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Valorisation des résultats de la recherche : Journalistes et chercheurs vers un partenariat

Publié le jeudi 7 mai 2015 à 01h09min

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Valorisation des résultats de la recherche : Journalistes et chercheurs vers un partenariat

Des chercheurs qui cherchent et qui trouvent au Burkina, il y en a. Malheureusement les résultats restent souvent méconnus. Le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation à travers l’Agence nationale de la valorisation des résultats de la recherche et des innovations a organisé un atelier à l’attention d’une vingtaine d’hommes de medias de l’Association des journalistes et communicateurs scientifiques du Burkina. Les 4 et 5 mai, chercheurs et hommes de médias ont discuté d’une convention de partenariat et pour une communication efficiente autour du projet maïs de l’UEMOA expérimenté au Burkina.

« Le chercheur est un mauvais communicateur », confession du Pr. Chantal Zoungrana, directeur général de l’Agence nationale de biosécurité à l’atelier de Koudougou. Pourtant les chercheurs burkinabè cherchent et trouvent. Des résultats, qui pour contribuer au développement du pays, doivent être connus des populations pour appropriation. Les hommes de media sont dans ce fait, des acteurs incontournables pour ventiler les résultats des chercheurs, innovateurs et inventeurs.
C’est en cela que l’atelier de Koudougou prend tout son sens. « Les chercheurs, inventeurs et innovateurs ont généré beaucoup de résultats susceptibles de contribuer au développement de notre pays. Malheureusement ces différents résultats produits sont peu connus du grand public, par conséquent, peu utilisés et peu exploités. Ces situations s’expliquent dans une grande mesure par le cloisonnement des acteurs de la valorisation(…) et la faible implication des media » a indiqué le secrétaire général du ministre de la recherche scientifique et des innovations technologiques, Relwindé Maxime Compaoré.

Pendant 48 donc, une vingtaine d’hommes et femmes de medias issus de différentes régions du pays ont été outillés pour mieux connaitre le monde de la recherche afin de jouer conséquemment le rôle de relais des savoirs.
Ainsi, journalistes et communicateurs ont été imprégnés des textes du domaine, dont la politique nationale de la recherche scientifique et technologique, la stratégie nationale de valorisation des technologies, inventions et innovations. La directrice générale de l’agence nationale de biosécurité, le Pr. Chantal Yvette Zoungrana a entretenu les participants sur le sujet très actuel des Organismes génétiquement modifiés (OGM) et Marie-Estelle Somé directrice générale du Forum national de la recherche scientifique a présenté les attributions de sa direction.

De l’inaccessibilité des chercheurs

Les journalistes et communicateurs ont surtout relevé le problème de l’inaccessibilité des chercheurs qui travaillent souvent en vase clos, certains même étant réticents à rendre public les résultats de leurs recherches.
Tout en reconnaissant ce manque de communication qui changera par la sensibilisation, les chercheurs ont souhaité que les media leur offre plus d’espaces dans leur colonnes et grille de programmes. Le ministre de la recherche scientifique et des innovations technologiques, par la voix de son secrétaire général s’est engagé à accompagner l’Agence national de valorisation de la recherche et l’Association des journalistes et communicateurs scientifiques du Burkina afin que chaque entité joue son rôle.
Déjà un avant -projet de convention de partenariat entre ANVAR et l’AJCS /BF a été amendé par les participants.

Les journalistes mis à contribution dans le projet maïs

L’atelier visait également à impliquer l’AJCS/BF et des journalistes des radios locales des zones d’interventions du projet maïs pour une large médiatisation des activités du projet. Financé par l’Union économique et monétaire ouest africaine(UEMOA), c’est le Burkina qui met en œuvre la phase pilote dudit projet. Avec des variétés à haut rendement comme le Bondoga, le Komsaya, le SR 21, Espoir, wari et Banka, toutes mises au point au Burkina et qui s’adaptent aux différents climats des pays l’espace communautaire, la réussite du projet dépendra sa reconduite dans les autres pays de l’UEMOA. Les journalistes de l’association et des radios locales des zones d’interventions du projet maïs seront désormais impliqués pour une large couverture médiatique des activités du projet.

Pour le directeur général ANVAR, Issa Benjamin Baguian, la contribution des journalistes membres de l’AJCS/BF et des journalistes dans les zones d’intervention du projet est capitale pour la réussite du projet. Une série d’activités est ainsi prévue avec les journalistes et communicateurs pour faire du projet une réussite et globalement pour une meilleure connaissance des résultats de la recherche au Burkina Faso.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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