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Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

Publié le dimanche 26 avril 2015 à 23h35min

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Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

La région du Sahel Burkina regorge de ressources minières. C’est du moins le cas dans la province du Yagha, et surtout dans la commune rurale de Solhan. Une commune où la recherche de l’or est l’affaire de particuliers qui utilisent à outrance, des produits toxiques dont le cyanure, l’acide nitrique, le zinc, le mercure. Des produits qui ont déjà entrainé mort d’animaux et d’arbres. Au même sort, se trouvent exposées les populations de cette commune avec la saison des pluies qui s’annonce, au regard des constats faits sur place le jeudi 23 avril 2015.

De Dori (ville située au nord-est du territoire burkinabé), le chef-lieu de la province du Yagha qu’est Sebba, se situe à une centaine de kilomètres. Et de Sebba, la commune rurale de Solhan se trouve à une dizaine de kilomètres. Une commune qui regroupe seize villages dont Fanta-Foota, Gountouré, Djemsoti.
Dans cette commune, l’élan de recherche effrénée de l’or – qui se trouve être à ciel ouvert par endroits – foule au pied la vie. Des particuliers s’investissent dans cette recherche. Tandis que certains creusent pour trouver le filon et y arracher des granites aurifères, d’autres font le traitement de minerai pour en extraire le métal précieux. Si les premiers utilisent du mercure pour déceler et réunir les cristaux d’or après broyage des granites, les seconds, eux, recourent à l’usage du cyanure, du zinc, puis de l’acide nitrique.
Ceux qui utilisent le mercure sollicitent les services d’instruments de broyage-lavage implantés surtout aux environs du marché de Solhan. Un lavage à l’eau et au mercure, le tout déversé sur place. Le mercure, c’est cette substance chimique dont la toxicité chez l’homme s’installe sous forme de vapeur au niveau des voies respiratoires pour ensuite se fondre dans le plasma, le sang et l’hémoglobine. Une fois transporté par le sang, il attaque les reins, le cerveau, et le système nerveux. Chez la femme enceinte, il traverse facilement le placenta pour atteindre le fœtus. Et même après la naissance de l’enfant, les risques de sa contamination perdurent, étant donné que le lait dont il se nourrira se trouve souillé.
Quant à l’utilisation du cyanure, du zinc et de l’acide nitrique, elle se fait sur plusieurs sites : aux portes de l’école ‘’Solhan B’’, aux abords du barrage de Gountouré, à Fanta-Foota, et ailleurs. Or, il se trouve que l’intoxication par respiration du cyanure entraine blocage de la respiration, convulsions, coma, arrêt cardio-vasculaire, et la mort survient seulement en quelques dizaines de secondes. Et le contacte avec l’acide nitrique expose notamment à de graves brûlures, à des œdèmes pulmonaires.

Une saison hivernale avec de risques fatals

Sur divers sites à Solhan, l’utilisation faite de ces produits a déjà entrainé disparition d’arbres (soumis aussi à une coupe abusive) et d’animaux. Des sites accessibles aux Hommes de tout âge et où se trouvent entreposés des tas de terre souillée au cyanure durant une semaine au minimum. Cette terre intoxiquée peut ensuite être – après un certain temps - soumise plusieurs fois à de l’eau souillée au cyanure, dans l’espoir d’en extraire encore des cristaux d’or. C’est du moins, ce qu’a confié un des utilisateurs de ces produits, Issaka Nikiéma dit ‘’Siaka Zoulou’’ qui précise que « si la pluie tape, on peut la travailler encore ».
Malheureusement qu’avec la pluie, des barrages - comme celui Gountouré entouré de sites d’utilisation de cyanure - s’en trouveront souillés. Ce barrage de Gountouré qui sert de source d’eau aux populations riveraines et d’abreuvoir aux animaux, a tari depuis le mois de janvier semble-t-il, du fait de l’utilisation qu’en ont faite les chercheurs d’or. Au-delà des barrages et autres retenues d’eau, c’est la nappe phréatique qui risque d’être souillée par ces produits toxiques. Autant dire que la saison hivernale qui s’annonce, au lieu d’apporter des pluies bienfaisantes - comme dirait l’autre – à Solhan, risque sérieusement de décimer végétation, animaux, Hommes ; en un mot, la vie.

Les journées d’insurrection populaire ‘’mises à profit’’ autrement

Ce summum de risque a commencé à s’instaurer dans un Burkina d’après insurrection. En effet, pendant que les populations de Ouaga, de Bobo et de bien d’autres localités étaient dans les rues les 30 et 31 octobre 2014 pour exiger et le retrait du projet de loi modificatif de la Constitution et le départ du président Blaise Compaoré, celles de Solhan ont pris pour cible, les installations de la SOMIKA (Société minière Kindo Adama). Personnels mis en débandade, installations et habitations de ces derniers vandalisés, place ensuite à l’accaparement du minerai entassé par cette société. Chacun y va avec ses moyens pour se faire un entrepôt de minerai. L’on raconte que des camions sont venus de Dori, et même de pays voisins en l’occurrence le Niger (dont la frontière se situe à une cinquantaine de kilomètres des lieux), le Ghana, le Mali.
Ce pillage fait, le traitement du minerai pour en extraire l’or a aussitôt commencé dans plusieurs villages relevant de Solhan, et ailleurs. Et ce, avec l’utilisation du cyanure et des autres produits chimiques comme le faisait la SOMIKA. En effet, cette société, a-t-on appris, est véritablement entrée en activité dans la commune en 2009 par l’encadrement d’orpailleurs attitrés qui cherchaient les filons d’or pour son compte. Par la suite, elle serait entrée dans une exploitation semi-mécanique par collaboration avec une entreprise dirigée, semble-t-il, par un Blanc. Cette nouvelle forme d’exploitation fut courte, et SOMIKA s’est investie dans le traitement des minerais. D’où le recours au cyanure, zinc, et acide nitrique notamment. Un recours qui ne pouvait évidemment pas être inquiété sous le régime déchu.

Solhan, zone de libre circulation de produits toxiques

Comme cette société, certains orpailleurs ont fait – après l’insurrection populaire – de la circulation et de l’utilisation des mêmes produits chimiques, leur sport favori. Ces produits, en provenance soit de Pouytenga ou de pays voisins, abondent dans la commune de Solhan qui ne dispose ni d’un poste de police, encore moins de gendarmerie. Un camp CRS (Compagnie républicaine de sécurité) y avait été installé du temps de SOMIKA juste, a-t-on appris, pour sécuriser cette société minière.
A ce jour, l’utilisation de ces produits toxiques est monnaie courante dans cette partie du Burkina. Et en plus du minerai transporté des sites de SOMIKA, les utilisateurs du cyanure se sont déportés sur un autre site. Celui qu’exploitait une société koréenne dans le village de Fanta-Foota. Cette société qui aurait commencé ses activités dans les années 1970, a été, semble-t-il, sommée - sous la Révolution - de fermer porte. Ce qu’elle fit définitivement en 1989. Et les résidus de minerai délaissés font l’objet de convoitise maintenant, avec malheureusement utilisation de produits nuisibles à la vie.
Ces chercheurs d’or, pratiquement tous sont venus d’autres localités dont Pouytenga dans la province du Kouritenga. C’est du moins, le constat fait avec ‘’Siaka Zoulou’’ venu il y a près de quatre mois, mais aussi avec ces deux jeunes garçons (Salif Kaboré et Daouda Kaboré, emmenés par leur oncle Amado Kaboré) qui aurait mieux fait de les envoyer étudier à l’école. Sans doute qu’à l’approche de la saison des pluies, ils regagneront leur terroir. Mais que restera-t-il de la commune de Solhan ? N’attendons pas de voir, agissons plutôt pour faire éviter le pire.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 avril 2015 à 23:29, par YIRMOAGA En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    Le gain facile, l’orpaillage, une activité qui va provoquer la perdition du BF , si notre environnement est menacé, élevage tout comme l’agriculture ? Comme la commercialisation des produit ,n’est pas soumise à une réglementation, par finir les exploitant vont en pâtir , et avec nous autres qui n’avons rien à voir avec l’or et le cyanure ?

  • Le 27 avril 2015 à 06:39, par vallier En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    Je suis française, amoureuse du Burkina depuis 2008, et particulèrement de Tintogo, village de brousse à 10km de Zorgho, où je vis lors de mes nombreux séjours. J’avais découvert les sites d’or avec l’utilisation du mercure après broyage.
    En début d’année, j’ai découvert l’exploitation dans la ville de Zorgho même, avec l’utilisation du cyanure pour lavage de la terre et récupération de l’or
    .En faisant des recherches, j’ai constaté que les produits sont importés, en autres, de Taiwan, que depuis des années les médias burkinabés alertent et que depuis 2006 , l’OMS est au courant de ces pratiques mortelles pour votre pays, et les pays frontaliers.
    Avec des amis, nous pensions lancé une pétition sur le net, sans grand espoir, finalement nous avons alerté l’émission Cash Investigation, émission de France2, télévision français
    qui dénonce, preuve à l’appui, des scandales qui mettent en péril l’avenir de l’homme et l’environnement.
    Je relance cette émission en les informant de votre article,courageux et précis, et si vous pouvez les contacter, avec les enquêtes que vous avez déjà faites et portées à la connaissance des burkinabés, ce serait un plus ..
    Votre pays a des ressources qui se doivent d’être protégées pour l’évolution et le bien de tous, j’espère dans le changement....bon courage et bravo à vos journalistes pour la précision de cet article.
    nicole vallier

  • Le 27 avril 2015 à 07:07, par Tantie de Titao En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    C’est sans doute le moment ( la transition) d’ajouter au code minier l’obligation pour les mines industrielles non seulement de traiter leurs propres déchets toxiques en récupérant l’eau et les boues toxiques par un système de lagunage sur des bassins cimentés ETANCHES et aussi
    1) de servir de centre de collecte et de retraitement pour les orpailleurs à organiser en coopérative... ça serait pionnier !
    2) de former les villageois alentour au compostage, jardinage bio et pépinière pour reboiser !
    Deuxième nouveauté ! il y a assez d’associations capables pour être prestataires à commencer par le CEAS de OUAGA et Jardins du monde à KOUDOUGOU, Terre et Humanisme, Pour un autre monde Titao, etc.(entreprises citoyennes non prédatrices)
    3) De mettre en place une vraie politique des déchets et du solaire pour la cuisine et le courant ( Papier recyclé en boulettes, sachets tissés pour faire des sacs et trousses, bouteilles pour les pièges à mouches et arrosage des plants + plaques photo voltaïques).
    Cela ferait du travail pour un nouveau secteur informel,sinon formel, lié à de l’alphabétisation ce serait encore mieux. Le pays donnerait du travail aux milliers de scolarisés sinon bacheliers sans emplois qui auraient un revenu en ayant la fierté de dépolluer leur pays, YALLA !
    Véritément après une révolution presque tranquille ( pas dans les mines du Yagha, 70 morts passés sous silence le 31/10/14),la transition qui malgré ses cahots est remarquable, le pays innoverait en sauvegardant son environnement pour le présent et les générations futures !
    A lire et méditer disait mon ami le sage de Dori et Sebba !

  • Le 27 avril 2015 à 07:30, par gForce En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    De la descolarisation à la mort : L’orpaillaige a deja fait 10000 plus de victimes que les pratiques de OBOUF que condamne fermement, vigilance.

  • Le 27 avril 2015 à 07:42, par lecoco En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    l’orpaillage est tout sauf du gain facil mon cher frère. C’est l’un des travaux les plus périlleux qu’il m’a été donné d’observer. Mais hélas, l’espoir est le seul carburant auquel s’accroche une masse de personnes de tout âge qui banalise leur propre vie et celle des autres. il ne se passe pas une année sans que les éboulement n’emporte des orpailleurs entiers. Mais pourquoi diable sont-ils encore dans ces trous ? Je pense que c’est la question que nous devons nous poser et chercher des solutions durables parce que croyez moi le problème est plus profond et plus complexe qu’on ne le croit.

  • Le 27 avril 2015 à 07:52, par Burkinbi En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    Bonjour,
    C’est dramatique ! Les pouvoirs publics sont interpellés, transition ne veut pas dire anarchie ou laisser faire !
    Il faut vite agir sinon ce sera trop tard, le médecin après la mort !
    Il faut réglementer, sanctionner s’il le faut, éviter l’anarchie !
    Où va mon Pays ?
    Nan lara an sara.
    La Patrie ou la mort, Nous vaincrons !

  • Le 27 avril 2015 à 08:02, par Le soucieux de l’environnement En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    Merci pour cette alerte. Ce n’est pas seulement au Yagha que le phénomène existe. Vérifier depuis le Sud du Yagha jusqu’à la Komondjari, précisément aux alentours du village de Tankoualou (CFA Lougou), vous verrez que le nombre de sites à ciel ouvert sont innombrables. Les exploitants au cyanure s’installent sous la bénédiction des propriétaires terriens, les chefs coutumiers, jadis des conseillers municipaux et des Maires, de certains responsables de l’Administration, des forces de défense et de sécurité, etc. où chacun à son niveau reçoit sa part et se tait sur la pratique. L’Etat devrait commanditer une sortie conjointe dans ce milieu pour démanteler le réseau pour que la pratique cesse. Sinon bonjour le désastre environnementale. Au delà des animaux, un jour des villages entiers seront rayés de la carte du fait de la contamination des nappes du cyanure.

  • Le 27 avril 2015 à 08:18 En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    Merci Mr PARE pour cet article. Le Yagha est une sorte de zone de non droit : raquet des populations, meurtres de tous genres (1 préfet et 1 maire adjoint ont été tué ces dernières années dans cette province) coupeurs de routes, destruction criminelle de l’environnement par des orpailleurs cupides qui n’accordent aucune valeur à la vie des populations,...
    La commune de Solhan est l’image même de tout le Yagha par rapport au péril lié aux produits chimiques utilisés dans l’orpaillage. Il est urgent d’agir.

  • Le 27 avril 2015 à 08:21, par Julien En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    c’est très déplorable, cette utilisation anarchique et ilégale de produits chimiques toxiques. Si les autorité n’y prennent pas garde maintenant pour l’arrêter, alors nous tous, elles y compris, qui allons en souffrir car les impacts de produits chimiques de ce genre ne se limitent jamais aux seules zone contaminées. Il faudra donc compter les animaux et les produits agricoles de produictions locales qui seront contaminés ; alors que les produits du Sahel peuvent être consomés au Sud ou à l’Ouest du pays ...

  • Le 27 avril 2015 à 08:22, par Panga En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    De toute façon le prochain drame du Burkina risque de venir de l’utilisation anarchique des produits dangereux dans le secteur minier. Imaginez vous que des activités de traitement de l’or puissent se mener à Barogo (commune rurale de Saaba : aux abords de la bretelle reliant la route de fada à la route de Kaya) en pleine zone d’habitation, au vue et au su de tous et ce, malgré les plaintes répétitifs du voisinage.

  • Le 27 avril 2015 à 08:25, par Cellou En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    Vraiment triste ! Malheureusement,SOMIKA est dangereusement présent dans toute la région et meme au-déla ! En ce moment à Tongomael,les populations sont à couteaux tirés avec SOMIKA précisement à cause du cyanure.

  • Le 27 avril 2015 à 08:34, par argas En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    pas simple...

  • Le 27 avril 2015 à 08:37, par Hydrogéoloque En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    les produits utilisés sont très dangereux comme l’article le montre ;le plus gros inconvénient qui adviendra est la contamination des nappes d’eau souterraines.Le sahel soufre énormément déjà de la rareté de l’eau si les aquifères sont contaminés c’est l’existence des populations en majorité éleveurs qui sera mise en jeu. Personnellement j’ai soumis le thème "impacts de l’exploitation minière (industries et orpaillage) sur les ressources en eaux souterraines dans le SAHEL" à une structure de la place dans le cadre de mon projet de fin d’étude .Si la structure accepte de me soutenir j’espère élucider la question et proposer des solutions à la problématique.

  • Le 27 avril 2015 à 08:40, par sow de la perception En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    C’est triste j’ai passé 6 ans de ma vie à recouvrer des recettes pour cette commune située à 11 km de sebba.En 2007 l’or faisait son temps mais à partir de 2010 plus rien !et solhan était devenu vide comme un sac de poubelle je suis surpris de cette information car connaissant bien solhan comme ma poche, je sais qu’il y’aura plus de mort en saison hivernale les gens de la bas prefère plus les eaux des marres que celle de la pompe c’est vraiment dommage je prirai DIEU pour que le pire n’arrive pas.Mon pauvre solhan mes anciens collaborateurs, soyez bénis.

  • Le 27 avril 2015 à 08:56, par doyen En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    il n’y a pas que la commune de solhan dans la province du Yagha qui est envahie par ces produits chimiques.il faut compter avec la commune de Mansila où le cyanure à déjà causé la mort de plusieurs animaux dont deux (02) bovins, cinq (05) ovins et plus d’une vingtaine de charognard qui ont dévoré les cadavres des animaux. l’hivernage est le moment attendu par ces orpailleurs car il ont besoin énormément d’eau pour leur activité. Il faut que le ministre de la sécurité, le ministre de l’environnement, le ministre des ressources animales, de concert agissent avant que les populations ne réagissent.

  • Le 27 avril 2015 à 12:05 En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    La plus grande catastrophe environnementale depuis Tschernobyl en Europe centrale fut l empoisonnement du Danube en l an 2000, par le cyanure provenant de la Roumanie. Le deversement contunera par l intermediaire d un affluent de ce fleuve atteindra l Hongrie et jusqu a l Ukraine. Asphyxia l agriculture des paysans qui etaient dependants de ce fleuve. La diversite biologique et ecologique subirent les memes effets nuisibles pour son equilibre naturel.

    Il est grand que la Transition amene sa loupe sur la thematique, en instituant une juridiction contre les crimes environnemnetaux. Base de toute survie humaine, animale, vegetale,etc.

    Il nous faudrait des avocats pour la sauvegarde de ceeette criminalite contre notre environnement.

    Comment vivre heureux avec des revenus emanant de cette forme d expoitation d or en se creant un environnmeeent pollue pour soi et sa communaute ?

    Arretons ce massacre. L auto-destruction.

  • Le 27 avril 2015 à 12:14, par YIRMOAGA En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    S’il faut détruire par le cyanure et construire des mosquées pour je ne sais quel développement, dommage pour notre ignorance ? SOMIKA , par finir tes mosquées n’auront plus de fidèles, mais des malades intoxiqués avec décimation de leur environnement, arbres et animaux. La cupidité des milliardaires, accompagnée par les hommes politiques et religieux, le BF est parti pour un déséquilibre environnemental. SOMIKA doit changer d’activité, lui qui avait la CRS pour sa sale besogne ? Sinon que bâtir des mosquées ne participe pas au développement socio- économique et éducationnel, ni de résolution de la politique de santé ? Des écoles Franco-Arabes en lieu et place des............enfin, on va demeurer toujours dans l’ignorance ?

  • Le 27 avril 2015 à 12:25, par Jose Gracias Panglos En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    C’est d’abord a la puissance publique de réglementer et de faire respecter par la force les règles en matière d’utilisation des produits chimiques nocifs pour la santé. l’environnement et les populations. Mais avant insurrection tous les orpailleurs de grands calibre et les miniers étaient les amis du pouvoir. Après insurrection les autorités sont assez désillusionnées et ont tellement de chats et de tigres a fouetter qu’elles souhaitent très rapidement arriver au 11 octobre. Conclusions, l’utilisation anarchique des ces produits met en péril la vie de tous et il faut les ministères en charge de l’environnement, de l’agriculture et de l’eau et de la sécurité prennent ce problème a bras le corps pendant qu’il est temps.

  • Le 27 avril 2015 à 15:48, par Joseph En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    Bonjour tout le monde ce sujet m’interresse car je connait bien solhan. Je vous assure que le pouvoir de la quatrième republique est le premier responsable de cette situation. Adama Kinda de SOMIKA est le premier à envoyer de la cyanure au Yagha. Pour celui qui ne le connait pas c’est le prête nom de la famille COMPAORE. Ila detruit toute la brousse du Yagha avec son cyanure. Pour ce faire accompagner l’ex-ministre de la sécurité,lui a donné plus de 40 CRS de la compagnie de DORI pour matter les populations. Il avait l’aval de l’ex- haut commissaire du Yagha qui a même dit avant l’insurection qu’il va dire au CRS de tirer sur les population qui s’oppose à SOMIKA. Ils doivent tous être emprisonés y compris le procureur de DORI qui est également complisse.

  • Le 27 avril 2015 à 18:05, par silence En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    On profite pas de notre or et voilà ça commence à nous tuer. C’est ça le mal et on peut pas regarder faire. Il faut vite une mesure urgente contre tous les sites miniers qui respectent pas les normes d’exploitation et encadrer l’orpaillage artisanal.

  • Le 28 avril 2015 à 07:14, par raogo En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    Personnellement j’attirais l’attention de mon entourage des risques liés à l’utilisation des produits comme le Cyanure, le mercure sur l’Homme et l’environnement. Vous savez bien qu’actuellement il y a une ruée sur l’exploitation des eau souterraines conditionnées dans des sachets plastiques, les cites miniers sont pratiquement dans les zones d’élevages de notre pays et si rien n’est fait un jour ça sera la moitié du cheptel, de l’environnement voir même la perte des vies humaines si ces produits s’attaquent aux nappes souterraines, aux barrages aux eaux de ruissellement etc.
    Qu’on mette en place des unités mobiles de surveillance et une loi pour règlementer l’importation des produits qui sont utilisés dans l’exploitation de l’or, un laboratoire performant pour tester, suivre et conseil les exploitants sur l’utilisation de certains produits.

  • Le 28 avril 2015 à 10:25, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Commune rurale de Solhan : Cyanure, acide nitrique, zinc et mercure mettent des vies en péril

    - Madame VALLIER, très gentille et très sincère de votre part. Merci vraiment. Vous savez ? Au Burkina, Les COMPAORÉ avaient choisi de laisser faire. Tout le monde pouvait faire n’importe quoi, pourvu qu’on ne les dérange pas et qu’on les laisse tranquille au pouvoir. Tenez ! Je vais le dire ! Ici au Burkina, on n’en avait marre de l’incivisme et de la totale inaction des forces de sécurité. Et une rumeur courrait partout au Burkina, disant qu’une mise en garde est venue d’en haut, c’est-à-dire des COMPAORÉ que si jamais un agent des forces de l’ordre est responsable d’un soulèvement ou d’une manifestation suite à son intervention, il devrait trouver la solution. Ainsi les agents de police, de gendarmerie, sans protection de leurs supérieurs, eux-mêmes sans protection aussi, ont baissé les bras et l’anarchie s’est intallée dans tout le pays. Les gens gardent même du cyanure dans leurs maisons ici. Et même des explosifs miniers à tel point qu’en voulant manipuler certaines maisons ont explosé dans la capitale (je dis bien Ouagadougou) au quartier LAARLÉ et a détruit une bonne pâtée de maisons, et même a atteint la cour du chef de Laarlé (Laarlé Naaba). Allez-y comprendre ! La semaine dernière la douane a arrêté des trafiquants avec un véhicule bourré de dynamites, et ces derniers qui étaient 4 ont fuit pour aller soulever la population de Pô contre les douaniers. Poursuivis par ces populations d’analphabètes qui n’ont rien compris, les douaniers ont fuit pour se refugier à la Brigade de Gendarmerie où ils ont conservé leurs peaux. C’est par la suite d’enquêtes que les gendarmes ont pisté les indélicats trafiquants et les ont arrêté à Ouaga. A cette occasion, moi j’ai conseillé aux gendarme qu’au lieu de les enfermer en prison, il fallait les conduire en dehors de la ville, allumer 4 mèches de dynamites et mettre dans leurs pantalons, puis s’enfuir rapidement ! Le Burkina était devenu la jungle. C’est pourquoi nous avons chassé les COMPAORÉ afin que leur maladie la COMPAOROSE ne finisse par nous gangrèner et nous tuer tous. Il était vraiment temps. Aurevoir Madame VALLIER.

    Par Kôrô Yamyélé,
    Fermier dans un village pittoresque au Burkina Faso.

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