LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Michel Kafando face aux paysans : les agriculteurs réclament la création d’une banque agricole, un statut et un prix minimum garanti d’achat des céréales

Publié le lundi 27 avril 2015 à 18h33min

PARTAGER :                          
Michel Kafando face aux paysans : les agriculteurs réclament la création d’une banque agricole, un statut et un prix minimum garanti d’achat des céréales

Débutée le jeudi 23 avril sous le thème « accroître la productivité des exploitations agricoles familiales pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire », la 18e journée nationale du paysan s’est achevée ce samedi 25 avril 2015 à Dédougou. Ce sont les échanges directs entre les paysans et le chef de l’Etat, Michel Kafando, qui ont constitué la clôture de la JNP. Les paysans ont demandé au Président du Faso, la création d’une banque agricole, « Faso Banque », l’élaboration d’une loi d’orientation définissant le statut du métier agriculteur. Ils ont aussi réclamé la fixation d’un prix minimum garanti pour l’achat des céréales autre que le coton et la gestion de l’organisation de la JNP.

« Plus rien ne sera comme avant ». C’est que l’on aura constaté dans les échanges directs entre le Président Michel Kafando et les paysans. En effet ce samedi 25 avril 2015, ils étaient plus de 1500 paysans en ordre de batail qui attendaient le Président du Faso Michel Kafando au Stade régional de Dédougou pour lui exposer leurs préoccupations. Et c’est un Président de la transition aussi détendu qui a fait son entrée dans le stand des échanges directs. D’entrée de jeu, le Président, Michel Kafando a libéré la parole. Il a invité les acteurs du monde rural à poser leurs préoccupations sans aucune réserve. Avant d’égrener leurs préoccupations, les paysans ont signalé au Président de la transition que « S’il est vrai que plus rien ne sera comme avant permettez-nous alors de vous répéter ce que nous n’avons cessé de plaider lors de toutes les éditions de la JNP passées mais malheureusement sans suite ». Il s’agit de toute évidence selon eux de la question du rôle et de la place que devraient occuper les 80% de la population que représentent les agriculteurs. Ces derniers disent donc espérer, cette fois-ci, de la transition des actions et mesures fortes allant dans le sens de la résolution des préoccupations qui seront de nouveau posées. Après cette précision, ils ont d’abord fait le bilan de la mise en œuvre des engagements de la JNP 2014. A la suite de quoi, les régions ont exposé au Président de la Transition leurs recommandations et engagements pour l’année 2015. A ce niveau, les recommandations sont entre autres la fixation d’un prix minimum garanti, l’amélioration des conditions d’accès au crédit, l’encadrement technique des acteurs et le renforcement de leurs capacités, la subvention des équipements et intrants, l’aménagement de bas-fond et la construction de barrage. Les acteurs du monde rural demandent également une exonération sur les équipements agricoles.Lire la suite

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 avril 2015 à 19:54, par tlow En réponse à : Michel Kafando face aux paysans : les agriculteurs réclament la création d’une banque agricole, un statut et un prix minimum garanti d’achat des céréales

    la CNCA était là pour les agriculteurs. fouillez pour voir qui l’a coulé !!! il es là et se pavane avec des paroles inutiles.

  • Le 28 avril 2015 à 08:15, par leregard En réponse à : Michel Kafando face aux paysans : les agriculteurs réclament la création d’une banque agricole, un statut et un prix minimum garanti d’achat des céréales

    Il est bon que le dernier DG de la CNCA soit entendu pour savoir pourquoi cette banque spécialement mise en place pour les paysans a-telle été phagocytée par une autre banque dont les activités sont loin du monde paysan. On pourra alors situer les responsabilités et ouvrir une nouvelle page. Il conviendra de prendre des garanties pour que la nouvelle banque agricole demandée par le monde paysan soit effectivement pour les paysans et qu’elle soit dotée de moyens humains pourra accompagner les paysans dans la gestion des crédits qui leur sont octroyés.
    Les attentes des paysans sont légitimes et il y a une obligation à leur donner une suite favorable si on veut que le Faso avance et que tout le monde puisse vivre dignement de ses efforts. J’ose espérer que la Transition mettra sur les rails ce qu’il faut car elle n’a pas le temps de conduire à terme toutes ces attentes du peuple. Elle doit faire en sorte que le prochain gouvernement qui sera issu des élections ne puisse remettre en cause ou retarder l’exécution des engagements / chantiers ouverts par la Transition.

  • Le 28 avril 2015 à 11:11, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Michel Kafando face aux paysans : les agriculteurs réclament la création d’une banque agricole, un statut et un prix minimum garanti d’achat des céréales

    - Mes amis, une Banque Agricole, si on doit la gérer comme une Banque commerciale avec tout le bataclan de 14% de taux d’intérêt, toute la paperasserie ne marchera pas parce que dans l’agriculture il faut tenir compte des risques.

    Cette banque si elle doit être créée doit faire appel aux actionnariats des paysans (certains ont l’argent), de leurs dépôts et de l’Etat. Si les privés y dominent, ce ne sera plus une banque agricole. Regardez par exemple la Caisse Populaire ! Elle dit être ’’populaire’’ et basée sur le système d’association, et pourtant elle fonctionne comme une banque traditionnelle.

    Une banque agricole qui se veut vraiment comme tel ne doit pas dépasser un taux d’intérêt de 11% avec un différé de 1 ans comme le faisait la CNCA que des gens mal intentionnés ont coulé. Elle doit octroyer des crédits à moyen et long terme et laisser les crédits court terme ou crédit de campagne (pour payer des semences, des engrais) aux IMF. Ou alors elle établit le partenariat avec les organisations des semenciers : tu veux 100 Kg de semence, la banque établit ton dossier et transmet aux semenciers qui te livre les semences et non l’argent, et tu payes à la banque qui remet aux semenciers son argent par virement.

    Par Kôrô Yamyélé

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique