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5ème édition du Festival des Arts et culture du Nayala : Eloi Zerbo, le roi de l’arène

Publié le jeudi 7 mai 2015 à 01h00min

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5ème édition du Festival des Arts et culture du Nayala : Eloi Zerbo, le roi de l’arène

Toma, chef-lieu de la province du Nayala, a brillé de ses potentialités culturelles et sportives à travers le Festival des Arts et de la culture du Nayala (FACNA), du 30 avril au 3 mai dernier. Patronnée par le président de la Fédération burkinabè de lutte, Pierre Badiel, cette édition a été présidée par le haut-commissaire de la province, Salimata Dabal et co-parrainée par les anciennes gloires de la lutte traditionnelle (Benjamin Go alias Sap, Boureima Toé de Biba et Athanase Moussiané dit le taureau du Nayala). Cette année, le FACNA, espace de promotion de la culture San, a enregistré le « diktat » de Eloi Zerbo au niveau de la compétition de lutte traditionnelle.

Cadre d’expression culturelle et sportive, le FACNA s’impose de nos jours comme une des manifestations culturelles majeures du Burkina. Cette année encore, le festival ne s’est pas fait conté, il s’est vécu. Et pleinement. Les populations et autres invités ne se sont pas du tout ennuyés. Le plateau des activités était bien garni. A côtés des éliminatoires de la lutte traditionnelle, FACNA 2015, c’était également des contes, une parade d’environ seize sociétés de masques, l’art culinaire, la danse traditionnelle et une exposition-vente. Ce qui a fait grouiller la ville de Toma d’un grand monde, dans une ambiance festive particulière. Justifiant toute l’importance que revêt l’initiative, non seulement pour la province du Nayala mais également pour toute la région de la Boucle du Mouhoun.

« Les Arts et la culture constituent la principale valeur de notre être », a résumé le promoteur du festival, Noël Rostand Toé, ajoutant que se connaître, c’est connaître sa culture. C’est pourquoi, le FACNA s’est-il donné pour missions principales de promouvoir les masques, leur société et leurs rites ; les flûtes et les autres sonorités traditionnelles San ; la danse, la chanson traditionnelle et les contes. La vision, c’est d’impulser la culture San au plan régional, national et voire, sur l’échiquier international. Le promoteur du FACNA, fort de la conviction que la mise en exergue de ces valeurs va permettre d’insuffler un élan dans le développement socio-économique de la région en général et en particulier dans la province du Nayala.

La lutte traditionnelle a désigné ses « hommes forts » !

La compétition de la lutte traditionnelle reste, sans conteste, la plus grande attraction de ce festival. Des manches éliminatoires à la phase finale dans l’après-midi du 3 mai, le stade du Nayala n’a pas désempli de monde. La forte canicule n’a pas suffi à perturber une forte affluence des populations et festivaliers à assister aux différents combats qui ont opposé les 136 lutteurs venus d’horizons divers.
Pour le président de la Fédération burkinabè de lutte, Pierre Badiel, parler de lutte sans citer le Nayala, c’est comme ne pas parler de lutte au Burkina. C’est pourquoi, a-t-il dit sa fierté aux géniteur et organisateurs de ce festival qui vise à pérenniser ce patrimoine culturel national qu’est la lutte traditionnelle. « La lutte au Nayala est comme le football au Brésil. Au Nayala, la lutte est un sacerdoce qui doit être soutenu par tous de la Boucle du Mouhoun », a comparé le président de la Fédération de lutte, se référant à la grande mobilisation autour de l’activité.
Avant les finales, le public a eu droit à un passage d’honneur des anciennes gloires de la lutte traditionnelle (Benjamin Go alias Sap, Boureima Toé de Biba et Athanase Moussiané dit le taureau du Nayala).
Plusieurs combats ont marqué la compétition, toutes catégories confondues. Des combats, les uns aussi attendus que les autres. A l’issue de ce marathon, Eloi Zerbo (village de Djèrè) et Drissa Zon (Toma), deux grandes figures de la lutte dans la localité se hissent en finale. Une finale à l’allure de confirmation pour le premier qui, deux semaines plus tôt (précisément, le 18 avril), a remporté la finale à une compétition du genre organisée dans le village de Pankélé, dans la même province.
Mais avant la finale, d’importants combats de classements ont été livrés par catégorie ; ce qui a permis de désigner les meilleurs dans chaque catégorie.
Puis, place au face-à-face entre Eloi Zerbo et Drissa Zon. Il ne durera pas plus d’une minute, malgré la prudence observée par chacun des lutteurs. Eloi Zerbo surprend la vigilance de son adversaire en le portant dans le sable. C’est l’explosion, de joie pour les uns et de tristesse pour les autres. Eloi Zerbo réédite donc l’exploit du 18 avril dernier. S’imposant ainsi comme champion FACNA 2015 de la lutte traditionnelle. Il remporte le super lot dont une moto « symba ». On se souviendra qu’il avait remporté une moto de la même marque à la compétition susmentionnée.
Plusieurs prix d’encouragement ont été attribués aux lutteurs par les partenaires du FACNA et autres invités.

La 4ème édition du FACNA a pris fin dans la nuit avec la remise des prix au cours d’un grand concert offert par le comité d’organisation avec à l’affiche, de grandes figures de la musique burkinabè tels Amity Meria, Ki Boussi Zerbo, Napina et Gama, Aly Verhutey, Greg, Symbiose, etc.
C’est sur cette belle note rendez-vous a été pris pour la 5ème édition.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Palmarès du FACNA 2015 / Lutte traditionnelle

Dames

50 kg

- 1ère : Toni Sabine

55kg :

- 1ere : Valérie Ki

56 kg et plus

- 1er : Nadine Toé

Adultes

65 kg

- 1er : Serges Diallo

75 kg

- 1er : Blaise Débé

85 kg

- 1er : Eloi Zerbo

86 kg et plus

- 1er : Romaric Kawané

Grand vainqueur 2015 : Eloi Zerbo

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