Sur les 160 localités identifiées par le projet, 106 bénéficient, à ce jour, de l’électrification. Parmi ces dernières, la commune rurale de Iplecé, forte de plus de 12 900 âmes et reparties dans treize villages. Pour apprécier les réalisations sur le terrain, l’administrateur de la BAD auprès du Burkina, Abdallah Msa, s’est rendu sur le terrain, accompagné des premiers responsables de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) et du coordonnateur du PRIELER.
Raccordement de ménages et éclairage public ; tout y est pour les populations, heureuses d’avoir non seulement quitté l’obscurité mais également de pouvoir, désormais, développer leurs activités. « On en avait vraiment besoin … », laisse entendre un habitant de la commune.
A en croire le préfet, président de la délégation spéciale de la commune, Ousmane Traoré, les populations étaient dans une situation difficile liée au manque d’électricité. Alors même que, mesure-t-il, tout ce qui se fait aujourd’hui ne peut se passer des nouvelles technologies. « Donc, nous étions en déphasage avec ce qui se fait », avoue-t-il avant d’ajouter qu’avec l’arrivée de l’électricité, les agents pourront travailler avec les outils adéquats pour un bon rendement.
Selon les explications de M. Traoré, il y a de l’engouement de la population et plus de 2000 demandes de raccordement sont à ce jour reçues.
PRIELER est une action conjuguée de la BAD et de l’Etat burkinabè avec, respectivement, 70% de subvention pour 30% de contrepartie. Le budget total est estimé à 26 milliards de FCFA.
Selon la délégation de la BAD, l’objectif principal visé est de permettre aux populations les moins riches de pouvoir accéder à cette technologie pour mieux développer leurs activités et partant, améliorer leurs conditions de vie. C’est pourquoi, contrairement aux grandes villes où il faut débourser environ 160 mille FCFA, le projet offre l’énergie à un coût de branchement forfaitaire de 10 à 20 mille FCFA, selon la ‘’puissance’’ demandée.

Vers un renouvellement du projet !

A l’issue de la visite, l’équipe de la BAD a salué la qualité des réalisations faites par le projet en faveur des populations. A en croire la délégation, PRIELER Burkina est l’un des projets les plus performants avec, à ce jour, un taux d’exécution physique de 91% pour 85% de décaissement. Une satisfaction qui augure une belle perspective pour le Burkina car, annonce la délégation, l’institution a décidé de renouveler son soutien à travers une autre phase. Une équipe de la Banque réside au Burkina à cet effet pour préparer le lancement de la 2ème phase.
Une fois acquise, explique le coordonnateur du PRIELER, Larba Kéré, cette phase va mettre l’accent sur les quartiers-périurbains des grandes villes notamment Bobo-Dioulasso et Ouagadougou.
Lancé en 2010, le projet, PRIELER, est prévu pour prendre fin au plus tard en décembre 2015.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net