Ces dernières décennies, le monde subit de plein fouet les affres de ce qu’il est convenu d’appeler « terrorisme ». Un nombre impressionnant de pertes en vies humaines, des milliers de blessés, une planète entière traumatisée et malheureusement une reponse assez faible et désorganisée à cette grave menace à l’équilibre de l’humanité. Il y a un mois de cela, soit le 2 avril dernier, 147 étudiants ont été massacrés par le groupe terroriste « Al shabab » pour le « crime » d’être dans le temple du savoir kényan. Environ 147 étudiants, plein d’avenir et de ressources pour le développement de leur pays, sont passés de vie à trépas par la seule volonté de fanatiques assoiffés de terreur. L’horreur est mêlée à la révolte au regard du très peu de solidarité démontré par les autres États africains. A des circonstances similaires (avec un nombre de morts 10 fois inférieur), l’on a pu constater tout l’émoi et la solidarité, notamment des pays africains.

Le cas kényan et récemment celui du Niger, nous interpelle. Personne n’est à l’abri et une réponse énergique et concertée doit-être apportée au terrorisme.
La jeunesse africaine se doit de dénoncer, d’interpeller et si besoin de suppléer les erreurs des ainés. L’espoir d’une Afrique Unie, ne peut venir que de la solidarité entre les peuples, surtout face aux attaques dont certains pays peuvent être l’objet.
C’est dans ce sens que la Coalition Yikri Burkina Faso, initie trois actions majeures pour que « 147 ne soit pas seulement un chiffre ». Il s’agit :
  Un communiqué de presse ;
  Une journée de mémoire le Jeudi 30 avril 2015, à travers une minute de silence dans l’ensemble des Universités et Instituts supérieurs du pays ;
  Une marche blanche et silencieuse d’hommage aux victimes, le samedi 2 mai 2015 à 18h, avec remise d’un message de condoléances et d’un appel à l’Union africaine et au gouvernement burkinabè pour plus d’engagement et de solidarité contre le terrorisme.
Si le monde oublie l’Afrique, elle, n’a aucun droit de s’oublier. Nous devons d’une même voix exprimer notre refus du terrorisme et exiger des autorités une autre réponse à ce fléau.

Nous invitons alors, les jeunes, les élèves, les étudiants, la presse, les autorités coutumières et religieuses, les autorités administratives et politiques, l’ensemble du peuple burkinabé à observer une minute de silence pour la mémoire de nos frères Kenyans sauvagement abattus le jeudi 30 avril 2015 de 10h-10h01mn (partout où ils seront) et à se mobiliser pour la marche silencieuse et blanche, de refus de l’oubli et d’interpellation à l’action solidaire le samedi 02 mai 2015 à 18h au rond-point des droits humains (sise à la patte d’oie à Ouagadougou).

#147 n’est pas seulement un nombre.

Pour la Coalition YIKRI,
L’équipe de coordination de l’action
Cheick Fayçal TRAORE.
Cendrine NAMA
Ousmane SAWADOGO