’était que de 50,6% en 2005.

Au 2e jour de la formation, les participants ont eu droit à quatre modules qui ont porté sur l’hygiène alimentaire, l’hygiène corporelle et vestimentaire, les maladies liées à l’eau et l’hygiène et enfin le lavage des mains dont une démonstration a été faite sur place. L’homme est le principal agent-pollueur de l’environnement et cela a un effet « boomerang » car il reçoit en retour de son cadre de vie toutes sortes de maladies.
72 heures après le lancement du séminaire, l’on est enfin dans la phase pratique où les compétences théoriques sont renforcées par des exercices et des activités extra-muros. A travers une simulation de sensibilisation, des groupes de fortune constitués ont fait la promotion de l’hygiène, un travail qui a été plus tard sanctionné par le seul formateur du jour, Sévérin Wangré. Une sortie terrain a également permis aux participants d’apprécier l’hygiène autour d’un forage, d’une latrine et dans un ménage. A l’issue, de cette activité, place aux définitions conceptuelles telles que l’hygiène du milieu, les problématiques liées à cette hygiène et le péril fécal.

Au 4e jour, l’honneur est revenu à M. Yaméogo de parler de Communication pour le changement de comportement, lequel comporte des étapes à savoir la connaissance, l’approbation, l’intention, l’application et la recommandation. Les attitudes que doit observer un animateur pendant et après une causerie ont été également inculquées aux participants. Pour le second module, Mme Palenfo a présenté la méthode participative dénommée SARAR ainsi que ces 5 outils. Mais au préalable, les notions telles que le genre, l’andragogie, le marketing et le développement social ont été passées en revue.

Enfin le 5e jour a été consacré toujours aux méthodes participatives. Cette fois-ci, c’est le PHAST et l’ATPC qui ont fait l’objet d’une communication. Le premier est une adaptation de la méthodologie SARAR aux problèmes de l’eau, de l’assainissement et surtout aux comportements en matière d’hygiène, tandis que le second est une approche participative qui met l’accent sur l’engagement de la communauté à adopter un changement de comportement durable en matière d’hygiène et d’assainissement. Concernant le dernier module de ce séminaire, il a consisté à un exercice de chloration d’un puits.

Satisfaction au rendez-vous

A en croire la bonne ambiance qui régnait dans la salle à la clôture de la formation, l’on pouvait conclure qu’elle a été appréciée à sa juste valeur. Rappelons que pendant le séminaire, une évaluation était faite à la fin de chaque journée et l’on procédait toujours à la lecture et à l’amendement du rapport du jour précédent. En guise de recommandations, ils ont souhaité que le nombre de jours soit revu à la hausse pour les prochaines formations. En attendant, les participants ont à leur tour formé les 7 Comités Féminins d’hygiène et d’Assainissement Communautaire (CFHAC) composés de 70 membres ainsi que 21 enseignants du primaire et du CEG.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net
Photos : Croix-Rouge burkinabè

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