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Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

Publié le lundi 4 mai 2015 à 23h18min

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Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

Toute une communauté expulsée d’un village. La cause, un mineur de 12 ans accusé de vol de petits ruminants et envoyé à la gendarmerie est libéré parce que mineur. Cela provoque le courroux des accusateurs qui chassent, cassent, brulent. Tel était le spectacle à Ziniaré et à PousgZiga courant avril. Accusés d’avoir pris parti dans le conflit, le commandant de la compagnie et le commandant de la brigade de gendarmerie de Ziniaré, ont relaté les faits à la presse. C’était le 30 avril dernier à Ziniaré. Ils ont surtout appelé à l’apaisement et à la cohabitation pacifique entre les communautés peules et mossi.

Dans la cour de la brigade de la gendarmerie de Ziniaré, Diallo Bèrane y réside désormais avec sa famille. Le chef de famille y est obligé parce que ses concessions ont été saccagées, brulées et surtout parce que sa sécurité et celle des membres de sa famille est menacée.

La présence de la communauté peule à la brigade n’était toujours pas tolérée par des manifestants, qui réclamant son départ, est allée jusqu’à faire tomber une partie du mur de la brigade. Pour un soupçon de vol, le vieux Bèrane qui indique que les peuls sont établis dans le village depuis 107 ans, se retrouve sans domicile, sans biens.
Le commandant de la compagnie de gendarmerie reconnait que les « refugiés » devraient être pris en charge par l’action sociale. Mais cette dernière ne peut assurer la sécurité des « indésirables ». L’action sociale a dressé des tentes pour héberger la communauté peule. Tout a été une fois de plus saccagé. « Nous avons été confrontés à un enjeu sécuritaire. On pouvait libérer les peuls de la caserne. Mais l’action sociale ne pouvait pas assurer leur sécurité. La preuve, elle a tenté de dresser des tentes dans un espace non loin de la brigade. La population s’est encore mobilisée pour aller saccager », se désole le lieutenant Isaac Sanon.

Cette situation est consécutive à une accusation de vol de petits ruminants. Dix moutons et quinze chèvres. Des trois voleurs, deux se seraient échappés. Celui qui est arrêté est un mineur de 12 ans. Il s’appelle Daouda Diallo. Il est présumé voleur, puisque le propriétaire du bétail dit juste avoir « vu la couleur de l’habit de son voleur ».
L’infortuné, conduit à la brigade de gendarmerie de Ziniaré, ne peut être gardé dans les geôles, il est de ce fait libéré de la gendarmerie. Nous sommes le 14 avril. Cette libération n’est pas du gout de la population de PousgZiga qui manifeste, estimant que la gendarmerie a libéré un voleur.

« La gendarmerie a agi avec professionnalisme, loyauté et sérénité »

Le gouverneur et le commandant la brigade de gendarmerie de Ziniaré ont été accusés d’avoir pris parti dans le conflit. « Ils disent que je suis peul, je ne le suis pas », martèle le commandant la compagnie de la gendarmerie, Lieutenant Isaac Sanon qui ajoute que la gendarmerie a juste fait un travail de sécurité. « Nous sommes là pour la protection des personnes et des biens. Aucunement nous ne pouvons accepter que des concessions soient détruites. Nous avons fait notre travail avec professionnalisme, loyauté et sérénité », a ajouté le Lieutenant.

Les propos du commandant de la compagnie sont corroborés par celui de la brigade. L’Adjudant-chef Jean-Marie Tougouri estime que la gendarmerie a agi dans le sens de la loi. La situation s’est quelque peu calmée, même si la communauté moaga n’est toujours pas prête à accueillir les peuls dans le village. « Que les gens mettent de l’eau dans leur vin afin que nous puissions vivre en paix », lancera le commandant de la brigade de gendarmerie de Ziniaré.

Des milices armées qui se rendent justice

Selon la situation décrite par le lieutenant Sanou, depuis plus d’un mois, la région du plateau central est « infestée » d’associations d’auto-défense qui agissent sans aucune base juridique. « Elles procèdent à des interpellations, des séquestrations et pire, à des sévices corporels à l’encontre d’individus jugés fautifs même à des jugements ». Enlèvement et séquestration de quatre peuls à Boudry pour une affaire de vol de bœufs. C’était le 22 mars. Enlèvement de deux peuls à Boussé, toujours pour une affaire de vol de bœufs. Et bien d’autres cas sont à mettre à l’actif de ces associations d’autodéfense.

Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Ziniaré et ses éléments souhaitent que les populations puissent continuer à cohabiter ensemble et à privilégier le dialogue. Par contre, la gendarmerie avec la collaboration de la population va continuer ses actions de sécurité conformément à la loi.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 mai 2015 à 21:39 En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Je suis mossi et je condamne avec la dernière énergie ces actes qui nous rabaissent, qui nous déshonorent. C’est déplorable. Merci à la gendarmerie et à faso.net pour cette mise au point. Je préconise que la transition se penche réellement sur la question à travers l’adoption d’une loi claire en la matière. Ziniaré et PousgZiga n’appartiennent pas aux mossi, ils appartiennent à tous les Burkinabé. Il faut que l’État sanctionne ces voyous à la hauteur de leur forfait. S’il vous plait tenez-nous au courant de la suite

  • Le 4 mai 2015 à 22:52, par Wakat En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Que c’est triste de voir des Burkinabè agir de la sorte sur leurs compatriotes. Il faut à tout prix éviter de se faire justice.
    La question de la cohabitation éléveurs (pheuls) et agriculteurs ou autres personnes au Burkina Faso est un sérieux problème qui requiert une solution durable. La traiter avec négligence et laxisme plongera le pays dans une situation très regrettable un jour.

    Que Dieu, miséricordieux aide le pays

  • Le 4 mai 2015 à 23:15, par Oeil de lynx En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Une véritable honte. Le scénario est désormais connu ; une accusation est formulée contre un ou des membres de la communauté peule et le tour est joué. La chasse aux peuls est dès lors ouverte. Les plus nombreux et les plus forts s’en prennent aux plus faibles et aux moins nombreux. Vite, les maisons sont détruites, les biens également.
    C’est pratiquement le même scénario contre de faibles et pauvres vieilles femmes souvent accusées à tort de sorcellerie.
    La majorité mossi doit se remettre en cause, autrement, il commettra un génocide contre les peuls.
    Intellectuels mossi, la balles est dans votre camp. Agissez en faveur de la paix.
    Les plus forts doivent être cléments, surtout respectueux de la loi.
    Ceci est un appel à la préservation du bien vivre ensemble qui caractérise notre pays. Notre responsabilité à tous est engagée, mais encore plus celle de la grande communauté mossi.

  • Le 5 mai 2015 à 03:08, par DIODZA En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    D’abord bravo et félicitations à la gendarmerie nationale pour leur professionalisme et leur esprit de loyauté très élévé. Nous sommes vraiment fiers de nos gendarmes ! Nous adressons également notre soutien sans condition au gouverneur de la région du plateau central, au Commandant de la compagnie de gendarmerie, au Commandant de brigade de Gendarmerie de Ziniaré et saluons toutes les autorités coutumières et religieuses de la region pour leur contribution au retour du calme.
    Quant à nos frères, compatriotes de Pousziga, qu’ils mettent de l’eau dans leur vin. Ils nous font honte en agissant ainsi. A continuer ainsi, ils finiront par donner raison à nos voisins ivoiriens qui nous expulsaient en Côte d’Ivoire. (Opération Bayiri.)
    Que Dieu bénisse le Burkina d’après Blaise !!!
    Ps : Connaissez-vous un village au Burkina où il n y a pas de Mossi ? Un pays sur cette planète où il n y a pas de Mossi ? SVP ! SOYONS TOLERANTS !

  • Le 5 mai 2015 à 06:11 En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Je suis mossi mais je suis déçu par ma communauté de Ziniaré qui ternit son image. Il appartient à la justice de dire le droit et non à une population de se faire justice. Ou sont MBDHP ? RADHO, FIDH, Amnesty International ? SVP agissez pour que de tels comportements animaux ne se reproduisent plus.
    Sinon, ces conflits portent le germe de génocide.
    J’invite ma communauté à se ressaisir. J’invite les peuls à s’unir et à bannir de mauvais comportements de leurs siens.
    Au vu des différents et malheureux chasses aux sorcières que les peuls subissent sans aucune forte action gouvernementale, j’invite les peuls à s’armer sans exception afin d’assurer leur propre sécurité si l’Etat faillit.

  • Le 5 mai 2015 à 06:32 En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Dites que vous avez mal travaillé.il ya des mineurs en prison.avez vous rendu compte au Procureur de la minorité du présumé voleur ? et d’ailleurs pour le libérer il faut moraliser les victimes en les rassurant que l’enquête va se poursuivre.aucun acte de professionnalisme dans ce que vous aviez fait.

  • Le 5 mai 2015 à 08:04, par Youth En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Qu’a été le rôle de la chefferie traditionnelle de Ziniaré ? Est-ce que, ce que l’on a vu à Ziniaré ne donne pas leçon aux autorités qui veulent institutionnaliser la chefferie traditionnelle ?
    Ils ne sont plus nombreux ces chefs qui peuvent se faire entendre par leurs sujets.

  • Le 5 mai 2015 à 09:25, par Sidzabda En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Ah bon ! Vous avez libéré un mineur et la population n’est pas contente ! Mais bravo à elle ! Puisque c’est vous même qui avez formaté cette même population à réagir de la sorte ! Prenez le cas récent de Ouagadougou avec votre capitaine qui sort en conférence de presse parce que son supérieur hiérarchique dans l’enquête a libéré le seul mineur du groupe pour traiter le procureur du Faso de Ouaga de corrompus ! Donc vous aussi vous êtes corrompus puisque vous avez libéré un mineur !!!! Mais bref, allons seulement !!!

  • Le 5 mai 2015 à 09:27, par Le Professeur En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Il y a des pratiques anciennes que nos différents commis de l’État doivent se départir de nos jours. Nous sommes tous friands de justice et malheureusement, ce n’est toujours pas le cas de la part de nos administrateurs qui agissent souvent dans le sens de leurs intérêts.
    Je pense pour ma part que cette autosatisfaction de nos forces de l’ordre est trop hâtive. En y réfléchissant, on pourrait même penser qu’elles ont manqué d’anticipation, sinon ce drame ne serait pas produit. Si ces populations vivent ensemble depuis plus d’un siècle, elles ont dû traverser des situations pires que ce vol de petits ruminants sans que leur cohésion en souffre. Nous avons malheureusement une race de fonctionnaires qui veulent gravir rapidement les échelons sociaux et qui refusent de dire le droit quand il faut le dire. même le bébé qui vient de naître est enclin à la justice et il réagira si ce n’était pas le cas à son égard.
    Il ya 14 ans dans la zone pastorale de Gadghin une telle tragédie allait se produire si nous n’avions pas été là. Une convention tacite entre éleveurs et agriculteurs permettait à ces derniers d’exploiter les abords humides, mais malheureusement envahis par une herbe rejetée par le bétail (cassia tora), du Nakambé dont quelques affluents constituaient les limites naturelles entre la zone pastorale et les villages d’agriculteurs. Ce pacte offrait l’avantage pour la communauté peule d’éradiquer cette mauvaise herbe envahissante et un pourcentage de la récolte de pastèque était destiné aux propriétaires des terres.
    Un problème survient entre un éleveur et un agriculteur sur les clauses du contrat et la préfecture de Mogtédo était chargée de le régler. Le préfet brandi alors l’alibi de l’interdiction de cultiver à l’intérieur de la zone pastorale et décide de la destruction de plus de 32 hectares d’exploitation de pastèque. La récolte pour la plupart devrait intervenir sous huitaine et malgré les supplications des agriculteurs, les 32 hectares de pastèque ont été détruits. N’eut été notre implication en tant qu’ONG intervenant dans la zone, le génocide n’était pas loin. Les paysans ont même proposé de leur faire payer même la moitié de leur production contre le viol de l’interdit auquel ils sont accusés. La préfecture est restée insensible à toutes ces négociations, car, tout se sait dans le patelin sur place, le préfet avait été grassement soudoyé par la communauté peule qui, dans un élan d’orgueil, n’entendait pas avoir tort dans cette affaire. Ce faible lié à l’orgueil qui se veut toujours conquérant de nos éleveurs, même si un compromis peut être trouvé, est malheureusement exploité par nombre de fonctionnaires véreux qui veulent s’enrichir à tout prix au détriment de la cohésion et de la stabilité légendaire qui ont toujours caractérisé la vie communautaire dans nos villages.
    Pour me résumer donc, les forces de l’ordre étoufferont les véritables raisons de cet affrontement et si on en est arrivé là, c’est qu’elles ont manqué d’anticipation. Rappelons-nous qu’un cas similaire s’était produit à Zabré et on avait vite accusé la communauté Bissa de s’en prendre aux peuls. Il faut revoir la façon d’administrer.
    ,

  • Le 5 mai 2015 à 09:40, par Megd’ En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Voici un problème qui doit être traité avec toute la rigueur qui se doit par la transition, mais hélas. Ce sont ces genres de comportement qu’il faut bannir dans ce pays sinon cela prendra corps dans d’autres localités de ce pays et la cohésion nationale se trouvera ainsi entachée.

    Ce problème est très sérieux et je ne comprends que l’on ne puisse pas envoyer des renforts pour mettre aux arrêts les fautifs. Il y a bien une caserne à Kaya, pourquoi ne pas déplacer quelques militaires pour sécuriser le camp mis en place par l’action sociale ?

    Si ce problème n’est pas résolu, je redoute un conflit similaire dans d’autres localités de ce pays.

  • Le 5 mai 2015 à 09:45, par ATS En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    A mon humble avis, le problème est complexe et pour le résoudre il faut tenir compte de plusieurs facteurs.
    - Les pesanteurs socio-culturels (travailler à les éradiquer par la sensibilisation)
    - La barrière linguistique et le carcan juridique : nos lois ne sont pas traduites dans les langues des adminitrés, ne sont pas largement diffusées pour les faire connaître par ceux-ci
    - L’inadéquation de certaines de nos lois avec nos réalités (certaines calquées sur l’Europe)
    - La communication : Il est ressorti que le manque de communication est pour quelque chose. Si la gendarmerie avait réuni les différents protagonistes pour leur dépeindre la situation à savoir que les principaux suspects (deux), sont en fuite et activement recherchés par elle et que le troisième suspect est mineur et par conséquent ne peut pas être incarcéré mais reste à leur disposition pour l’enquête, je pense que ce qu’on a constaté (les affrontements), ne serait pas arrivé car pouvait être jugulé par les différents responsables. C’est bon se refugier derrière la loi, mais c’est encore mieux de s’assurer que son vis-à-vis (interlocuteur) est à la même longueur d’onde que soit.

  • Le 5 mai 2015 à 10:00 En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Faisons bcp attention pour ne pas tomber dans ces bassesses de conflits ethniques, prenez exemple sur le rwda, la RDC et bien d’autres qui ont du mal à se relever. nous allons donner raison alors à la CI et récemment l’Afrique du sud. Il en est de même aussi pour ceux là qui appellent à ne pas voter pour un tel à cause de son ethnie, ce que je dénonce sans faire de la politique. Avez vous oublier que Barack dont le papa est kényan est devenu président des USA.
    A cette allure, il faudrait alors faire le tour des maisons d’arrêt du Burkina et dénombrer par ethnie et chasser définitivement du Burkina celle qui sera majoritairement présente dans ces lieux. Suivez mon regard.

  • Le 5 mai 2015 à 10:05, par Amidou TRAORE En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Au moment ou le pays a besoin de tranquillité, des individus continuent de semer la discorde dans notre chère patrie ; avec des comportements indésirables.
    Le Faso est pour tout le monde sans distinction de race, d’ethnie ou de religion
    Bravo à la brigade de gendarmerie pour le travail abattu
    Que dieu nous sauve de cette situation en apportant du baume dans les cœurs des protagonistes
    Amen !!!!!

  • Le 5 mai 2015 à 11:18, par Gaël En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Chacun a été, est ou sera étranger à quelque part. Chacun doit travailler pour un climat sain de vivre ensemble. Pour ce cas les pandores ont manque tu tact. Il y a de cela quelque semaine un chef pandore, PARE pour ne pas le nommer se plaignait du travailler des juges et magistrats (libération des présumes délinquants). Lui au moins a des notions dans le domaine du droit, que dire des paysans, ils sont dans l’obscurité totale. Si les magistrats et juges avaient donné les raisons pour lesquelles, ils ont libéré les présumés délinquants arrêtés par les Gendarmes, PARE ne serait pas plaint, tous comme si ces Gendarmes avaient donné à ces paysans les raisons de la relaxe du présumé voleur mineurs. A chacun de se remettre en cause. Même si aujourd’hui les deux communautés font la paix, le climat de confiance restera trouble. Gagnons dans la prévention et la communication

  • Le 5 mai 2015 à 12:48 En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Si pour le chaque vol commis par un ou 2 mossi on devait chasser tous les mossis d’une localité...Après on fait l’hypocrite en disant que les blancs sont si...les sud africains sont ca. Le pire est que des gens essaient de justifier ces actes.

  • Le 5 mai 2015 à 13:07, par WAIT En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Chacun comprend donc la nécessite pour nos Etats d’avoir des lois justes et adaptées avec nos réalités !
    Exemple :
    Un enfant de 5 ans dans la rue devient un bandit en puissance à 12 ans ! et exonéré de toute impunité par la loi.

    Ce petit voleur ne devrait pas engendrer un problème d’une telle ampleur, et nous comptons sur plus de professionnalisme de nos agents de justice afin de sauvegarder la paix au Faso !

  • Le 5 mai 2015 à 13:21 En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Je suis vraiment très remonté quand je lis cet écrit. Voyez-vous, je remet pas en cause la nature professionnelle de l’intervention de la gendarmerie, mais dis, je persiste et je signe, pour paraphraser quelqu’un,que :
    - le problème n’est pas ethnique, c’est un problème de vol,
    - de corruption entretenue,
    - de communication,
    - d’ignorance.
    Et je m’arrête là pour le moment.

    Quant aux "milices d’auto- défense", elles ne sont pas légale peut-être, mais elles sont légitimes. Mais si vous demandez au juristes et homme de droits, ils vous diront qu’il faut à la fois la légitimité et de la légalité pour constituer la loi.

    Rendez-vous dans la zone, vous verrez la renaissance que vive les populations, les femmes ont commencé à payer le chèvres pour leurs enfants, ce qui était inimaginable avant ces "milices" (comme elles sont nommées dans le texte), tellement les voleurs régnaient en maître, ils se cachaient même plus pour commettre leur larcins. Les forces de l’ordre ? portées disparue III (Chuck. Noris).

    Vous amenez un délinquant chez eux. Quelque jours après il est dehors et vous nargue.
    Le problème est très profond que les gens le pense. Il faut que les Autorités prennent le problème très sérieusement, au-delà des clichés peuls#mossi, peuls#bissa.
    J’ai personnellement séjourné dans la région ce week-end, mais les gens vous disent clairement que n’eu été la création de ces "milices" ce qui est arrivé à Ziniaré se serait produit chez eux. Qu’avec vos soit disant "milice" leur larmes à commencées à sécher. Vous voyez. Le problème est plus sérieux et ne concerne pas le Plateau central comme vous le dite, mais tout le pays. Et nous ne devons pas nous cacher derrière nos claviers pour avance des propos de nature à compliquer la tache à tous le monde et en première ligne les Autorités.

    Je lance un cri de cœur à l’Administration, elle a tous les agents de renseignements et tous les personnes ressources, religieux, etc. à sa disposition, pour trouver une solution durable à ce problème.
    Mais si par malheur, elle n’écoute pas les populations, et elle s’appui sur la légalité seulement sans la légitimité pour agir, elle passera à coté, et ce que nous souhaitons pas pourrait arriver.
    Qu’Allah nous en préserve.
    Dieu bénis le Burkina Faso.

  • Le 5 mai 2015 à 13:51, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Désolé, mais dans ce cas la gendarmerie n’a pas joué son rôle car il y a la loi et il y a le maintien de l’ordre. Quand on garde l’auteur d’un accident à la police ou à la gendarmerie, ce n’est pas toujours parce qu’il est en infraction mais le plus souvent pour éviter que la population ne veuille faire "justice" elle-même.

    Ce même principe aurait dû prévaloir et aurait donné le temps aux force de l’ordre d’expliquer aux populations pourquoi le mineur devait être libéré. Au lieu de cela, cette façon de le libérer sans y mettre les formes a donné une impression d’impunité, voir de collusion et de corruption, ce qui a poussé les gens à se faire justice.

    De plus, il y a une disproportion entre l’action de la gendarmerie contre les voleurs (action quasi inexistante), et le déploiement de force contre les "milices" et leur supposé inspirateur, le chef local. Cela donne une impression de parti pris qui ne peut qu’être mauvais pour les relations de la population avec les gendarmes d’une part et les peuls d’autre part. Chacun sait le respect dont jouissent les chefs traditionnels, alors vouloir faire une descente en force ne se décide pas sans réflexion.

    Tous ceux qui ont séjourné dans les localités abritant des éleveurs savent leur propension à acheter les faveurs de la justice et des forces de l’ordre, même quand ils sont dans leurs droit. Des soupçons de corruption sont donc toujours présents quand une affaire les concerne, et il appartient aux forces de l’ordre d’en tenir compte dans leurs actions pour ne pas favoriser la multiplication des milices et la défiance envers l’autorité.

  • Le 5 mai 2015 à 14:00, par sylas En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Merci à l’internaute n°6. En décembre dernier notre association a rendu visite à la section des mineurs à la maco. On vous a envoyé protéger les populations et non les juger. Pourquoi libérer le mineur pendant qu’il est accusé ?

  • Le 5 mai 2015 à 17:24 En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Cette pratiques devient de plus en plus courante et dramatique. Qu’ont-ils fait pour mériter d’être traité de la sorte ? Je me garde de porter un jugement, mais je voudrais que la vérité jaillisse afin que nous puissions savoir si les vrais fautifs sont effectivement de cette communauté séquestrées et traumatisées. Je constate la récurrence des attaques à l’endroit des peulh dans tout le pays, mais il est rare que j’entende que d’autres ethnies du Burkina se sont affrontés. est-ce à dire qu’ils sont les plus coupables (les peulhs) ? je n’en sais rien. Il faut que nous Burkinabé sachions pardonner afin d’être toléré aussi ailleurs hors de nos frontières. Pour finir je dirais que je comprends pourquoi nous sommes si haï en cote d’ivoire. entre nous même nous ne nous aimons pas comment vouloir qu’on nous aime ailleurs ? Ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ne le fait pas à autrui très simple.

  • Le 5 mai 2015 à 23:23, par ha non et non En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Nul n’est sensé ignoré la loi. Traduite ou pas en langue nationale, est-il toujours dit que tout homme doit s’efforcer pour connaitre la portée de la loi. c’est la loi qui le dit : nul n’est sensé ignoré la loi. La gendarmerie a fait un travail de professionnalisme.Toutes les félicitations.

  • Le 6 mai 2015 à 15:03, par NANKOLENDUSE Pierre Claver à Ziniaré En réponse à : Violences communautaires à Ziniaré : La version et l’appel à l’apaisement de la gendarmerie

    Moi je pense que les forces de l’ordre n’ont pas finit leur travail de recherche.La mise en liberté du mineur rentre surement dans un processus de recherche ;seulement la population n’a pas compris, alors que la gendarmerie n’avais pas de collaborateurs sur le terrain pour faire cette sensibilisation.
    Ne mettons pas l’huile au feu,par ce que la population a d’ autres versions,que je me garde de les évoquer à cause de la complexité des faits et le temps que cela peu mettre.
    N’accusons pas seulement le Plateau Central.Moi j’ai servi 15 postes dans 7 Provinces de 6 Régions.
    Pardon.

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