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Revue annuelle de la SCADD : La lecture des organisations de la société civile

Publié le lundi 4 mai 2015 à 14h26min

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Revue annuelle de la SCADD : La lecture des organisations de la société civile

La revue annuelle de 2015 de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) a eu lieu ce 30 avril. La troïka de la société civile a organisé une conférence de presse dès la fin de la rencontre pour donner sa lecture. Elle constate qu’après plus de quatre années de mise en œuvre de ce référentiel de développement de notre pays, il y a encore beaucoup d’efforts à faire. Néanmoins, pour l’une des rares fois, elle se félicite de la qualité du rapport présenté et du langage modéré du gouvernement.

Lors de cette revue annuelle, la société civile a apporté sa contribution à l’amélioration des performances de mise en œuvre de la SCADD. Sur les 15 cadres sectoriels de ce dialogue, la troïka de la société civile dit être intervenue sur huit points. Il s’agit des secteurs : eau et assainissement ; développement rural ; sécurité alimentaire et environnement ; gouvernance administrative et politique ; décentralisation et sécurité ; mines, énergie et carrières ; jeunesse, emploi et formation professionnelle ; santé et nutrition ; éducation et alphabétisation. Sur ces différents points, les OSC ont livré leur lecture au gouvernement et fait des recommandations.

Des résultats décevants

« De façon globale, on peut noter qu’après quatre années de mise en œuvre de la SCADD, c’est l’année où les performances sont les plus faibles. Le taux de réalisation des mesures est de 36,7%. On n’a jamais atteint ce taux, même pendant le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). En termes d’indicateurs atteints, on est à 45,28%. C’est la pire performance qu’on ait réalisé en matière de développement dans notre pays depuis les quatorze dernières années », précise Sylvestre Tiemtoré, le coordonnateur du Secrétariat permanent des organisations de la société civile (SPONG). Cette situation s’expliquerait par la situation particulière qu’a traversée le Burkina au cours de l’année 2014.
La première phase de la mise en œuvre de la SCADD s’achève dans moins d’un an. Mais les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. En termes de réalisations des objectifs prévus, les résultats (globaux) dépassent à peine 60%. Pourtant, le passage du CSLP à la SCADD avait suscité beaucoup d’espoir. « Nous avions pensé en son temps qu’en allant vers une croissance accélérée, ça pourrait aider à assurer le développement durable. Aujourd’hui, nous nous rendons compte qu’il y a un problème d’épluchement de réflexion sur nos politiques de développement », soutient Jonas Hien, président du conseil national des Organisations de la société civile, l’un des principaux animateurs de la conférence de presse.

Quelques améliorations dans la tenue de la rencontre

Certes, les résultats sont décevants de manière globale. Mais il y a tout de même des motifs de satisfactions à tirer dans la tenue de ce cadre de dialogue. « On peut noter quelques améliorations dans la tenue de cette revue annuelle. Pour la première fois, les médias ont été invités à rester dans la salle pour suivre les travaux. On ne comprenait pas pourquoi le caractère confidentiel pour des questions d’intérêt national alors que les médias doivent être des relais au niveau des communautés. C’est une avancée significative. On constate aussi que cette année, ce sont les membres du gouvernement qui critiquent le rapport », souligne Sylvestre Tiemtoré du SPONG.

Aussi, les animateurs de la conférence de presse se sont réjouis de la qualité du rapport présenté cette fois-ci. Il faut noter que l’élaboration de ce document était conduite par une équipe nationale. Autre point de satisfaction, le fait que le gouvernement n’ait pas utilisé « la langue de bois » comme de par le passé.
D’ailleurs, « le premier ministre a appelé aujourd’hui tous les acteurs à mûrir la réflexion pour que dans le cadre de l’élaboration du 2e cycle de la SCADD, et prendre en compte tous les paramètres qui garantissent le succès de la mise en œuvre de telles politiques », s’est réjoui Jonas Hien. C’est pourquoi, il a invité chaque acteur à jouer pleinement sa partition. Car, « le développement du Burkina dépend forcément de la qualité des politiques publics et les politiques publiques dépendent de l’engagement de tous les citoyens. Voilà pourquoi nos organisations se sont engagées fortement à suivre la SCADD », a précisé Roukiatou Ouédrago, chargé de communication et de plaidoyer du SPONG. Elle n’a pas manqué de solliciter l’accompagnement de la presse pour la 2e phase qui va démarrer bientôt.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 mai 2015 à 17:09, par kouadio En réponse à : Revue annuelle de la SCADD : La lecture des organisations de la société civile

    Oui tout a été mauvais, pire sous Blaise Compaore. en 27 ans de règne, le Burkina n’a enregistre que des mauvaises fortunes. Ainsi va le Burkina Faso. Plus rien ne sera comme avant !

  • Le 4 mai 2015 à 18:43 En réponse à : Revue annuelle de la SCADD : La lecture des organisations de la société civile

    "...il y a tout de même des motifs de satisfaction à tirer dans la tenue de ce cadre de dialogue. On peut noter quelques améliorations dans la tenue de cette revue annuelle. Pour la première fois, les médias ont été invités à rester dans la salle pour suivre les travaux". En quoi la présence des hommes de médias dans la salle au cours des travaux peut être un motif de satisfaction dans la réalisation de la SCADD ? Cela améliore-t-il quel aspect des goulots d’étranglement constatés ?

  • Le 5 mai 2015 à 11:59, par Planificateur En réponse à : Revue annuelle de la SCADD : La lecture des organisations de la société civile

    Tant qu’on ne va pas penser à adopter le Schéma National d’aménagement du territoire, on va toujours tourner en rond dans cette histoire de politique de développement. Car il faut s’attaquer aux fondamentaux du développement, aux causes de notre pauvreté et non aux conséquences. Après avoir gaspillé tant de millions dans l’élaboration de ce document, c’est vraiment triste de voir qu’on ne sait pas là où l’on veut partir. Regardons la réalité en face et travaillons dans une perspective lointaine telle que préconisée par le Schéma et non à vouloir gérer le développement au jour le jour. Un pays sans vision, sans boussole, je me demande où est ce qu’il peut bien arriver. La plupart des pays dit développés se sont construits sur la base de cette vision. Les OSC feraient mieux de faire des propositions dans le sens d’une nouvelle alternative que de suivre chaque fois ce que nos développeurs proposent et qui ne marchent pas.
    Jonas Hien, c’est là que l’on attend ; avoir le courage de réformes profondes.

  • Le 15 mai 2015 à 11:40, par S Le Mod En réponse à : Revue annuelle de la SCADD : La lecture des organisations de la société civile

    salut à tous.
    merçi pour les réactions, je viendrai noté à l’internaute2 que la présence de la presse en pleinière permet de tenir la vrai information aupres des populations et des PTF,donc de mettre tout le monde au même niveau d’information.
    Parce ce que si vou suivez entre les lignes , vous comprendrez qu ’il à voulu dire que les réasultats n’ont jamais été bonnes depuis le départ, mais comme c’est le gouvernement qui commmuniquait. Il faisait passer des informations injustes.
    Pour revenir au sujet, je pense qu’au BURKINA on a pas de vrai concepteur de theorie de developpement.Tout comme l’internaute 3 je pense que nos soit disant experts n’apportent des
    plans d’actions et non une stratégie, ce faisant ils attaquent les feuilles et non la racine donc ça sera redondan toujours.
    Je pense qu’un developpement réel passe par :
    UNE VISION CLAIRE SUR UN CENTENAIRE (de quoi doit vivre le burkinabé dans 100ans, quesqui sera sa spécialité en Afrique de l’ouest, dans toute l’Afrique et dans le monde de demain, se spécialisera t’il dans la servuction ? ou dans la production ?)
    a partir de la réponse à cette question on adopte une
    ORIENTATION STRATEGIQUE (biphasé , 50 ans chacun) de cette orientation stratégique on adopte un :
    SCHEMA DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT (quatre phases de 25 ans, c’est à dire en quatre générations nous devont contruire l’identité , la spécialité , du burkinabé)
    - Ensuite DEUX PDS de 10 ans chacun et 5 ans de corrections et de consolidations
    - CHAQUE PDS A 10 PLAN DACTION
    - 1er PLAN d’ACTION ( dignostique 1ans, elaboration des 8 plan du PDS 1an)
    - 2em P A ( mise en oeuvre des grands oeuvres infrastucturelles 2ans)
    - 3em PA ( mise en exploitaion , corrections 2 ans)
    - 4em PA ( evaluation/ consolidation 2 ans )
    - 5em P A( certificaion des acquis 2 ans)

    APRES LES DEUX PDS (20ans) . il faut marquez ( 5ans) ,
    - faire un bilan de mis parcours ,savoir si on est au 25% de réalisation du SHEMA DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT SONT ATTEINTS (2ans)
    - apporter les corrections et remedier aux contrepresformances (3ans).

    preparer et lancer la deuxième phase du PDS pour converger vers les 50% du SCHEMA DIRECTEUR sur (25 ans comme le premier)

    ainsi de suite .
    Vous vous demandez certainement ; comme on est en démocratie avec les changements possibles de régimes esce que cela n’est pas utopique ?
    NON,
    parceque ,chaque pouvoir viendra apporter sa pièrre sans changer le schéma ( leur sera définir des plan TAC TIC dans les PDS pour soit les améliorer c à dire les rendrent plus efficients ou les réaliser telle que prévus)

    C’est à ce prix que nous allons assainir le milieu politique, c’est à ce prix que nous allons eviter les orientions d’investissements vers les régions des seuls GOUVERNANTS. C’est à ce prix que nous auront construit un model avec un process que nous pourrons labellisé et même vendre à d’autres pays plus tard.
    64016201

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